Tea time! (Daryl Dixon X OC)

Chapitre sans titre 7

JUST EMMA

Passant avec délice la brosse dans mes cheveux, je soupirais de bien-être en me sentant un minimum redevenir humaine.

La douche que je venais de prendre, bien que glaciale, m'avait fait un bien fou et je me sentais plus apaisée et en sécurité que jamais depuis ces derniers jours.

Mais malgré cela, ce calme soudain après la tempête d'émotions qui avait accompagnée mon arrivée ici avait laissé trop de place à mon esprit qui ne cessait de cogiter sur la suite des événements.

La seule chose qui tournait en boucle maintenant que j'étais à l'abri c'était mon besoin de retourner m'enterrer dans les bois environnant pour partir à la recherche de Martin.

Quand je voyais ce groupe qui n'avait jamais lâché l'affaire quand ils avaient perdu l'un des leurs, je me disais que tout espoir n'était pas perdu pour moi de retrouver mon meilleur ami. Je savais que lui aussi faisait de même de son côté et même si j'étais une catastrophe en terme de survie et de pistage en milieu hostile, je ne comptais le nombre de fois où je pensais ne jamais retrouver mon refuge où Sophia m'attendait alors que j'étais partie trouvé de quoi nous nourrir tout en guettant la moindre trace de présence humaine, je devais au moins essayer...

J'inspirais un grand coup pour m'empêcher de pleurer, penser à lui me brisait le cœur, il me manquait et j'avais l'impression de lui avoir fait défaut en m'enfuyant mais je n'avait pas d'autre solution sur le moment.

Soufflant un bon coup je me débarrassais de mes mauvaises pensées et faisais le focus sur l'instant présent.

Ôtant la serviette mouillée autour de mon corps, j'attrapais la pile de vêtements propres que Carol m'avait gentiment donné, ils appartenaient à une certaine Beth d'après elle et me serviraient le temps qu'elle lave mes vêtements qui n'étaient pas les miens à la base de toute façon.

Cette femme était vraiment la gentillesse même et je la retrouvais dans tout ce que Sophia avait pu me raconter durant notre errance en solitaire.

Je me sentis rougir soudain alors que je mettais mes affaires sales dans le panier à linge.

Je reconnaissais sans peine les frusques crasseuses de ce Daryl qui m'avait tant terrorisé depuis notre rencontre. La summum du malaise avait été atteint quand je l'avais trouvé à moitié nu un peu plus tôt, j'aurais voulu que le sol s'ouvre en deux sous mes pieds et disparaître à jamais. J'ai cru qu'il allait me trucider dans ce couloir quand j'avais croisé son regard assassin.

Malgré ça je gloussais en imaginant la réaction qu'aurait eu ma grand-mère maternelle en me voyant dans une pareille situation. Elle se serait sans doute étouffée dans sa tasse de thé avant d'exiger que l'homme m'épouse sur le champ... Grand-mère vivait vraiment dans un autre monde... ou plutôt une autre époque, pensais-je avec un soupir nostalgique.

Je me rassurais en me rappelant que Carol m'avait dit que Daryl ne mangerait pas avec nous et se reposait dans une des chambres à l'étage. Ça me ferait un soucis en moins déjà.

Je me faisait des tresses à la va-vite avant d'enfiler un gilet en laine par-dessus la robe fleurit qu'on m'avait prêté. Jetant un dernier regard dans le miroir et satisfaite de mon apparence je me dépêchais de sortir de la salle de bain en sentant de douces odeurs de cuisine qui commençaient à se répandre dans les étages. J'étais affamée et ce repas promis me mettait l'eau à la bouche.

En traversant le couloir je m'arrêtais un peu avant les escaliers en entendant un faible gémissement. Cela semblait venir de la porte sur ma droite. Je m'approchais posant le plat de ma main sur le bois rugueux avec l'envie inexplicable de pousser cette porte. J'avais l'étrange pressentiment que je devais rentrer mais je luttais contre en pensant à l'énergumène qui devait se terrer à l'intérieure.