La disciple de l'Hokage

Chapitre 3

Sakura Haruno. Tel était le nom de son ancienne élève. Cette Genin dont ses cheveux longs allaient jusqu'au milieu de son dos. Cette Genin qui avait coupé ses cheveux avec bravoure afin de se sortir de l'emprise de son ennemie. Cette jeune fille qui semblait si fragile avait fleuri de toute son âme.
Une femme. Tel était devenue cette élève dont il avait vu grandir à chaque jour. Elle n'était pas simplement devenu une femme : c'était une femme resplendissante. Cela ne faisait aucun doute, l'homme aux cheveux argenté comprenait pourquoi tous les hommes la désirait et il ne pouvait nier qu'il en faisait partie. Son corps si parfaitement sculpté, ses yeux verts émeraude qui vous transperçait l'âme. Son magnifique sourire et que dire de son rire !
Il se secoua la tête. Il se devait de revenir à la raison. Aucune relation n'était envisageable avec cette fleur de cerisier. Quatorze années les séparait l'un de l'autre sans compter du fait qu'elle avait déjà été son élève.

— Vous souhaitiez me parler, Maître Hokage ?
— Si, en effet. Je vais aller droit au but avec toi.

Interloqué, Kakashi commença à se demander si il avait ou commettre quelque chose de mal. Avait-elle déjà remarqué son attirance pour Sakura ? Si c'était le cas, il s'attendait de se refaire mettre les règles ninja sous le nez alors qu'il les connaissait par cœur.

— Je désire céder mon poste et je crois que tu es la personne la mieux qualifiée pour ça.

Alors là, il s'attendait tout sauf à ça ! Lui, Hokage ? Il n'avait jamais pensé à une telle possibilité et avec raison. Ce n'était pas un poste qu'il souhaitait prendre. Être Hokage signifiait beaucoup de responsabilité et surtout beaucoup de papeterie. Serait-il réellement capable de gérer un village ?

— Et bien, je...
— Tu n'es pas obligé de me donner une réponse immédiatement. Si je te laisse un mois pour y penser, ça te va ?
— Bien sûr.
— Kakashi Hatake, tu peux disposer.

Suite aux paroles de l'Hokage, il sortit du bureau. En route vers son appartement, il se mit à songer au poste qui lui avait été offert. La question qui suscitait surtout était : qu'allait en penser Naruto ?

— Kakashi-sensei ! cria une voix qu'il reconnaîtrait entre mille.
— Bonjour, Naruto. Comment vas-tu ?
— Oh, ça pourrait aller mieux, répondit-il avec une mine boudeur.
— Quelque chose ne va pas ?
— Vous saviez que Sasuke a reçu le grade de Chunin ?
— Non, pas du tout.
— C'est injuste, vous ne trouvez pas ?!

À ces paroles, le ninja compris pourquoi le bureau de Tsunade était en mille morceaux. Il ne faisait aucun doute que Naruto en était la cause. Au final, son rôle de sensei n'était peut-être pas terminé.

— Naruto, nous ne pouvons pas nous promettre Chunin ou Jonin comme nous le souhaitons. Ce n'est pas nous qui décidons.
— Mais il me semble avoir fait mes preuves, lors de la grande guerre !
— Bien sûr que si, dit Kakashi en posant une main sur son épaule. Ne doute jamais de tes capacités. Un jour, toi aussi tu seras promu Chunin.
— Je serai mieux que ça. Un jour, je serai Hokage !

L'homme sourit et passa sa main derrière sa nuque.

— Je n'en doute pas une seconde, Naruto.

Déterminé, le blond se mit a courir dans la rue. Avant de complètement disparaître, il cria à son ancien sensei: « Merci Kakashi-sensei ! ».
Une fois que Naruto fut parti, le ninja copieur soupira. Cette décision s'annonçait plus difficile qu'il ne l'imaginait.
Sa main se dirigea vers sa pochette. Ses doigts s'emparèrent de son livre et il le sortit. Il était temps de faire un petit peu de lecture afin de décompresser.

****

Le lendemain, Sakura se réveilla après une bonne nuit de sommeil. Aujourd'hui allait être une journée chargée entre ses patients et l'entraînement avec Sasuke. Elle se devait d'être en pleine forme pour battre son coéquipier. Elle s'était promis qu'elle y metterait le paquet.
Elle se leva de son lit et fila prendre une douche. Une fois terminé, elle enfila son uniforme et attacha ses cheveux. Elle sortit de sa maison et marcha dans les rues animées du village. Arrivé devant la grande bâtisse, elle enjamba les escaliers et ouvrit la porte. L'infirmière à la réception la salua.