Chapitre 20

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Lorsque Akio rentra dans la chambre du motel, sa soeur qui était assise sur le lit et le regardait d'un air sévère, ce qui n'était pas une grande surprise aux yeux du brun. Akane avait toujours possédé un côté contrôlant et étant donné qu'elle avait été nommé en tant que chef de la mission, Akio se devait de lui donner tous les moindres faits et gestes qu'il faisait. À croire qu'il était une inutile. Cela dit, ce petit côté d'elle commençait à lui tomber sur les nerfs. Depuis toute leur enfance, Akane avait su le manipuler à sa guise, telle une marionnette dont on tirait les ficelles.

— Avant que tu le me demande, j'étais parti en ville, annonça Akio d'un ton ardu.
— Et ça ne te tentait pas de m'avertir ? 
— Tu dormais. 
— Tu aurais pu me réveiller. 

Non seulement elle était contrôlante mais elle était le genre de personne à toujours avoir le dernier mot sur tout. Akio commençait à penser que c'était une maladie chez sa soeur. 

— Pourquoi je l'aurais fait ? Je suis simplement parti prendre l'air un instant. Il n'y a pas de quoi en faire un drame. 
— En faire un drame ? Moi je fais un drame ? haussa le ton de sa voix, Akane. 
— Tu as tout compris. 
— Fait attention à ce que tu dis ! Je te préviens que c'est moi la chef de cette mission et tu dois… 
— Et toi quand est-ce que tu vas cesser de me prendre pour un enfant ?! Je n'ai plus douze ans. 
— Non mais tu en a seulement vingt ! Tu es encore jeune. 
— Oh, je t'en prie ! Ne joue pas les grande soeur protectrice ça ne fonctionne pas avec moi. 

S'apercevant que sa soeur fulminait de rage, Akio tourna les talons vers la porte. Alors qu'il avait la main sur la poignée, il entendit sa soeur se lever de son lit et s'approcher de lui, d'un pas menaçant. Du moins, menaçant pour toutes autres personnes à part lui. 

— Où est-ce que tu vas ? 
— Je retourne prendre une marche, lui répondit-il en se retournant vers elle.
— Si tu as l'intention d'être si inutile pour cette mission, tu devrais penser à retourner auprès de notre père. 
— Ah, oui ? Aux dernières nouvelles, je souhaite me rendre utile mais tu es toujours là avec tes salles pattes à tout contrôler. Si tu ne voulais pas que je vienne, tu n'avais qu'à le dire à papa. De toute façon, je crois bien que tu te serais bien débrouillé sans moi. 
— Tu parles que je me serais débrouillé sans toi ! Si tu ne serais pas là, je m'en serais tenu à mon plan et je l'aurais déjà capturée cette fille. 
— Ne fait pas l'idiote car je sais qu'au fond de toi tu aimes mon plan parce que c'est lui le plus sécuritaire, nous permettant de quitter le village sans embuscade. Mais si tu te crois si maligne que ça, je t'en prie la place est toute à toi ! 
— Je vais le faire ! lui dit-elle d'une manière effrontée. 
— Fait à ta guise. 

Il ouvrit la porte et sortit de la chambre, longeant le couloir menant aux escaliers qui le mènerait au rez-de-chaussée du motel. 

— Alors, c'est tout ?! lui cria-t-elle le regardant s'en aller. 
— Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? lui dit-il se retournant vers elle et continua son chemin en reculant. Tu n'as plus besoin de moi, j'en conclu que les informations que j'ai récoltés ne te seront pas utiles. 

Il se retourna et descendit les escaliers. Il ouvrit la porte le menant à l'extérieur. Ses narines remplirent ses poumons d'une bonne quantité d'air frais avant de l'extirper. Un sourire s'accentua sur son visage. Il était fier. Il venait de prendre sa soeur à son propre jeu. Il n'avait récolté aucune information sur Sakura mais il savait que Akane mordrait à l'hameçon et à pleine bouche. Tôt ou tard, elle finirait par le supplier de revenir vers elle. Telle était sa manière de fonctionner.
Alors qu'il marchait paisiblement, un pied avançant devant l'autre, il entendit quelqu'un courir dans sa direction. Il n'eut pas le temps de se retourner qu'une main se posa sur son épaule et le força à se retourner. 

La disciple de l'HokageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant