Découvre Moi

Chapitre 7 : Fête foraine

J'étais actuellement en train de me préparer pour la sortie à la fête foraine de ce soir. Il fallait que je me dépêche car je devais être prête pour dans une heure.

Mon téléphone se mit à sonner, je répondis.

《Liam salut ! Comment tu vas ?》Dis-je, surexcitée d'avoir mon frère au téléphone.

《Salut petite sœur. Je vais bien, tu me manques, je voulais avoir de tes nouvelles.》

J'entendis à sa voix que quelque chose n'allait pas.

《Tu es sûr que ça va ?》Répétais-je.

《Écoutes, James m'a appelé hier, il m'a dit qu'il t'avait vu avec Antonyo, devant le lycée. Tu n'as pas recommencé, n'est-ce pas ?》 Me demanda mon frère, inquiet.

《Liam ça va je t'assure. Je gère》.

《C'est-à-dire ?》 Dit-il en prononçant bien chaque syllabe.

《Je lui ai demandé des somnifères, il y a trois semaines, mes cauchemars ont recommencé et je n'arrive plus à dormir. Ils ne m'aidaient pas beaucoup, alors je lui en ai demandé des plus forts. Malheureusement il n'en avait pas. Voilà, pas de quoi s'inquiéter, vraiment, je t'assure.》 Mentis-je, à mon frère pour le rassurer.

Il n'avait pas besoin de savoir que je lui avais demandé des ''vitamines'', les somnifères m'arrangeaient bien pour cette fois.

《Merde... je suis désolé, Ali. Tu dois avoir l'impression que même à distance, je te flic. Je suis désolé pour tes cauchemars.》 Répondit-il, navré.

《Ça passera, comme chaque fois. Bref, tu viens quand nous voir ?》 Dis-je pour changer de sujet.

《Justement si tout va bien, je rentre le week-end prochain, pour vous voir. Vous me manquez tous, mais surtout toi》.

《Me la fait pas à moi, je sais très bien que tu vas passer presque tout ton week-end chez James.》 Râlais-je.

《C'est lui qui viendra à la maison, t'inquiètes. Ali, faut que je te laisse j'ai une soirée avec des amis ce soir.》

《Pas de soucis. Je dois te laisser aussi, ce soir fête foraine. Bisous Liam, je t'aime. À très vite》dis-je avant de raccrocher.

-Ellipse-

On venait d'arriver à la fête foraine, mon père m'avait déposé, je n'avais pas voulu venir en moto. De plus, je n'avais vraiment pas envie d'être là. J'avais tout de même fait un effort vestimentaire. (média)

J'étais morte de fatigue, donc je traînais des pieds, pas facile quand on porte des talons. Les garçons étaient devant moi et essayaient de faire la discussion, mais je ne leur répondais pas, laissant le plaisir aux autres filles.

Durant ce mois, 5 filles c'étaient fait éliminer, elles avaient toutes couchés avec leur joueur. La première à quitter le jeu fut Lou, au bout de trois jours, bien évidemment. Il ne restait dorénavant que Mathilde, Cynthia, Victoria, Emma et moi. Nous n'avions pas réussi à « sauver » Tulipe, qui avait été éliminée la semaine dernière.

Les garçons s'arrêtèrent devant la grande roue, et nous proposèrent qu'on y fasse un tour. Je devais donc monter avec Cynthia et Mathieu, super...

《Je peux pas monter là-haut. J'ai le vertige.》 Dit Cynthia, effrayée.

《Alors, tu attendras en bas !》 Dit Matthieu, sans aucune gêne.

Je me mis à souffler, savant pertinemment que j'allais me retrouver seule avec Matthieu, j'aurai même préférée que Cynthia vienne avec nous. Elle aurait tapé la discute, comme ça.

Je m'assis donc dans le siège et la roue se mit en route. Matthieu me fixa pendant toute la montée et le silence devenait pesant. Notre discussion d'hier se repassait en boucle dans ma tête et j'étais vraiment honteuse de ce que je lui avais dit.

《Et je n'étais rien sans toi》 avoua-t-il, faiblement.

Il venait de gagner mon attention. Encore une fois. Il venait de toucher mon cœur et tout mon corps tremblait après cette révélation.

Après cette révélation il ne m'avait plus adressé la parole et ça me convenait très bien. J'avais besoin de temps pour assimiler tout ce qu'il se passait en moi.

Après plusieurs manèges les garçons nous proposèrent d'aller prendre une glace.

Alors que je m'approchai du stand pour commander la mienne, Matthieu me tendit une glace.

《Passion et fraise, c'est toujours ta préférée ?》 Dit-il, enjoué.

J'hochai la tête un petit sourire aux lèvres, puis je prenais la glace qu'il m'offrait.

Une fois nos glaces finies, nous avions fait les montagnes russes. D'habitude j'adorais ça, mais là, ma tête tournait et je ne me sentais pas bien du tout.

《Ali s'en va ?》me demanda Emma.

《Humhum》 répondis-je, faiblement, en hochant la tête.

《Tu es sûre, t'es toute pâle ?》 Ajouta Victoria.

《Oui, ça va aller, avancez, je dois juste aller aux toilettes》 dis-je, pour les rassurer.

Au moment où elles partirent devant pour dire aux garçons que j'allais aux toilettes, je me sentis basculer.

-Ellipse de quelques minutes-

J'ouvris difficilement les yeux, j'entendais une voix m'appeler mais je n'arrivais pas à la distinguer.

《Ali, je te tiens, comment tu te sens ? Dit Matt, me tenant la tête, accroupit à côté de moi.

《Idiote》 répondis-je en essayant de me lever.

Il me retenait par le bras pour que je me tienne à lui.

《Merci》 fut le premier mot que je lui dis de la soirée.

《J'ai appelé ta mère, elle vient nous chercher, on rentre》dit-il.

J'avais peut-être oublié de préciser que Matthieu était mon voisin d'en face, depuis qu'il était de retour dans le sud de la France.

《C'était pas la peine de l'inquiéter 》 dis-je, en élevant la voix.

Je me repris, en voyant son regard surprit, de mon ton : 《Je me sens déjà beaucoup mieux》 clamai-je, d'une voix plus calme.

《De toute façon, on est tous crevés》 dit James, derrière nous.

《Ta mère est arrivée》 Fit Matt, en regardant son téléphone.

On salua tout le monde, avant de partir et une fois loin de tous les regards, dans le plus total des silence et le plus naturellement possible, nos deux mains finirent enlacés l'une dans l'autre jusqu'à arriver à la voiture de ma mère.

À travers le parebrise, je vis ma mère sourire, en voyant nos mains enlacés, elle avait l'habitude, on faisait ça depuis notre plus jeune âge.

《Tout va bien, ma puce ?》 Me demanda ma mère, quand je m'assis dans la voiture.

《Oui, juste de la fatigue, ne t'inquiètes pas》répondis-je, en attrapant de nouveau la main de Matt, assit près de moi.

Ma mère commença à rouler vers la maison, et mes yeux, bercés par la route, se fermèrent petit à petit. Je posai doucement ma tête sur son épaule, puis fermai complètement les yeux.

Il était mon roc, celui dont j'avais besoin quand plus rien n'allait, et toutes ses années sans lui, n'avaient fait qu'accroître ce que je savais depuis toujours, je me sentais en sécurité qu'à ses côtés.