|7| Entretien avec le Diable (1)

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CHAPITRE 7

" Entretien avec le Diable (1) "







La souffrance que m'inflige la raideur de mon dos, est atroce

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La souffrance que m'inflige la raideur de mon dos, est atroce. La tête relevée et les mains nouées dans le dos, je me tiens aux côtés d'Alfred, telle une plante verte qui décore son bureau.

Le tourne disque joue un air de musique classique avec grâce et harmonie, estompant progressivement la pesanteur qui plane dans la pièce.

La douce symphonie s'insinue subtilement dans mes oreilles, et dépose une caresse mélodieuse contre mes tympans. Mon esprit lâche prise, et mes pensées s'entremêlent.

A présent, une seule et unique question parvient à se détacher de l'amas de confusion qui me brouille les méninges :

Pourquoi Alfred a-t-il besoin de remplacer, Franck ?

J'ai beau chercher, je ne trouve aucune réponse à ma question. Et même s'il est vrai que j'ai entendu une dispute entre les deux hommes, il y a quelques semaines, je suis incapable de faire le rapprochement.

Dans tout les cas, une chose est certaine. 

Aujourd'hui, Franck sera viré comme un malpropre.

J'espère qu'il acceptera la situation, et qu'il aura la force de se reconstruire, malgré ce qu'Alfred lui a infligé.

Il va falloir qu'il soit fort. Pour lui, mais aussi pour son épouse et l'enfant qu'elle porte.

Avec le temps, Franck s'est transformé en l'ombre d'Alfred.

Il s'est changé en une silhouette de brume, dénuée d'émotions, errant derrière son maître comme un pantin obéissant.

L'éclat et la lumière de son âme, se sont éteintes au moment même où il a signé pour Alfred Maxwell.

Alors je me demande : Qui est l'inconscient qui vient se perdre aux côtés du diable, aujourd'hui ?

Un poing s'écrase contre la porte du bureau. Je secoue brièvement la tête pour chasser mes pensées hors de mon esprit, et relève les yeux.

— Entrez ! ordonne Alfred, d'une voix anormalement joviale.

Franck franchit le seuil du bureau le premier, suivit de près par le candidat suicidaire.

Je jette un œil furtif en direction de l'individu qui vient d'entrer, mon souffle se coupe aussitôt.

Dites-moi que je rêve.

C'est lui, Ruben. L'homme qui a fait battre mon cœur, bien plus vite que d'habitude.

Le temps tourne au ralenti à mesure qu'il avance dans la pièce. Il m'adresse un bref coup d'œil. Nos prunelles se rencontrent, et c'est l'explosion.

C'est comme si toutes les horloges du monde s'étaient soudainement endormies. Les secondes deviennent minutes, et les minutes se transforment en heures.

Mon cœur loupe un battement, avant de reprendre une cadence agressive. Ma poitrine me fait souffrir, mais j'étouffe ce désagrément dans un recoin de ma tête. Tout ce qui compte à cet instant, c'est le regard que Ruben me porte. Ses prunelles électrisent mon âme, et mettent feu à chaque parcelle de ma peau.

Je ne l'ai pas revu depuis cette soirée au Nightclub du coin, et je dois dire qu'il m'a beaucoup manqué. Son visage, ses yeux, et son sourire envoutant, n'ont pas quitté mes pensées depuis samedi.

Impossible...

— Monsieur, voici votre rendez-vous, annonce Franck, d'une voix ferme et professionnelle.

Alfred abandonne son fauteuil en cuir, et se redresse. Une once de satisfaction illumine ses rétines, et un sourire impeccable anime sa face.

Il tend une main chaleureuse à l'intention de Ruben, en se présentant.

— Enchanté ! Je m'appelle Alfred Maxwell, et juste ici, souffle-t-il, en me pointant du doigt, c'est ma merveilleuse fiancée.

Ruben se retourne pour me faire face, et m'adresse un sourire malicieux.

— Enchanté, madame.

Je déglutis, mes prunelles bifurquent de gauche à droite, et la nervosité qui s'empare de mes reflexes, m'empêche de répondre.

— Voyons, Eden, soit polie avec ce jeune homme, retorque Alfred, les sourcils froncés, pour appuyer ses dires.

— Euh... pardon, excusez-moi. Enchantée, je... je m'appelle Eden.

Si Alfred savait.

S'il découvrait malencontreusement que ce n'est pas la première fois que je vois cet homme, il ferait de moi le future repas pour les insectes, qui logent six pieds sous terre.

J'adresse à Franck un regard empli d'inquiétude. Pourvu qu'il n'ait rien dit.

Celui-ci mime une négation à l'aide de sa tête, comme s'il comprenait mes tourments. Décidément, cet homme a un sens de l'intuition surdéveloppé !

Je lâche un soupir malgré moi, soulagée, et observe du coin de l'œil Ruben.

Le pauvre, il n'a aucune idée de ce qu'il l'attend, et c'est son insouciance qui le mènera à sa perte...









______________________

HOLA ! <3 

Aujourd'hui, je vous poste les deux parties de l'entretien avec Alfred. 

Le chapitre 8 sortira au plus tard, ce soir. 

Pauvre Ruben, il ne sait pas ce qu'il l'attend et pauvre Franck, il va se faire jeter comme une vieille chaussette usagée !

Alors, Alfred va-t-il accepter d'embaucher Ruben ? 

A très vite ! <3 


THE DRIFTING SOUL [1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant