Chapitre 20 : Shaula

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Elle lui a dit : "Fais moi jouir avec ta langue", alors il lui lut des poèmes   -Paul Gonze

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Elle lui a dit : "Fais moi jouir avec ta langue", alors il lui lut des poèmes   -Paul Gonze

Tatiana l'admira enchaîner cambrés, chaînés, chassés et encore plein d'autre mouvements dont le nom lui avait échappé, les yeux émerveillés. Comment une si petite personne réussissait à donner une autre dimension à la salle de danse ? Un temps elle utilisait tout l'espace possible, un autre, elle restait sur place, tout en donnant l'impression que Marina et le studio, ne faisaient qu'un.

Marina elle, se sentait mieux que jamais. Elle ne cumulait plus les chutes et trouvait parfaitement sa place dans le rythme. Tatiana constituait le meilleur soutien émotionnel qu'elle puisse avoir. Chaque mouvement effectué par la danseuse, la jeune artiste l'interprétait comme un acte divin, venant tout droit d'un autre monde. « Elle ne devait pas avoir vu grand monde danser, car je ne suis pas si exceptionnelle que ça » pensa souvent Marina.

L'horloge interactive indiquait à Tatiana qu'il était temps de quitter sa protégée, et de rejoindre son lieu de travail. Les deux femmes se séparèrent après une longue étreinte, et la jeune femme marcha en direction de la station de métro. Soudain, elle se rendit compte qu'elle avait oublié son sac ! Elle fit demi-tour et rejoignit l'académie de danse quand, à l'entrée, elle aperçut Marina devant le bureau du directeur. Est-ce-que c'était comme dans une école normale, où on s'entretenait avec le directeur seulement si on avait fauté ? Ce serait étonnant, étant donné que la jeune femme était très disciplinée. Tatiana décida de ne pas y faire attention et prit son sac avant de se dépêcher de monter dans le métro en direction de chez elle, afin

La journée de l'artiste passa incroyablement vite. Elle semblait plus impliquée, plus passionnée dans ses gestes, dans ce qu'elle disait. Son patron, Karl, n'imaginait même pas qu'il était possible d'être encore plus vivante et énergétique qu'elle ne l'était déjà. « Qu'est-ce-que j'ai bien fait de l'embaucher celle-là », pensa-t-il. En effet, sans elle, le musée n'aurait pas la même renommée, il croulerait sans doute sous les taxes. Les visiteurs venaient certes pour admirer les peintures de Van Gogh, mais également pour l'accueil, la clarté des explications, et la vivacité de Tatiana. Cette femme était un bout de soleil qui offrait toute sa lumière à ceux qui l'approchaient.

Après la présentation de l'œuvre la nuit étoilée devant une dizaine d'intéressés, une jolie femme la tira à part pour lui demander son numéro. Il était vrai que par la joie qu'elle dégageait, cela lui rajoutait encore plus de charme. Mais elle dût décliner l'invitation, elle n'était même plus intéressée par ces femmes. Aucune ne lui paraissait aussi exceptionnelle que Marina. Aucune n'avait sa différence, sa grâce, sa timidité, sa façon de s'exprimer avec ses mains, son rire. Aucune ne lui faisait ressentir des milliers d'émotions en un regard, en un toucher. C'était peut-être ça l'amour, voir en quelqu'un des qualités que lui-même ne voit pas. Jamais elle n'aurait pensé laisser tomber toutes les femmes pour une seule. Prendre le risque de tout perdre, pour pouvoir tout gagner par après.

Tell the stars I love you (FINIE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant