Il y a des gens auprès de qui tout vous semble facile. Des gens qui meublent le désert, avec un sourire et trois mots. Qui vous apportent un sentiment de complicité immédiate, quelque chose de fraternel, d'évident -Marie-Sabine Roger
Marina
-Le musée des sciences naturelles a l'air plutôt bien, j'ai toujours voulu...
-Je pensais plus à une galerie axée sur l'art.
Malika n'avait pas l'air très enthousiaste mais elle accepta de chercher les musées d'art aux alentours. Il y en avait trois. Quand Marina a vu le musée d'Art de Van Gogh, elle savait que c'était ce musée, qu'elle devait s'y rendre.
-Celui-là !
-Tu es sûre ? L'autre est mieux noté par les clients et...
-Très bien, je m'y rendrai toute seule alors.
-Non, c'est bon je t'accompagne.
Tout le long du trajet, Malika avait l'air mal à l'aise et la danseuse n'arrivait pas à comprendre pourquoi. Après tout, elles allaient simplement voir des peintures.
-Marina je ne me sens pas bien, je pense qu'on devrait rentrer.
-On ne restera pas plus de dix minutes, allez viens, la supplia-t-elle.
Elles entrèrent dans le musée et Marina fut frappée par la splendeur des lieux. Les murs semblaient avoir une histoire, et les œuvres accrochées dessus semblaient les raconter. Les longs couloirs lui étaient familiers, elle les avait vus en rêve. Marina, qui n'avait jamais vraiment porté attention à l'art et aux peintures, fut attirée par chaque détail que comportaient les tableaux.
Malika, elle, regardait partout autour d'elle, mais pas en direction des toiles, comme si elle s'assurait que personne ne la voit. « Quelle étrange femme » pensa la danseuse. Alors qu'elle était complètement absorbée par les coups de pinceaux de La nuit étoilée, elle sentit une main l'attirer et quelques secondes après, Malika était en train de l'embrasser fougueusement.
-Mais qu'est-ce-que tu fais ? Demanda Marina en la repoussant.
-Je suis désolée, exprima Malika, la mine faussement triste. J'ai mal interprété les signes.
-Les signes ? Quels signes ? Dit-elle énervée. Bon, je pense que je devrais rentrer, seule.
-Oui, bien-sûr, bafouillait Malika. Encore désolé !
Malika
Elle regarda Marina s'en aller. Ouf, c'était moins une. Elle aurait aimé ne pas devoir l'embrasser, mais c'était la première idée qui lui était venue en tête. Qu'est-ce qu'elle ne ferait pas pour son cousin...
Quelques jours plus tôt, alors qu'elle était en train de travailler, elle reçut un appel.
-Hey Lik' j'aurais besoin que tu me rendes un service.
-Mathias, cela faisait longtemps que je n'ai pas eu de tes nouvelles. Comment vas-tu ?
-Bien, enfin, plus ou moins. Ecoute, je n'ai pas le temps de tout t'expliquer, mais tu dois suivre Marina.
-Marina ? Ta petite amie ?
-Oui, fin non, on n'est plus ensemble, c'est justement pour ça que tu dois la suivre. Elle a eu un accident en Espagne, elle est devenue amnésique et elle refuse que je parte avec elle. Elle va essayer de chercher une Tatiana, je t'enverrai une photo d'elle. Elle travaille au musée de Van Gogh. Tu dois absolument faire en sorte qu'elles ne se retrouvent pas. Tu dois la convaincre de retourner en Espagne, pour vivre son rêve et me retrouver, expliqua l'homme.
-Wow, c'est un sacré service que tu me demandes là.
-Je sais, je te revaudrai ça ! Promets moi de te rendre à l'aéroport, son avion va bientôt atterrir, je t'en supplie Malika.
-D'accord, d'accord.
« Sacré Mathias » pensa-t-elle en souriant. Elle adorait son cousin, mais qu'est-ce qu'il pouvait être obstiné parfois.
Malika s'était donc rendue à l'aéroport et avait pisté Marina de loin. Elle avait découvert qu'elle comptait se rendre à un enterrement grâce à un journal qui traînait, et l'avait devancé, en prétendant connaître le défunt. Pendant la cérémonie, Malika n'avait pas quitté la jeune danseuse des yeux. Elle se demandait comment l'aborder, pour que cela ne semble pas étrange. Mais Marina lui avait facilité la tâche en se rendant dans les toilettes et en éclatant en sanglots.
Au début, elle lui a fait croire qu'elle allait l'aider en lui faisant revisiter la ville, mais en réalité elle ne passait que par les quartiers peu fréquentés, pour s'assurer qu'elle ne croise pas cette Tatiana. Elle l'avait même emmenée dans un bar pour la convaincre définitivement de repartir en Espagne, qu'elle ne la retrouvera jamais, et elle allait réussir. Jusqu'à ce que la danseuse lui supplia d'aller dans le musée où Tatiana travaillait. Malika prit peur en pensant que les souvenirs de la jeune femme lui étaient revenus, mais heureusement ce n'était pas le cas. Malika savait qu'ils allaient entrer dans la tanière du loup, mais s'obstiner à choisir un autre musée allait sembler suspect.
Tout le long du trajet, elle s'imaginait différents scénarios où Marina retrouverait la jeune femme, et elle s'imaginait aussi Mathias furieux de rage, lui hurlant à la figure. Cela ne devait pas se produire. Alors, quand elle aperçut Tatiana, quelques mètres plus loin, le visage effaré de joie et d'incompréhension en reconnaissant Marina, elle devait agir.
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Tell the stars I love you (FINIE)
Ficção Geral"Tu avais raison, je commence aussi à tomber amoureuse de la nuit" exprima-t-elle d'une voix pétillante, "Regarde ! La lune est si belle ce soir". C'était la première fois que Marina prêtait réellement attention au ciel. Tatiana, elle, connaissait c...