Chapitre 9

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Harry et Voldemort étaient seuls, alors que le reste de Poudlard, encerclé par la totalité des mangemorts, ne pouvait se joindre au combat entre les deux sorciers. Harry se releva immédiatement et remit ses lunettes qu'il avait perdu lors de l'explosion, mais qui par chance n'avait pas été propulsées trop loin de lui. Il lança un sort sur Voldemort, qui, lui aussi debout, l'esquiva. Quant à lui, il ne manqua pas le jeune garçon, qui, abandonné par ses jambes, finit au sol, très affaiblit.

Sur le point de l'achever, le seigneur des ténèbres s'avança pour contempler sa victoire sur le visage boursouflé d'Harry. Mais quand il fut à distance de le toucher, il reçut le coup fatal, provenant de Severus Rogue, qui avait était lui aussi propulsé par l'explosion et s'était caché derrière un pilier. Sans pouvoir l'expliquer, celui-ci fut attaqué par Nagini, le serpent de Voldemort. Le mordant dans le cou, il éjecta son venin mortel, le professeur eut suffisamment de force pour tordre le cou au reptile, mais il finit ensuite par s'effondrer.

Soudain, Harry se jeta aux pieds de Severus, hurlant son nom, ayant jeté sa baguette par la précipitation de l'action.

Rogue prit la parole. Un petit sourire au coin des lèvres, ce seul sourire que pouvait avoir un mourant. Un filet de sang s'échappa par la fente que Severus venait dessiné sur son visage.

-Je n'aurais jamais cru que la fin avait cette odeur.. ni même ce goût. mais honnêtement, je n'avais jamais réfléchi à ce que cela pouvait bien ressembler. Je n'aurais jamais cru que la fin pouvait avoir cet aspect, être bornée de lueurs, des lueurs sombres, mais à la fois éblouissante. Mais ça n'aveugle pas. Non, c'est agréable à voir, comme des âmes qui dansent devant mes yeux, c'est si doux. Je vois aussi des millions.. Non, des milliards de lumières défiler devant mes yeux, comme si je parcourais l'univers. Des milliards d'étoiles. Mais je les vois se détruire, exploser, mourir. Peut-être est-ce mes souvenirs qui se détruisent ? C'est étonnant, et assez paradoxal, cette sensation, comme une sensation de bien-être, peut-être même de paix, je crois que je me sens libre. en tout cas, je n'ai pas peur. J'imagine, Harry, que c'est ta présence à mes côtés qui adoucie les choses de cette manière. Sans toi, je me serais sans doute tordu de douleur. Mais tu as ce curieux pouvoir d'apaiser mes maux et de faire taire mes souffrances. Je ne te l'aurais jamais dit avant, mais Harry, tu es l'espoir dont j'avais besoin dans ma vie. Même si j'avoue que ta façon de me rendre aussi vulnérable par le simple biais de ton sourire m'agace, je dois bien avouer qu'avant de te rencontrer, ma vie était fade, je ne ressentais aucune émotion, je vivais dans un froid constant, ma vision était bornée d'obscurité, mais tu as su la chasser, cette obscurité. Comme si pour la première fois depuis des années, je pouvais respirer. Je dirais même que tu m'as sauvé la vie, mon brave Harry Potter.

-Sev...

-Non, ne dit rien. Merci d'avoir été là. Merci d'exister. Merci pour tout, mon amour.

une seule larme s'échappa du coin de son oeil, coulant sur sa joue, elle fut réquisitionnée par le pouce blessé d'Harry, qui lui caressait maintenant le visage, pleurant lui à chaudes larmes. Sa douleur était si immense qu'il ne pouvait pas la supporter. Il avait l'impression de brûler, de geler, de pourrir de l'intérieur. Il pouvait entendre son coeur se déchirer, Il avait l'impression que des milliers de lames lui transperçaient la poitrine, c'était pour lui la pire des tortures, et aucune douleur, aucune souffrance, ni même sa propre mort, pouvait être aussi effroyable, aussi destructrice que cette douleur qu'il ressentait là. En fait, il se sentait mourir. Severus était pour lui sa raison d'exister, car même si tout s'écrouler, il lui restait quand même son amour, son si grand amour qu'il portait pour lui et qui était invulnérable à quoi que ce soit. Son coeur, son organe vital, était maintenant en milliers de morceaux, il mourrait de l'intérieur, et n'avait qu'à mettre fin a ce supplice, pour de nouveau être tranquille. C'est alors que, prit d'une pulsion, et persuadé que c'était la solution, Harry déposa un doux baiser sur les lèvres ensanglantées du défunt. c'était un baiser douloureux, un baiser ensanglanté. Ensuite, il se leva avec peine. Il ramassa sa baguette qu'il porta à son cou, et, murmurant quelques mots, il s'effondra aux cotés de Severus, entrant dans un sommeil éternel.

It was tomorrow (-snarry)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant