Le nouveau voisin

I: Nuit avec un inconnu

«Titania, c'est votre prénom ?
--- Vous vous imaginez bien que non. »

L'homme tors nu devant elle, lui tendit un verre de vin. Elle le prit et en bu le contenu. Exquis.

« Pourquoi, empruntez-vous une autre identité ?
--- Suis-je obligée de répondre à vos questions.
--- Cela vous lasse ?
--- Disons que j'aimerai m'y mettre, fit la rouquine en croisant ses jambes nues. »

Le mâle s'assit sur le lit près d'elle. Elle plongea dans le magique océan émeraude qu'était ses yeux. Le regard de cette homme était intense.

« Et moi, j'aimerais vous connaitre, murmura t'il en ramenant des mèches fugitives derrière l'oreille de la jeune femme.
---- Que...voulez vous savoir ? »

L'odeur de géranium que dégageait son client était envoûtante, captivante. Il avait un bon goût matière cosmétique.

« Hum...êtes- vous originaire de Fioré ?
---- Oui.
---- Pourquoi faites-vous ce travail, si cette question n'est pas indiscrète. »

Oh non, elle ne l'était absolument pas dans la mesure où, Erza n'était pas vraiment une escorte girls, loin delà. La rousse s'était retrouvée dans cette suite à cause d'une mission d'infiltration. Et voilà où tout ça l'avait mené.

« Je...je le fais pour mon fils. Je...il...est atteint d'un cancer et je n'ai pas quoi payer. Une femme de ménage comme moi ne pouvait payer le frais hospitalier.
---- Je vois et son père ?
---- Son père ? Je ne le connais pas. J'ai...on a abusé de moi par des crapules. »

Une larme atterrit sur la Joux de la demoiselle. Avec son « histoire » elle ne pouvait paraître plus vulnérable. Quel homme ne sauterait pas sur cette opportunité ?

« Je...suis désolé. On devrait peut-être arrêter. »

Pardon ?

« Mais je...
---- Ne vous inquiétez pas Titania, sourit-il, je vous donnerai le double de la somme convenue. Votre fils a la meilleure des mères. »

Ses réflexions s'entre cognaient dans son esprit. La jeune être était surpris par la réaction de cet homme. Que lui avait-elle dit pour qu'il comprenne le contraire du message qu'elle essayait de lui faire passer ?
Peut-être était ce le fait qu'elle ait évoqué son fils imaginaire ? Ou peut-être l'abus sexuel qui ne s'était produit que dans son esprit ?

« Ça ne devait pas se passer de cette manière, bafouilla l'agent de police. »

Alors que le mâle à la chevelure bleu roi quittait le lit, elle saisit son poignet.

« Que faites-vous ?
--- Je vous libère de tout engagement.
--- Mais...je...
--- Ne vous inquiétez pas pour l'argent. »

Non ce n'était pas l'argent qui l'inquiétait. Depuis près de dix minutes qu'ils avaient passées dans cette chambre, une minuscule boule de désir était née en elle.

Jellal, si c'était vraiment son prénom, n'était pas désagréable à regarder. Il avait des iris émeraude aux pépites dorées offrant un regard charmeur et intense. Ses mèches mystérieusement bleues l'appelaient à y enfuir ses mains pour en découvrir la souplesse qu'elles paraissaient avoir. Et ses muscles saillants possédaient un quelque chose de chavirant.

« Qui as dit que je le faisais pour l'argent ? »

Cet homme avait pour la plus part du temps un sourire sur son visage. Un sourire narquois qui contenait un brin de séduction.

« Mon charme ne vous laisse pas indifférente ? »

Sa voix était comment dire ? Mélodieuse, douce, fascinante et d'un ton grave, agréable à entendre.