Chapitre 5

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Les semaines passèrent les unes après les autres. La seule chose qui avait eut réellement d'importance aux yeux d'Harry fut le réveillon de Noël, fière d'offrir ses cadeaux a la petite fille Weasley. Il avait apprécié s'occuper de la petite Rose âgée de deux ans. Elle était si petite qu'elle ressemblait à une poupée. Cette soirée fut ses derniers rayons de soleil de ces temps. Tout était devenu terne autour d'Harry qui ne prenait plus goût à rien. La bière au beurre n'était plus un plaisir pour lui mais un échappatoire à sa vie morose. Il était triste, énervé et à la fois mélancolique de ses années à Poudlard. Le mélange ne donnait rien de très concluant et les semaines passaient bien trop lentement à son goût. Sa routine, si apaisante, qu'il avait réussi à construire, lui semblait à présent fade de sens. Se lever chaque matin, seul, dans ces draps froids ne lui plaisait plus comme avant.

Couché dans son lit, il fixait ainsi son plafond, écoutant battre son cœur. Il avait promit à Eldrige de se calmer sur l'alcool mais il savait que si il retournait à l'Hydromel du Dragon, il n'allait pouvoir résister à l'envie de boire. Alors il était là, étalé entre ses draps à attendre que les minutes passent. Soudain, un hibou toqua à la vitre de sa chambre. Frustré, il se leva et alla prendre l'enveloppe à son nom. Encore un avertissement venant de la part de son éditeur. Il la jeta par terre, énervé, et alla se recoucher, laissant l'oiseau prendre son envol sans réponse. Dans un élan de rage, il shouta dans le paquet de lettre, celles-ci s'envolant dans la pièce. Des larmes de rage coulèrent le long de ses joues. Il ne pouvait rester une minute de plus dans cet appartement ou il allait devenir fou. Il prit son manteau et sa baguette puis sortit. Il avait besoin d'une bière et tant pis aux mauvais présages de son ami.

Le vent froid lui glaçait les joues mais au final, il se sentait enfin vivant. Une larme roula le long de sa joue, n'arrivant à apprécier les petits bonheur de sa vie d'entant. Depuis qu'il s'était rendu compte de ses sentiments envers Drago, une tempête avait balayé toutes ses certitudes et maintenant il ne vivait que sous l'amas de sentiments confondus, noyés sous la masse de chagrin. Comment avait-il pu espérer ne serait-ce qu'un jour être totalement rempli de bonheur ?

Il marchait sur le chemin de Traverse, ne s'étant rendu compte qu'il comptait aller boire des verres à l'endroit même où toute cette histoire avait commencé. De plus, il y avait sûrement l'habitué des lieux pour lui faire des remarques désobligeantes à l'égard de sa consommation d'alcool. Mais, sincèrement, Harry s'en fichait. La seule chose qui lui importait était de se sentir heureux, peu importe le moyen d'y arriver.

Le bar était plein, comme chaque soir. Le faite de voir des gens rire et festoyer joyeusement lui remit du baume au coeur. Il s'approcha du comptoir comme à son habitude et croisa le regard orageux D'Erdrige quand il commanda une bière au beurre. Quand Henri posa la chope face au brun, le fumeur ne put s'empêcher de dire.

- Tu ne devrais pas lui donner ce qu'il demande Henri.

- Oh mais je crois que ce soir il en a besoin.

D'un geste agile, le patron mit son torchon sur l'épaule, rangeant des verres propres et pointa du menton un coin de la salle, mal éclairé. Le cœur d'Harry se comprima quand il comprit qui se trouvait à cet endroit, les cheveux mal attachés en un chignon, d'une blondeur absolue.

- Il est là depuis l'ouverture, il t'as demandé et comme tu n'étais pas présent, s'est assit là-bas. Ça fait trois heures qu'il a la même bière dans les mains. Je crois qu'il t'attend.

- Mais...

- Oh c'est bon, arrête de tergiverser. Ça fait des semaines que tu vas mal a cause de lui donc maintenant tu bouges ton cul et tu vas lui parler !

Harry se fit pousser de son tabouret par Eldrige et lui lança un regard noir. Mais il savait qu'il n'avait aucune chance de gagner contre son ami, bien plus autoritaire que lui. "Vas lui parler" dit silencieusement l'habitué des lieux en montrant la table près de la fenêtre. Harry souffla et s'avança donc, bière en main, le cœur battant la chamade.

Bienvenu dans la famille Où les histoires vivent. Découvrez maintenant