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DANS LA PEAU DE YANIS :

Je me retrouve couché sur le lit de Yamina qui s'accroche à moi comme si elle avait peur que je parte. Je lui caresse les cheveux en fixant un point imaginaire et je pense.

Je pense à l'effet qu'elle a sur moi. Jusqu'à présent, si une meuf avait pleuré devant moi et même demandé de rester avec elle, je me serais barré.

J'ai horreur quand elle pleure. Ouais, je sais pas mais ça me met dans tous mes états, c'est horrible.

Je continue de caresser ses cheveux quand Imed rentre dans la chambre. Quand il me voit, il fronce les sourcils et demande : 

Imed : Qu'est-ce qu'elle a ? Dit-il en s'approchant du lit.

Moi : Elle a pleuré. 

Imed : Pourquoi ?

Moi : Pour toi.

Imed : Pour moi ? Répéta-t-il en ouvrant ses yeux. 

Moi : Oui elle s'en ai voulu et s'en veut probablement toujours.

Yamina bouge et s'accroche plus à moi. Imed le voit et devient limite rouge.

Imed : Y'a quoi entre vous ? Demanda-t-il le ton dur.

Moi : Rien du tout. 

J'essaye de me détacher d'elle mais elle s'accroche à moi et me dit :

Mina' : Restes avec moi, me laisse pas toute seule. M'implore-t-elle la voix brisée. 

Moi : Mais ton frère est là. 

Quand elle entend ce que je lui dis, elle se lève direct. Elle a les yeux rouges et elle a du mal à les ouvrir, signes qu'elle a pleuré. 

Mina' : Faut qu'on parle. Dit-elle en le regardant dans les yeux. 

Imed : Ouais, je crois aussi. Répondit-il en détournant le regard. 

DANS LA PEAU DE YAMINA :

Je me lève du lit, gênée d'avoir été aussi proche de Yanis, mais surtout que mon frère l'ai vu.

Je me retourne vers Yanis et lui demande :

Moi : Est-ce que tu pourrais...

Yanis : Bien sûr, je vous laisse.

Imed : Hichem est dans ma chambre. 

Yanis acquiesce et part rejoindre Hichem dans la chambre des garçons.

Moi : Voilà, je voulais m'excuser par rapport à ce que je t'ai dis tout à l'heure et...

Imed : Non, non, tu n'as pas besoin de t'excuser, me coupa-t-il. Tu as raison, rentrer dans la bicrave n'était pas une bonne chose mais si je l'ai fais, c'est que je n'avais pas d'autre choix. 

Il vient s'asseoir au bout du lit. 

Moi : Je sais tout ça... Mais pourquoi tu m'as rien dis ? Demandais-je en me rapprochant de lui.  J'aurais pu t'aider au lieu de partir faire mes études, j'aurais pu chercher un travail pour vous aider, toi et maman. 

Lui : C'est bien ça que je voulais éviter, que tu travailles, que tu te casses le cul à travailler alors que c'est à moi de gérer ce genre de problèmes. 

Moi : Mais Imed je suis grande maintenant, je peux travailler. En plus, maintenant que je travaille, je vais pouvoir participer aux frais de l'appart et tout le reste. 

Il m'a aidé à m'en sortir.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant