Le zoo

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~Lexa~

La moitié du trajet en métro s'était faite en silence. Je ne pouvais pas lui en vouloir et n'allais pas la forcer à parler. Néanmoins je savais qu'elle se demandait où est-ce que je pouvais bien l'emmener et j'en avais confirmation en la voyant regarder chaques détails à travers la vitre du métro.

Cela faisait déjà plusieurs minutes que je l'observais, assise en face d'elle. Et elle me fit sortir de mes pensées en lâchant un long soupire avant de tourner la tête vers moi.

- Quoi ? Râla-t-elle.

Je souriais du fait qu'elle ai parlé et je vis que cela l'enervait d'avantage. Je dois bien avouer que ça devait être pénible et quelque peu flippant de se sentir observée ainsi. Mais si il fallait que je la fixe durant des heures pour avoir ne serait-ce qu'un tout petit mot de sa part, je le faisais sans hésiter.

- Rien, souriais-je.

Elle soupira une fois de plus avant de porter de nouveau son attention dehors. Et je continuais de la regarder avec l'espoir d'attirer son attention sur moi. J'éclatais de rire lorsqu'elle se tourna de nouveau vers moi en râlant d'avantage.

- Arrête ! Râla-t-elle.

Je continuais de rire et ne lui répondais pas, ne la lâchant pas du regard. Je voulais la pousser à bout pour qu'elle sorte une phrase plus longue et j'en avais le sourire jusqu'aux oreilles lorsque cela se produisit.

- Bon t'arrête maintenant ? C'est vraiment chiant.

Et elle regarda de nouveau par la fenêtre. Ce n'était pas LA phrase la plus intéressante de l'année mais j'étais tellement contente qu'elle en ai enfin décroché une.

- J'adore ta voix, la taquinais-je.

- Et moi je n'aime pas tes yeux sur moi alors arrête.

Je m'arrêtais alors de rire, étonnée par la longueur de sa phrase.

- Wow, de mieux en mieux dis-donc, souriais-je.

Ce qui l'a fit soupirer.

- Tu peux continuer de me dire à quel point tu n'aime pas mes yeux autant de temps que tu veux, du moment que tu parle un peu plus.

- Ce n'est pas ce que j'ai dit, râla-t-elle.

- Donc tu aime bien mes yeux ?

- Non.

- Sympa merci, riais-je.

Elle sembla réfléchir un instant avant de répondre.

- Je les aime pas quand tu me regarde comme ça.

- Et comment est-ce que je te regarde ? Souriais-je.

- Avec insistance et ça m'énerve.

- C'est le but.

Alors elle regarda une fois de plus dehors et bien que je tentais de lui parler sans la lâcher du regard durant les vingt minutes qui suivirent, elle m'ignorait totalement et je pris ça comme une sorte de punition.

Azur éternel, émeraude irréel Où les histoires vivent. Découvrez maintenant