Tes yeux uniques

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~Clarke~

Après notre petite partie de basket improvisée, Lexa râla durant une bonne dizaine de minutes en disant que c'était de la triche étant donné que j'avais trois ans d'expérience dans le domaine. Ayant gagné, je lui rappelais de ne pas oublier mon petit déjeuner au lit le lendemain matin et cela ne fit qu'accentuer son agacement.

On alla ranger le ballon à l'endroit où nous l'avions emprunté avant de remonter en voiture pour reprendre le chemin du retour. Cette fois-ci, on ne fit plus de détour et la brune se gara devant l'immeuble après une quinzaine de minutes de trajet. Je n'avais aucune envie que notre soirée se termine mais nous devions rentrer pour ne pas éveiller les soupçons de nos amis. Alors nous montions dans l'ascenseur en silence pour qu'il nous conduise jusqu'à l'étage souhaité.

- Attends ! Lui disais-je avant qu'elle n'ouvre la porte de l'appartement.

Elle fronça les sourcils et je ne perdis pas une seconde pour me blottir dans ses bras. Je glissais ma main dans ses cheveux tendis qu'elle joignait les siennes dans mon dos en enfouissant son visage au creux de mon cou. Un long soupire s'échappa de ses lèvres avant qu'elle ne prenne la parole.

- Merci encore, Clarke.

Je resserrais l'étreinte pour seule réponse avant de me reculer légèrement pour la voir. Elle replaça l'une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille en souriant.

- Et dire qu'hier encore on ne se parlait que pour un banal ''passe moi le sel'' de temps à autres.

- C'est vrai, gloussais-je.

J'attrapais son visage entre mes mains et posais mon front contre le sien.

- Plus jamais, murmurais-je. C'était beaucoup trop dur d'être séparée de toi.

- On passait tout de même nos journées ensemble, répliqua-t-elle.

- Oui mais on se faisait la gueule au travail et on s'ignorait à l'appart'. Ton contact m'avait manqué. J'ai besoin de me sentir proche de toi, de pouvoir te toucher et te parler librement.

Elle glissa sa main dans ma nuque et ferma les yeux avant de répondre en chuchotant.

- Yu tombom laik ai hou. Feva en otaim, ai laik yun. Ai sonraun laik yu sonraun. Keryon laksen, keryon to fis. Ai na ste yuj kos ai gonplei nou ste odon kom nau. Ai na gon raun gon chit ai wich in. Ai badannes ste kamp raun ai Clarke Griffin. Beja, nou bants, nowe... Yumi hodnes stelt bilaik ota...

J'attendis d'être sûre qu'elle est fini avant de reprendre la parole.

- Hum... À vos souhaits.

Elle gloussa légèrement en se séparant de moi et m'embrassa tendrement la joue.

- Est-ce que je peux savoir ce que ça veut dire ? Demandais-je gentiment.

Je vis son sourire s'agrandir et elle posa sa main sur la poignée de la porte avant de répondre.

- Si j'avais eu le courage de te dire tout ça, ne crois-tu pas que j'aurais parlé normalement ?

- C'était... Une... Une déclaration d'amour ?

Ce qui la fit rire.

- En quelques sortes, répondit-elle en ouvrant la porte.

Azur éternel, émeraude irréel Où les histoires vivent. Découvrez maintenant