One-Shots

C'est quoi cette partie ?? En plus je viens de me rendre compte que j'écrivais bizarrement "One-shots" : j'ai mis un s à shot alors qu'il est utilisé comme un adjectif et on n'accorde pas les adjectifs en anglais.. Tant pis

Alors voilà. Après quatre ans et demie de loyaux services, mon téléphone s'en va (ma maman va le récupérer). Je vais en avoir un nouveau sous peu. Imaginez le nombre de choses que j'ai notées dedans. J'ai plus de 200 "notes", des mémos écrits, avec des phrases, des jeux de mots, des films à regarder, des morceaux de poésie, des débuts de romans.. Et également une liste de thèmes à mettre dans des One-shots. Alors voilà. Je vous mets cette liste là ici, certaines idées sont précises, d'autres non. C'est en seconde principalement que j'ai écrit cette liste, il y a donc trois ans. Ça date. 

- Privé.e de portable, fugue, on ne le retrouve pas

- Un personnage qui ne supporte pas les contacts

- Au bord de la mer

- Ennui au paradis

- Outre-tombe (je trouve ça beau comme mot, et comme titre ça me semblait bien)

- Vide, néant, espace

- Disputes à la maison (j'avais commencé à l'écrire, je vous le mets après cette liste. C'est une fille parfaite, en apparence, mais dont les parents se disputent en permanence)

- "trompette" : un homme qui "prend des cours de trompette" mais qui en réalité trompe sa femme

- Prisonnier volontaire - image littérale - par amour 

- Un one-shot sur le syndrome du papillon (je ne sais plus ce que c'est)

- Un one-shot qui se passe dans un pensionnat pour filles. C'est l'histoire d'une surveillante là-bas qui est en quelque sorte schizophrène : elle voit un rat, puis un bol sur la table dans lequel elle verse de la soupe mais il n'y en avait pas donc cela se répand sur la table, elle voit des habits propres dans une bassine et les apporte aux filles mais il n'y a rien, voit un incendie et essaie de l'éteindre mais il n'y a rien, et ensuite elle voit une petite fille sur le toit et y monte pour l'aider - seulement il n'y en a pas, elle tombe et se casse le cou. 

- Indéchiffrable (lien avec les chiffres peut-être)

- Le froid et le chaud (je ne sais plus pourquoi j'ai écrit ça mais c'est vrai que souvent on écrit le chaud et le froid)

- Résilience (joli nom pour un titre je trouve)

- Homme déclaré mort par des scientifiques pour pouvoir faire des expériences sur lui (en svt le matin on avait vu des souris dans lesquelles avait été injecté le truc d'une méduse et elles devenaient fluorescentes par endroits)

- Tendre mort (joli titre aussi, et j'ai appris après que petite mort était aussi synonyme d'orgasme, j'aurais pu faire un rapprochement)

- Fissuré

- Au supplice

- Des torrents (des fois c'est juste des expressions que je trouve belles, histoire de les replacer)

- Logique magique

- Mensonge

- Interminable

- Ange dANGEreux

- feel != fear ("!=" veut dire "différent de", c'est en langage informatique Python, bonjour, je suis en maths sup)

- Empire / empirer - premier (anagramme)

- Le Système (joli nom pour le gouvernement d'une dystopie)

- Funèbre

- Collection (de cadavres ? Je ne sais pas à quoi je pensais)

En tout cas ce sont de idées à l'état brut, je ne vous en voudrais pas si vous me prenez des expressions / liens entre les mots, de toute façon je rends ici mes idées publiques. 

Je n'ai plus le réflexe d'écrire comme au lycée pour me décharger ou juste passer du bon temps. Maintenant je fais des choses un peu plus matérielles comme de la couture, des vidéos. Et j'aime beaucoup exprimer mes idées au travers de réalisations cinématographiques, c'est une passion. 

Voici le one-shot en cours d'écriture depuis trois ans ^^' 
(remarquons que je faisais un petite fixation sur les filles parfaites, il y en a une dans le bus de Las, et puis je crois avoir écrit au moins deux one-shots (ou alors je les ai dépubliés désolée) sur des filles parfaites en apparence, mais en réalité au bord de la folie dans leur tête. Ca m'a passé. Mais aussi en seconde j'allais pas très bien du tout dans ma tête, je ne suis plus du tout dans cet état là)

    Son nom, c'est Sarah. Elle a 15 ans, elle est grande, intelligente, belle, elle a beaucoup d'amies et elle réussit bien à l'école. Elle est heureuse et garde en permanence un magnifique sourire sur le visage. Ses amies l'ont toujours vue rire aux éclats et être gentille avec tout le monde, même avec les filles qui ne l'aiment pas. Ses préoccupations sont faire ses devoirs, ne pas oublier les anniversaires de ses amies, parler avec ce garçon plutôt mignon qui est dans sa classe et avec qui elle échange des coups d'œil pendant les cours d'anglais. Sa vie est parfaite et pour rien au monde elle ne voudrait la changer. Elle est heureuse et croque la vie à pleine dents.

    Un jour, alors qu'elle rentre de son cours de sport, écoutant une musique populaire, elle entend des éclats dans le salon. Ses parents sont en train de se disputer. Elle ferme les yeux et monte dans sa chambre. Sagement, elle fait ses devoirs, elle discute avec ses amies par messages, réconforte, arrange, répare. A l'heure du dîner, elle descend doucement les escaliers et met la table. La maison est vide et silencieuse. C'est étrange, sa mère n'a pas fait à manger. Elle sort du pain de mie, du jambon, du fromage, et prépare des croques-monsieur qu'elle met au four.
    Pendant la cuisson, elle fait le tour de la maison, cherchant ses parents, mais ne les trouve pas. Au passage, elle range le journal qui traîne, arrose la plante, étend correctement la serviette pour qu'elle sèche. Elle retrouve sa mère dans la chambre, roulée en boule sur son lit, les yeux rouges. Elle s'approche et passe un bras autour d'elle et l'embrasse sur la joue.
Elles restent un moment enlacées, puis, Sarah se lève et descend pour sortir son plat du four, juste à temps. La cuisson est parfaite. Sa mère arrive et mange lentement un croque-monsieur. Des larmes coulent sur ses joues et elle ne le finit pas. La jeune fille la réconforte à nouveau et l'aide à monter les escaliers. Elle la borde et l'embrasse une dernière fois sur le front.
Elle redescend pour aller ranger et nettoyer la table. Elle se lave les dents, revêt son pyjama et se met au lit. Elle relit une dernière fois une leçon, elle a un contrôle le jour suivant, puis active son réveil pour le lendemain et se couche.

    Tard dans la nuit, elle est réveillée par un bruit au rez-de-chaussée. C'est son père qui rentre. Il a sûrement trop bu car il se cogne dans les portes et les meubles. Après un quart d'heure, le silence revient. Sarah se rendort.

    Le lendemain, Sarah se lève, se douche, s'habille, mange un pain au chocolat et boit une tasse de tisane. Elle se lave les dents, monte réveiller sa mère par un baiser sur la joue et part attendre le bus scolaire. Quand elle arrive au lycée, elle maquille son inquiétude par un sourire éclatant et rejoint ses amies. Sa journée semble bien se passer, elle réussit son contrôle, échange de longs regards avec le garçon qui lui plaît, et elle écoute patiemment son amie raconter sa fabuleuse histoire d'amour.

    Le soir, en rentrant, l'atmosphère est étrangement calme. Elle pose son sac dans l'entrée et fait le tour de la maison. Sur la table de la cuisine, elle trouve un petit mot de ses parents qui dit qu'ils ne rentreront pas ce soir car ils combinent restaurant et cinéma pour fêter leur réconciliation.

Ça s'arrête là. Bon le principe c'était une fille qui fait tenir son foyer et est là pour les autres en permanence sans penser à elle. Ça me rappelle quelque chose qui s'appelle la charge mentale. Bien entendu, j'avais prévu qu'elle aille vraiment mal à la fin (dans quasi tous mes one-shots fictifs, le personnage meurt à la fin quand même)

Voilà. Et retrouver ce texte m'a fait retrouver pas mal d'autres textes inachevés ou juste en friche. Je vais les mettre là aussi je pense. Dans un autre chapitre. Bisous