Chapitre 7 : Too close

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Trois heures plus-tard, mon tour est arrivé. J'étais prêté. J'exsudais le milk-shake - je baignais dedans : je me noyais mentalement dans du milk-shake.
- Ne le jouez pas sexy, m'a chuchoté une femme en m'ouvrant la porte d'une pièce sans fenêtres. Elles font toutes la même chose ; ils en ont assez.
- Quoi? Mais elle avait déjà disparu, me laissant totalement déstabilisée. Comment faire passer ma passion sans être sexy? C'était impossible ! Et je n'avais pas le temps de penser à le faire d'une autre manière. Dans la pièce, un homme et une femme, équipes d'un bloc-notes à pince et d'un stylo, me toi taisaient d'un air sévère.
- Regardez la caméra et donnez-nous d'abord votre nom..., à expliqué l'homme.
- Madison Mitchell.
- Attendez : vous ne m'avez pas laissée finir. (Il s'est tourné vers la femme qui a levé les yeux au ciel.) quand la petite lumière rouge s'allumera, vous vous présenterez, vous compterez ensuite jusqu'à deux et vous commencerez.
- Entendu.
Jusqu'à d'eux. À quel rythme? Devais-je lui demander de le préciser? Cela risquait-il d'être interprété comme un manque de confiance ?
- Mademoiselle?
- MMM, LE LAIT ! ai-je braillé.
- D'abord votre nom et ensuite la phrase, a-t-il répète agacé.
- Détendez-vous et respirez, a ajouté la femme.
Afin de lui prouver que j'étais capable de suivre des directives, j'ai souri et inspiré.
- Au rouge, parlez, a-t-elle ordonné.
Un fou rire nerveux m'a gagnée. Plus j'essayais de le réprimer, plus je me tais les côtés, et quand le rouge s'est allumé, j'ai déclaré d'une voix saccadée : Mmm, le lu, c'est bon pour le corps.
J'ai demandé à recommencer, mais un assistant maigrichon surgi de nulle part m'a saisie par le bras et poussée sans ménagement vers la sortie.
- Suivante! A hurlé l'homme au bloc-notes.
J'ai foncé cacher mon humiliation aux toilettes tout en me disant que cette expérience pourrait me servir plus-tard, et là, surprise : Kim Minx était en larmes devant la glace du lavabo. Tout d'abord j'ai cru qu'elle était en train de se mettre en condition en pensant au chat ou au chien qu'elle avait perdu, puis j'ai pis conscience qu'elle ne jouait pas la comédie.
- Ça va ? ai-je questionné.
Son regard à croisé le mien dans le miroir.
- Salopard ! a t-elle rugi.
Puis elle s'est remise à sangloter, courbée au-dessus des robinets, et au moment où je m'apprêtais à lui tapoter le dos, elle s'est redressée et a plaqué son sein gauche contre ma main. Je l'ai aussitôt retirée.
- Il trouve qu'ils ne sont pas de la même taille ! s'est-elle indignée. C'est vrai ou pas ?
J'ai examiné son obus en hésitant. En vérité, le gauche était légèrement plus gros que le droit.
- Il t'a dit ça ?
- Pas exactement. Mais il le pensait. Il les a regardes en inclinant la tête sur le côté.
- Ils sont parfaits, l'ai-je rassurée.
Et afin qu'elle ne me prenne pas pour une lesbienne, j'ai aussitôt rajouté : - Ils plairaient beaucoup à mon petit ami, j'en sui sûre. Comment a-t-il osé incliner la tête sur le côté? On a vraiment envie de boire du lait quand on les contemple.
J'essaie simplement de sympathiser, de m'en faire une amie, pas de donner l'impression de la draguer. Heureusement, au lieu de me fusiller du regard, elle a souri.
- Tu es sincère ?
- Oui. D'ailleurs tu es tellement parfaite que ça me rend malade !
Son visage s'est illuminé, elle a secoué ses longs cheveux blonds et m'a tendu une main soigneusement manucurée.
- Kim Minx.
- Madison Mitchell.
Tu aimes la cuisine mexicaine, Madison ?
- J'adore ça, ai-je menti.
Etc. est ainsi que Kim et moi sommes devenues amies. Je l'accompagnais souvent dans les magasins pour l'aider à choisir des vêtements et revenais ensuite sur les lieux à fin de subtiliser des petits choses que j'avais repérées. Elle sait tout de moi, hormis que je vole bien sur. Nous nous sommes un peu perdues de vue quand j'ai commencé à prendre des cours à NYU, mais c'est la première personnes que j'ai appelée il y'a trois ans, alors que j'allais très mal, et je suis la quatrième personne qu'elle a contactée quand elle a déniché cet appartement au loyer bon marché. Il existe donc u équilibre dans notre amitié, mais je m'en fiche. Au moins, mes névroses ne la dérangent pas. Néanmoins elle peut se montrer très agaçante parfois
- Alors ?
Elle tourne la page de son Vogue, avant de me répondre. La mode passe avant les copines.
- Peux-tu me répéter ce qu'elle a dit ?
- << Madison, j'aimerai vous voir. Pouvez-vous passer dans mon bureau à huit heures ? >>
- C'est mauvais signe, décrète Kim.
- Pourquoi ? Elle a peut-être un super-boulot à confier ?
- J'en foute. Mais bonne chance.
- Tu pourrais te forcer à mentir au lieu de jouer les rabat-joie.
- Désolée, Mad. Tu as raison. Elle va te proposer un poste de rêve sur le Queen Mary. C'est mieux ?
- Ça manque de sincérité.
- Écoute, voilà ce que je te conseille : va la voir, souris et acquiesce tout ce qu'elle dit.
Elle me décoche un sourire standard en guise d'exemple. Je l'imite. Elle proteste.
- Non, pas comme ça : on dirait que tu souffres.
Je recommence en imaginant un baiser d'Harry.
- Tu as l'air trop heureuse. Un sourire en solde suffirait. Je me visualise entraînée dérober un peu de cachemire.
- Parfait ! s'exclame Kim.

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 11, 2014 ⏰

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