Chapitre 11: Money

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Stuart faisait des ronds dans sa cage comme à son habitude, une fois à droit puis à gauche et vice versa. Le temps ne l'intéressait pas, il n'y avait que la nourriture à intervalle régulier qui le maintenait debout. Mais ça aussi, malheureusement pour lui, était un fait qu'il ne comprenait pas par sa nature. Donc il se contentait d'être là et de se mouvoir pour la simple et unique raison qu'il le peut. S'en était une habitude pour lui, et c'est en tentant de faire son activité que le bruit lui fit remettre son instinct de survie en marche. Un énorme bruit s'était produit.


« Mais ? Il n'est pas là... Il n'est pas ici non plus... Répète Geoffrey en se tortillant dans tous les sens à fourrer ses mains dans toutes ses poches. Il serait tombé ? Non, ma poche est pourtant profonde...»

Geoffrey s'arrête net et se remémore les évènements.


« J'ai enlevé ma veste...»


Il soupire longuement et se cache le visage avec ses mains.


« J'ai plus d'indices, j'ai plus rien. Et je suis dans le viseur d'un sociopathe... Je vais aller dormir c'est juste plus possible.»


Fatigué, il passe à côté de la cage de son rat de laboratoire et compagnon sans lui lancer un seul regard.

La lumière s'éteint et seulement l'un d'entre eux trouvera le sommeil ce soir là.

Au lendemain, ce n'est ni le soleil qui réveille Geoffrey, ni son réveil. Mais un appel. À peine réveillé, il remet ses lunettes et se met à écouter son répondeur.


« Salut, c'est moi. Ce soir rendez-vous, à l'ancienne gare vers 20h.»


« Super, juste super.»


Geoffrey s'allonge sur son dos et ferme ses yeux le temps d'un instant mais se fait réveiller par la sonnette. Le bruit résonne dans sa tête et le force à se bouger.


- J'arrive, j'arrive.


Il atteint atteint la porte pour l'ouvrir et voit son frère Eric transpirant.


- Je sais que je t'avais dit qu'on se verrait ce soir mais ça sera trop long, donc comme je passais dans le coin.



Eric entre dans l'appartement de Geoffrey.

Geoffrey conserve son regard vide quelques instants avant de se retourner lentement pour suivre son frère du regard.

Ce dernier retire son manteau rouge et déballe son PC.


- C'est vraiment... vrai ? Demande Eric vers Geoffrey en lui tendant son PC.


En plissant les yeux Geoffrey lit ce qui lui était présenté devant son faciès.


 « Félicitations, vous venez de gagner 4 millions d'euros...» Murmure Geoffrey.

Il secoue sa tête et approche encore plus le PC devant lui.


- T'es devenu un millionnaire ?


- Oui, j'y arrive toujours pas à y croire. J'ai repris encore un ticket depuis la dernière fois, je l'ai gratté et puis j'ai gagné. C'est la volonté divine qui fait que je suis là.


- Donc...


- Oui, répond Eric souriant, on va pouvoir payer les soins de Maman.



Les 2 frères se réjouissent ensemble en se prenant dans les bras.


- C'est juste génial, cette chance est incroyable ! On va pouvoir payer les soins... J'ai pas les mots. C'est juste génial. Sourit Geoffrey.


- Oui, et en plus. Il restera encore de l'argent pour nous. J'investirai dans l'immobilier. C'est un bon plan. Je veux dire, ça prend de la valeur au lieu d'en perdre.


- Oui, c'est une bonne idée. Continue comme ça.


- J'aurais aimé pouvoir offrir à papa des soins comme pour maman.


- C'est faute à pas de chance. On a été là, jusqu'au bout. Et c'est ce qui compte.


- Oui, je sais. Je vais aller commencer les démarches des soins de maman. On se retrouve quand même ce soir ? On verra ce qu'est ce que la vraie vie.


- Bien sûre. Fais attention à toi d'ici là.


Eric quitte Geoffrey.


« Bon, je vais encore pouvoir dormir... »

Le téléphone de Geoffrey sonne.

« C'est pas possible...» Se dit Geoffrey.

Il sort son téléphone et répond à l'appel.


- Allô ?


- Salut, c'est moi Johanna. T'es déjà réveillé à cette heure ?


- Oui, et ça valait le coup quand même.


- C'est mignon Geoffrey.


- Mais-


- Les chefs de groupes de GR souhaitent savoir si t'avais l'intention de venir demain soir.


- ...


- Genre j'aimerais le savoir maintenant.


- Ouais, ben... Je pense pas non.


- T'es sûre ? Cela risque de nuire à tes débuts.


- Oui, mais tout compte fait. Je suis plus aussi attiré à l'idée de participer à Green Rythm. Cela prend pas mal d'investissements personnels, et je ne pense plus trop être capable de les faire. Voilà, je suis désolé.


- Ah ? Bon bah... On se revoit au labo lundi.


- Oui, comme toujours.


- Salut, salut.


- À lundi.


Geoffrey raccroche, met son téléphone en silencieux et le jette au loin.


« Je n'ai plus besoin de faire tout ça... Si maman va être sauvé... Fallait juste un peu de temps et de chance en plus, finalement.» Geoffrey se retire dans les bras de Morphée avec un sourire qui ne s'estompera qu'à son prochain réveil.    

La Santé VerteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant