Chapitre 18: Papa

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Il y a 30 ans.


- Vous savez, moi, je pense que tout ira bien. Et qu'on en rira tous ensemble dans quelques mois.


- Comment tu peux en être si sûre, papa? Demande Geoffrey en s'approchant de sa famille les mains pleines de bois.


- C'est comme ça. C'est tout.


- Cela fait presque 2 semaines qu'on est là...


- Tu comptes les jours, Eric ?


- Oui, papa...


- Vous savez, un voyage sans problèmes n'est pas un vrai voyage. À mon avis, on a une certaine leçon à tirer de ça. Et toi Martha, tu es d'accord avec moi n'est-ce pas ?


La mère de famille se contentait de remuer ce qui se trouvait dans le pot.


- Le bateau a coulé, on y peut rien, Armand. C'est faute à pas de chance, c'est tout. Maintenant, venez. Prenez ce qu'on a trouvé aujourd'hui.


- Je n'ai pas faim, maman. Je vais aller faire un tour. Répond Geoffrey.

- Je t'accompagne. Je n'ai pas faim non plus. Eric tu peux manger ma ration. Ajoute le père en suivant son fils cadet.


Les 2 entrent dans la forêt.


- C'est dingue. La forêt, ici, est tellement dense. J'ai beau rentrer ici 40 fois, j'aurais toujours l'impression de découvrir un nouvel endroit.


- Oui.


- Je sais à quoi tu penses. Mais tu ne devrais pas refuser la nourriture, on ne sait jamais si ça sera la dernière fois où non.


- Et toi, papa ?


- Moi ? J'ai déjà mangé.


Geoffrey observait longuement son père.


- Si, si. Vraiment...


- Je ne te crois pas...


- Ainsi soit-il. Alors.



Les 2 continuent leur marche. Jusqu'à atteindre une rivière.


- L'eau est si claire ici...


- Oui, papa.


- J'aurais aimé en boire pas toi?


- Oui, moi aussi papa.


- C'est dommage qu'elle n'est pas potable dans son état naturel.


- Oui, papa... N'essaye pas de me donner soif, s'il te plait. Je ne toucherai pas à ma ration, ce soir.


- Honnêtement, cela aurait été bien, si les arbres étaient mangeables. Tu ne penses pas?


- Roh...


Geoffrey débute sa traversée de la rivière par le chemin constituée de pierres ayant une partie de leur surface en l'air.

Le père de Geoffrey le rattrape.


- Faisons la course, alors ! Le premier qui la traverse a gagné.

La Santé VerteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant