Chapitre 10: La taupe

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- T'as parlé au nouveau, Fritz?



- Oui, on a pas parlé longtemps mais assez pour que je discerne de quelle genre de personne il s'agit. Répond Fritz en ajustant son jogging.



Barnabé s'approche du Compteur et s'assoit à ses côtés.


- Il est digne de rejoindre nos rangs?


- Oui, il est propre. Il nous sera utile, c'est un homme brillant et avec nos moyens. Nous atteindrons cette Révolution Verte tant rêvée.


- Je m'en vois ravi. Je suis content de t'avoir dans la section statistique de l'entreprise. On se rapproche à grand pas du changement.


- 29 années de loyaux services, Barnabé. Toastons.


Barnabé s'exécute et lève son verre de champagne afin de le joindre à celui du Compteur. Le chef Jolly se lève et s'accoude sur le balcon.


- Ils sont toujours là, nos invités surprises. Commente Fritz toujours assis.


- Leur fumée me donne mal à la tête. Prévient l'équipe de faire le ménage.


- Je le ferais, mais avant, on a encore du pain sur la planche.


- Y'a t'il quelque chose qui te tourmente?

- Suis moi. Répond le Compteur.


Les 2 figures se déplacent en bas du bâtiment avec l'ascenseur. Le Compteur emmène son collègue à la cave.


- La cave doit dans tous les cas rester fermées. Il y a des risques d'infestations d'animaux sauva-...


Barnabé s'arrête net avec l'apparition d'individus en gilets jaunes se tenant autour de la porte de la cave.


- Voici, l'équipe technique. Je sais que tu n'es pas très habitué d'être en contact en dehors des fêtes avec tes employés mais je te les présente quand même. Présente brièvement le Compteur.


- Bonsoir, Monsieur Jolly. Je m'appelle Martin et je suis le chef opérateur de l'équipe 3 de technique.


- Très bien. Et que se trame t'il ici?


- La poignée de porte comme vous pouvez la voir, est retournée sur elle même. Nous attendions votre venu pour procéder à l'ouverture de la porte. Ordre de Monsieur Fritz.


- Très bien. Ouvrez. Ordonne Barnabé.


L'équipe s'exécute et en remettant la poignée en place. La porte s'ouvre dévoilant une personne gisant au sol.


- Nom, prénom, âge ! Demande un des personnages de l'équipe technique.


- Fouillez ses poches. Demande Maxime.


- Ah ? La porte est enfin ouverte ?


- Répond ! Crie le technicien en attrapant la personne déjà gisant au sol.


- Jean Walter. Je suis journaliste.


- Avec un... taser ? Montre nous ta carte de journaliste.


- C'est seulement pour me protéger... Et je suis encore en stage, je suis... pigiste à vrai dire. Je voulais investiguer vos locaux pour essayer de faire un buzz sur vous mais on m'a enfermé, ici à la place. Et mon téléphone n'a plus de batteries.


- Comment es-tu entré ici ?


- Je suis entré par une fenêtre ouverte, au fond, des toilettes pour hommes. J'ai suivi une personne ici dans la cave pour voir si je pouvais lui poser des questions. Mais j'ai fais le con et j'ai dû lui faire peur avec mon taser car je voulais seulement qu'il se montre pour qu'il réponde à mes questions rholala...


Jean commençait à chercher ses lunettes et à se recoiffer en même temps.


- Attends. La porte était déjà ouverte lorsque t'es descendu ici ? Demande le Compteur.


- Oui, j'ai suivi quelqu'un.


- Mais la clé est chez le trésorier... Déclare le Compteur.


À ce moment là, un blanc s'installe dans la salle. Le silence humain régnait, les animaux continuaient de ramper, se déplacer dans les sombres recoins de la pièce.


- Ce n'est pas la première fois en plus. Alors... S'arrête le Compteur.


Barnabé clappe des mains.


« On aurait un traitre parmis nous ? »

La Santé VerteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant