Chapitre 24: En plein jour

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 Le Compteur court dans tous les sens à la recherche de journalistes restants. Mais il ne trouvait rien à part des personnes armées de GR qui se déplaçaient en duo. Son déplacement se poursuit jusqu'à atteindre le premier étage. En débarquant, les servantes se mobilisent à sa rencontre.


- Monsieur Compteur, doit-on poursuivre nos activités dans ce brouhaha ?


- Non. Continuez demain. Mais avant donnez moi des serviettes.


Les dames s'en vont chercher des serviettes. Le Compteur se rapproche de son balcon et se retrousse ses manches.

La porte de l'ascenseur s'ouvre avec l'apparition de Barnabé.


- Mesdames partez, s'il vous plaît.


Elles exécutent la demande de Barnabé. Mais l'une d'entre elles s'approche avec les serviettes demandées.


- Lâchez ça, par terre tout de suite !


La servante fait ce qu'on lui ordonne. Et s'en va en fermant les yeux devant le Compteur.

Une fois la salle vide, Barnabé s'approche du Compteur en sortant à son tour une arme.


- S'il te plaît, Fritz. Explique moi pourquoi, on en est arrivé là ?


Le Compteur continuait de reculer pendant que Barnabé s'approchait.


- Barnabé, s'il te plaît. Il n'y a que comme ça que justice sera faite. T'es responsable de meurtres.


- Ce n'est pas des meurtres. Ils sont morts pour la bonne cause. Mais à ce que tu te rebelles contre moi, c'est une trahison. J'ai été là pour toi. Désormais, tu me fuis.


Le Compteur monte sur le bord du balcon.


- Tu as perdu Barnabé ! La justice sera faite. Et tes meurtres te rendront coupable au yeux de la loi.


- On aurait pu faire encore de grandes choses toi et moi.


Barnabé tire sur le Compteur et le touche au milieu du torse avec un bruit étouffé. Ce dernier chute du balcon et atterrit lourdement dans une poubelle.

Barnabé sort de la pièce et fait signe au personnel:


- Vous vous débarrassez en discrétion du corps se situant dehors dans une poubelle sous le balcon du premier étage. Mais faites cela, vraiment, le plus discret possible s'il vous plaît.


Une fois l'ordre donné, les deux hommes s'en vont l'exécuter en prenant soin de cacher leur arme lors de leur sortie du bâtiment.

Mais l'atterrissage du Compteur attire l'attention des SDF présents dont l'un qui va s'approcher du corps inerte tombé du ciel.


- Eh les gars, il y a quelque chose d'écrit sur son bras « Fouille ma poche et va le donner à un journaliste € € €. »


Le SDF fouille la poche du Compteur et en sort le magnétophone, les SDF s'échangent un regard avant de s'empresser de courir vers l'agence de presse la plus proche. Suivant leur départ, les deux hommes arrivent et regardent autour d'eux.


- C'est bon, il n'y a personne.


- C'est pas le corps du Compteur ?


-  Alors là, c'est plutôt le Comp-tué.


Le rire se fait partagé, ils déchargent la poubelle de la carcasse humaine et vont prendre l'ascenseur de secours pour atterrir dans la chambre crématoire. L'un des deux ouvre la porte laissant jaillir la chaleur étouffante de la chambre.


- Tiens, on dirait qu'il y a déjà un corps dedans ?


- S'il y en a déjà un, ça nous fera des économies. Un feu pour deux corps.


Ils jettent le Compteur dans le feu de la chambre. Puis la referment laissant les deux corps se faire consumer par les flammes purifiantes et impartiales consumant les malades et les justiciers.

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