« Je voulais juste mourir en faisant quelque chose de bien. »

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La douleur déchirait son être, elle ne réussit même pas à émettre le cri qui lui déchirait la gorge tant la douleur était intense. Elle s'écroula sur elle-même comme un pantin désarticulé. Les pavés froids de marine ford accueillirent son corps dont toute vie se délestait.
Elle entendait les hommes du phénix lui retirer les menottes qui l'entravaient. Aussitôt libre, il se précipita sur elle, en l'appelant.

_ Je pensais que tu voulais pas que..
_ Tais toi Gwenh, ce n'est pas le moment. Garde tes forces.

Elle eut un rire désillusionné qui lui fit cracher le sang qui se répandait dans sa gorge et sa bouche.
Elle allait mourir.

_ Je vais mourir.
_ Qu'est-ce qui t'a pris bon sang !
_ Je voulais juste mourir en faisant quelque chose de bien, c'était ma seule occasion...

Le premier commandant la fixa surpris. Merfin, mourir ?
Elle qui jusque-là avait tout sacrifié pour survivre, elle qui ne voulait pas mourir quoiqu'il advienne, elle avait décidé de mourir pour lui. Lui qui depuis des années s'évertuait à l'effacer de son esprit, lui qui avait feint de ne pas la connaître quand elle était réapparue dans sa vie après plus de deux décennies, si ce n'était pas plus encore.

_ Doc ? appela-t-il.
_ Je ne peux rien faire la blessure est trop grave. Désolé Commandant.

Marco ferma les yeux un instant et enfouit sa douleur au plus profond de lui.
Sans elle, il serait toujours qu'un être inférieur tout juste bon entretenir la fausse forêt qui ornait les sommets de ce monde pourri. Il se souvenait encore de l'épouvantable marque qui ornait son dos, jusqu'à ce que Gwenh lui offre son fruit du démon et une échappatoire pour qu'il reprenne sa liberté. Elle, qui en avait aussi profité pour quitter ce monde rempli de faux privilèges.
Elle l'avait aimé et lui aussi l'avait aimée. Malgré tout. Le maître et l'esclave. Il l'avait changé et lui avait fait découvrir une autre part du monde et enfin elle avait pu découvrir tout cela seule. Seule, car il ne pouvait plus faire face à elle, celle qui lui rappelait ce qu'il avait été. Un moins-que-rien, un être dont on avait retiré ce qui faisait de lui un homme, un être privé de libre-arbitre et de liberté.

_ Adieu Marco...

Il ferma les yeux, serrant les poings.

_ Adieu Gwenh...

END

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L'ombre du passé || MarcoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant