Le Poudlard français

Chapitre 21 : La curiosité

- Pars maintenant Fred. Va rejoindre ta sois-disante famille prête à te tuer s'il le faut. Vas-y ! Je t'en prie ! PARS ! Tu n'as plus rien à faire ici. Tu es venu délivrer leur message et tu l'as fais. Alors maintenant rejoins-les et salue-les de ma part. Tellement hâte de revoir ma maman chérie que j'aime de mon cœur ! s'écrie Aria en poussant Fred de ses deux mains avec toute la rage qu'elle a. PARS !

   Le sourire de Frédérick Choplain s'agrandit face à la réaction d'Aria. Il part sans rien ajouter de plus. Une fois qu'il fut assez loin pour qu'elle ne le distingue plus à l'horizon, Aria s'écroule sur le sol à genou puis bascule lentement sur le côté. L'herbe verte vient lui piquer la peau. Radar s'installe à côté d'elle et passe ses mains dans ses cheveux bruns étaler sur l'herbe. Doucement, ses jambes se replie et ses bras les amènent près de sa poitrine. Pendant un instant où elle ferme les yeux, Aria s'imagine être une Moldu. Une Moldu vivant à Paris où ses parents tiendraient une boucherie. Une Moldu où ses sœurs seraient chacune en train de vivre pleinement leurs vies heureuses. L'une habitant près des parents avec son copain. L'autre toujours en train de voyager. Une Moldu allant dans un collège normal, se faisant des amis normaux et en rentrant chez elle, se trouverait dans un cocon familiale remplie d'amour, de bienveillance et de joie. Durant cet bref instant, la jeune sorcière se sentit apaisée. Quand elle rouvre les yeux, la réalité la frappe de pleins de fouet. La nuit est tombée. Aria se relève et caresse le haut du crâne de Radar.

- Tu as bien fais de ne pas virer au rouge quand le petit Choplain est arrivé. Il n'est pas un danger pour nous, confie Aria à Radar en frôlant du bout de ses doigts la grosse pustule se trouvant au milieu de son front. Il faut su j'y aille. Bonne nuit ma grande.

Le réveil qui sonne réveilla Aria d'un sommeil agité et cauchemardesque. Ses parents. Sa mère. Duel. Décès. Un cauchemar en toute. Elle met un peu de temps à se lever de son lit mais l'une de ses colocataires la prévient qu'elle va finir en retard. A contre-coeur, Aria sort de son lit et commence à se préparer pour aller prendre son petit-déjeuner. Elle doit absolument raconter à quelqu'un ce qui s'est passé la veille. Aussitôt, elle sait à qui se confier. La Salle Générale est remplie d'élèves comme chaque matin qui sont soit de bonne humeur et parlent avec leurs amis ou de mauvaise et n'adressent la parole à personne. L'adolescence, une période merveilleuse, pense ironiquement Aria en apercevant son ami Pablo au loin la tête entre les mains à deux doigt tomber dans son bol. Elle préfère le laisser tranquille et s'installe à côté de Joe qui est tout seul au coin d'une table.

- Hey Joe ! Tu fais ton insociable ce matin ? Tout seul.

- Très drôle Aria, lui rétorque sèchement ce dernier.

- Oulah ! Tu t'es levé de pieds gauche mon grand ! Il se passe quoi ? lui demande Aria surprise en se servant un verre de jus d'orange.

   Joe croque dans sa tartine de beurre et de confiture à la fraise puis boit une gorgée de son chocolat chaud. Il prend tout son temps et laisse un silence entre Aria et lui ce qui a le don d'impatienter la jeune sorcière. Soudain, elle lui prend sa tartine et l'engloutit d'un seul coup. Joe soupire mais ne reproche rien à Aria.

- Ma grande soeur, Roxanne, a chopé un virus en Afrique. Les médecins, y compris mon frère Romain, disent qu'elle n'a plus pour longtemps, que ce n'est qu'une question de jours au stade où est rendu la maladie. Mes parents sont parti la voir.

   Joe fixe son chocolat chaud, le regard livide et sans émotion. D'instinct, Aria lui attrape la main posée sur la table et la serre pour montrer son soutien.

- Je suis sincèrement désolé de l'apprendre. Si t'as besoin, tu sais que je suis toujours là.

   Joe lève son regard sur son amie et lui offre un maigre sourire en guise de remerciement.