J'ai passé un samedi affreux, je me suis pris pleins de remarques en pleine face. Tout ça pour quoi ? Pour avoir lavé ma sœur,l'avoir nourrie et avoir éteint la télé alors que cela faisait trois heures qu'elle bavait devant. Franchement je ne comprend plus rien à cette famille !
Quand j'ai voulu les aider pour étendre le linge j'ai eu le droit à la remarque :
-Petite conne, nous n'avons pas besoin de toi !
Là j'ai pété un câble contre moi-même et je me suis enfermée dans la salle de bain pour extérioriser, c'est à dire pleurer toutes les larmes de mon corps. Marre de ces insultes !
Je ne sais combien de temps je suis restée dans cette pièce, à trembler, à penser mais quand je suis sortie tout le monde dormait.Personne n'est venu... Il n'y avait plus aucun bruit. Je me suis alors glissée sous la couverture, et j'ai plongé dans un sommeil perturbé.
Durant la nuits, des tonnes de cauchemars m'avaient réveillée et tourmentée. Le dimanche je n'avais prononcé aucun mot, je faisais profil bas et c'était mieux pour moi. Mes yeux restaient rouges et mon visage fatigué témoignait des visions d'horreurs qui avaient refait surface cette nuit-là.
Le lundi Mathilde m'avait demandé si mon week-end avait été correct ; je ne lui ait rien raconté.
En musique, nous devions chanter un par un au piano. Franchement ce professeur exerçait son métier particulièrement ; j'avais l'impression qu'il prenait plaisir à nous afficher devant trente personnes ! Cela ne dérangeait pas certains élèves qui en profitait pour faire les sons les plus aigus pendant leur passage.Quand se fut à mon tour, je m'avança vers le piano mais aucun sonne sorti de ma bouche. Je détestais passer au tableau, faire un exposé ou prendre la parole , j'avais toujours eu cette timidité en moi... Je fixais le sol, perdue, repensant à ma vie, à cette vie que je ne supportais plus, à ces personnes chez qui je ne voulais plus aller, à ces disputes dont j'avais été témoin, à ce rôle que j'endossais de seconde mère quand nous étions chez mes grands-parents, à cette carapace que je m'étais forgée et qui se voulait à montrer que j'étais forte et parfaite alors que c'étais faux.
Nathan hurla me sortant de ma rêverie :
-T'es censée chanter là ! Pourquoi tu te cache ?
Ma respiration devint saccadée, je vis trouble, les larmes montaient,j'angoissais sur place... Je courus aussi vite que possible hors du cours, abandonnant mes affaires, suivie de près par ma meilleure amie qui m'appelait. A un moment j'atterrie au sol la tête entre les mains, je tremblais, tout était flou... J'entendais des bribes de voix qui me chuchotait de respirer, de me calmer, de lâcher mes cheveux que je tirais ; puis je vis noir.
Quand j'ouvris les yeux, une lumière foudroyante m'aveugla. Où étais-je ?A la vue du lit sur lequel je me trouvais,je compris que je me trouvais à l'infirmerie. Assis sur une chaise Mathilde se releva d'un coup et me pris dans ses bras ;
-Li tu m'as fait super peur !
-Hum désolée...
L'infirmière me dis de m'asseoir doucement et me pris ma tension.
-Tout est ok mademoiselle, je vous suggère quand même de rentrer chez vous en voiture et de vous reposer une fois chez vous.
-Je n'ai pas mon permis et ma mère travaille jusqu'à tard, mais je suis capable de rentrer à pieds.
-Lili tu viens de faire un malaise tu es folle ou quoi ? me coupa Mathilde ;
-Votre amie a raison, de plus un jeune homme a proposé de vous ramener. Je vais le faire entrer.
Heu,quoi ? Un jeune homme ?
Contre toute attente c'est Nathan qui entra. Mathilde me fit un câlin avant de retourner en classe.
Stressé,Nathan prit la parole d'une voix peu sûre de lui.
-Je suis désolé, je ne pensais pas que mes mots t'auraient mis dans un état pareil. Je m'en veut énormément..
Ce n'était en rien sa faute, mais comment lui expliquer.-Ce n'est pas toi, je ne me sentais pas bien déjà ce matin.
Ok,je lui avait encore menti mais moi-même je ne comprenais pas ce qui venait de se passer.
-On rentre ? Proposa-t-il ;
Il prit mon sac à dos et je le suivi. Il m'ouvrit la porte de sa voiture, une BMW noire. Je sentais les regards des lycéens se poser sur nous mais je m'en fichait : je voulais juste rentrer et dormir. Le trajet fût court et silencieux, d'un silence qui ne pesait pas, non, au contraire, agréable. Une fois devant chez moi, je descendis et le remercia avant de rentrer chez moi.
*Bon je me pose plusieurs questions sur la longueur des chapitres, les fautes, la suite de l'histoire etc donc si vous avez des remarques n'hésitez pas...
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Live then suffer
Teen FictionNous avons commencé par nous détester puis nous nous sommes aimé avant de nous déchirer... tout ça par ma faute,par mes secrets et par cette anorexie. Je m'appelle Lili, j'ai dix-sept ans, dans ma tête sont enfouis des milliards de secrets que je ne...