Chapitre 2 ● Diagon Alley

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C'est à ce moment-là qu'il s'évanouit, tombant contre le mur, tous ses démons refaisant surface alors qu'il s'efforçait de les faire disparaître depuis 2 mois, depuis la fin de la guerre, depuis la fin de la bataille de Poudlard. Par Salazar...

Hermione, ayant vu son ennemi partir en courant vers les toilettes et détestant ne pas apporter son aide à son prochain, elle se rhabilla en vitesse et se dirigea rapidement vers les toilettes des hommes et entra, ne faisant pas attention aux regards étonnés des hommes qui la regardaient, une lueur de désir se balançant dans leurs yeux.

Elle avança et ouvrit une porte à la volée. Elle tomba sur un Malfoy à terre, inconscient, le robinet ouvert. Hermione s'avança rapidement jusqu'au robinet et le ferma d'un coup sec. Ensuite, elle s'agenouilla à côté du corps de celui qui l'avait insultée durant 7 années à Poudlard. Elle lui secoua les épaules doucement, espérant que cela le réveillerai. Sa tentative fut vaine.

Elle lui donna de petites gifles, ne voulant pas lui faire mal. Certes c'est un abruti fini, mais pour rien au monde elle ne voudrait lui faire du mal volontairement. Du moins pas dans un état de vulnérabilité, ce qui était son cas à ce moment-là.

Puisque que Malfoy ne se réveillait toujours pas, elle se leva, sorti sa baguette de sa poche, la pointa sur le visage du blond et dit d'une voix forte "aguamenti". Le sortilège eût de l'effet puisque le jeune homme se réveilla d'un coup respirant avec difficulté, le regard perdu. Il leva les yeux vers la personne qui le regardait avec insistance et se figea d'horreur. Granger était là, sa baguette pointé sur lui. D'un geste rapide, il sortit sa baguette de sa poche et la pointa sur son assaillante.

Celle-ci éclata de rire et le regarda, amusée. Elle baissa sa baguette et s'accroupi à côté de lui. Le Serpentard se recula d'un geste rapide, sa baguette toujours pointé sur son ancienne victime de Poudlard. Elle lui prit doucement le poignet et l'abaissa lentement.

Malfoy reprit un peu de contenance et, reprenant son visage impassible, lui dit avec une voix amer.

- Que me veux-tu Granger ? Tu souhaites te venger de toutes ces années à Poudlard, c'est ça ?

- Bien que l'idée soit tentante, je n'en ai pas envie. Après notre entrevue dans les cabines, je t'ai vu partir rapidement et je voulais m'assurer que tu allais bien, répondit-elle d'une voix douce.

- Comme tu peux le remarquer je me porte à merveille Granger alors tu peux me laisser. Merci, lui cracha-t-il.

- Bien... Je vois que la guerre ne t'as pas vraiment fait évolué, dit-elle, son visage de fermant brutalement. Je te souhaite une bonne continuation. Finit-elle avant de partir d'un pas rapide.

Malfoy, abasourdi n'esquissa pas un seul geste pour l'en dissuader. Juste avant de sortir, la Gryffondor se retourna et lui dit

- Surtout, ne me remercie pas de t'être venue en aide Malfoy. Cracha-t-elle, amère.

- Même si ça me fait mal de le dire, merci Granger. Et également m'excuser pour ces années à Poudlard. Je regrette, j'avoue et j'étais un petit con immature

Hermione stoppa tout mouvement, choquée que Malfoy l'ai non seulement remerciée et qui le soit excusé, mais lui ai également parlé de manière civilisée, gentiment, sans une once de moquerie dans la voix.

Elle se retourna lentement et le regarda dans les yeux, ces mêmes yeux orageux qui l'ont plus d'une fois insultée, rabaissée, jusqu'à la blesser. Profondément.

- Et bien quoi Granger ? On est tombée sous mon charme ? Lui lança-t-il, un sourire narquois sur ses lèvres.

- Loin de là Malfoy, je suis juste choquée que tu aies pu, ne serait-ce qu'une fois dans ta vie, t'excuser. Ce qui est d'autant plus cocasse, c'est que tu t'es excusé auprès de la sang de bourbe que je suis. N'est-ce pas cela que tu penses de moi ? Je ne suis qu'une sang de bourbe, inutile à la société moldue comme magique, au même rang qu'un simple elfe de maison. N'est-ce pas cela que tu penses de moi Malfoy ? Toi le célèbre prince des Serpentard, dragueur et coureur de jupon par-dessus le marché. Alors ? Est-ce bien comme ça que tu me définis ?

- Et bien Granger, il faut avouer que tu m'étonneras toujours, répondit-il au bout d'un petit moment de réflexion. Toi qui étais la Miss je-sais-tout de Poudlard, qui a eu le courage de me mettre ton poing dans mon visage en 3ème année, qui n'osait par ailleurs jamais me défier, à part ce jour-là évidemment. Je suis assez étonné que tu me tiennes tête, tu as du courage, et il faut avouer que j'apprécie. Fortement. Bien, si ça ne te dérange pas, je dois partir.

Sur ces mots, le Serpentard quitta les lieux sans se retourner. Hermione ne tarda pas à faire de même et retourna dans sa cabine pour finir ses essayages au plus vite.

Une fois des achats terminés, elle sorti du magasin et se dirigea vers la librairie et y entra après avoir envoyé un patronus à Ginny pour la prévenir. Celle-ci la rejoignit peu de temps après, une cage dans la main. Elle s'était finalement décidée pour faire l'acquisition d'une chouette harfang des neiges qui ressemblait en beaucoup de point à Hedwige. Elle l'avait appelé "Howie"

Profitant du fait qu'Hermione était plongée dans la lecture d'un ouvrage, elle s'approcha à pas feutrés et posa d'un coup brusque ses mains sur les épaules de sa meilleure amie. Ce geste ne manqua pas de faire sursauter celle-ci, faisant tomber par terre l'ouvrage qu'elle tenait dans ses mains en un bruit sourd. Quelques clients se retournèrent vers l'origine du bruit, un regard réprobateur braqué sur Ginny. La rousse rougit et cacha son visage à travers ses cheveux.

Hermione reprit l'ouvrage et le posa sur une pile de livres scolaires puis, se dirigeant vers la caisse pour payer, se retourna vers Ginny qui l'aidait à porter tous les volumes.

Une fois sorties du magasin, Hermione envoya d'un coup de baguette tous leurs achats au Terrier de manière à ce qu'elles puissent flâner et se baladait tranquillement.

Au bout d'un quart d'heure, Ginny commença à fixer Hermione qui mangeait une glace. Cette dernière, intriguée, se tourna vers son amie, haussant un sourcil.

- Qu'est-ce qu'il y a Ginny ? J'ai quelque chose sur le visage ?

- Non, non.

- Pourquoi me regardes-tu comme ça ?

- Tu ne m'as toujours pas expliqué ce qu'il s'est passé au chaudron baveur tout à l'heure. Répondit Ginny, intriguée.

- Il n'y a rien à expliquer ! S'exclama Hermione, éclatant de rire. Malfoy me reluquait de la tête au pied sans grande discrétion. Mais il s'est passé un événement peu commun quand tu es partie de chez Mme Guipure.

- Je t'écoute ! Répondit Ginny d'une voix forte.

Hermione raconta alors la scène qui avait eu lieu quelques minutes auparavant dans la cabine d'essayage, puis dans les toilettes.

- Il s'est excusé ? Sérieusement ? Je n'y crois pas ! S'exclama Ginny, éclatant de rire aux paroles de sa meilleure amie.

- Oh ne t'inquiète pas, ça m'a aussi choqué !

- Qu'est ce qui t'as choqué Granger ?

1179 mots

15/05/2020


Une année au ministère [Dramione] (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant