Chapitre 17

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Aujourd'hui, on sort. On découvre le monde. Bizarre de dire ça à quinze ans, n'est ce pas? Surtout si l'on sait que l'on va devenir papa.

La nouvelle de la grossesse d'Anna s'est répandu en très peu de temps parmis les blocards. Certains sont venus me féliciter, mais la plupart des garçons ne savent pas comment réagir, donc ils n'ont rien dit.

Je m'inquiète de plus en plus pour Anna. Elle n'est pas bien. Ses malaises sont de plus en plus fréquent, et elle n'arrête pas de dire qu'elle a l'impression que quelque chose lui poignarde le ventre. C'est étrange. Je ne sais pas à partir de quelle moment le bébé commence à donner des coups de pieds, mais je suis presque sur que ce n'est pas normal qu'elle souffre autant.

De toute façon, on sera bientôt fixé, enfin j'espère. Notre objectif est de trouver la ville la plus proche. Le problème, c'est que l'on ne sait même pas sur quel continent nous sommes. Aux alentours, on ne voit que la forêt.

C'est clair que ça s'annonce mal.

Pendant près de quatre heure, on marche tout droit. Anna est toujours à côté de moi. Je sens qu'elle est en train de lâcher.

"- Anna, tu es épuisé. Tu ne peux pas continuer comme ça, ça peut être dangereux.

- On doit continuer

Elle s'écroule. Je la rattrape juste à temps pour ne pas qu'elle tombe par terre.

- Je vais te porter"

Elle n'a plus la force de résister. Elle se laisse faire. Je suis beaucoup plus costaud qu'elle, son poid plume ne me pose aucun problème.

On marche encore pendant deux heures quand on arrive devant une grand mur. Minho arrive vers moi:

"- Ça va, Newt? Vous tenez le coup?

-Oui, merci Minho. Ça va aller.

- Ce grand mur, ça pourrait être une sorte de ville derrière. Ou au moins, peut être que quelqu'un pourra nous aider.

- D'accord, allons-y"

Des grandes portes de fer se dressent devant nous.

Puis d'un coup, les portes s'ouvrent, comme si quelqu'un nous attendais. Thomas se retourne et me regarde. Je crois qu'il faut rentrer, on a pas le choix.

À l'unisson, les blocards passent donc les portes et on déboule tous dans un hall. Ni grand, ni petit. La pièce est légèrement éclairé de petits sports jaune-orangé. Anna est toujours dans mes bras. Elle dort. Elle est tellement jolie quand elle dort. Elle a l'air si innocente.

Soudain, de grosses lumières bleus illuminent la pièce. Je suis obligé de plisser les yeux de distinguer quelque chose.

"- Bonjour. Cela fait déjà un moment que nous vous attendions.

Cette voix, je l'ai déjà entendu mais je n'arrive pas à la relier à un souvenir.

- Je tiens encore une fois à vous féliciter. Vous êtes des éléments brillants.

Bien sur! C'est la voix du labo!

"-Thomas! je hurle. C'est la voix du labo!"

Thomas semble s'en souvenir, maintenant. Une expression indéchiffrable se lit sur son visage.

Oui, il comprend maintenant, comme nous tous.

On s'est fait piégé comme des rats. Des rats de laboratoires.

"- Vous êtes brillamment sorti du labyrinthe. Vous tous êtes des candidats sélectionnés des votre enfance pour passer des tests dans un but précis. Je vais être honnête avec vous, seul certain d'entre vous nous intéresses désormais. Si les personnes que je vais citer entre par la porte qui se trouve à droite de la pièce, tout se passera bien et personne ne mourra. Si ces personnes ne se rendent pas, nous n'hésiterons pas à éliminer un ou plusieurs d'entre vous si nécessaire. Je vous rappelle que nous n'avons plus besoin de la plupart d'entre vous. Êtes-vous prêt à collaborer?"

Je suis heureux qu'Anna n'ait pas conscience de ce qu'il se passe.

Dans la pièce, tous les blocards se regardent. Personne ne répond à la mystérieuse voix.

"- Je traduis votre silence comme un oui. C'est la meilleures décision à prendre. Très bien, tout d'abord, Thomas.

- Thomas, c'est peut être un piège. lui crie Minho

- Thomas, je te le dis une dernière fois. Avance."

Thomas ne bouge pas d'un poil.

Comme réponse à son refus, une explosion se fait entendre. Un garçon hurle. Il est derrière moi, pourtant du sang arrive jusque mes pieds. Pas besoin de le retourner pour savoir ce qu'il s'est passé. Je ne veux même pas savoir qui est mort. Je ne veux pas revoir cet horreur dans mes cauchemars.

Thomas est horrifié par ce qu'il voit. Il avance et traverse la porte. Un petit frisson me traverse le corps. Le cours des événements est en train de nous filer entre les doigts.

"- Au suivant. Minho, avance"

Il se résigne à avancer, non sans lâcher un regard assassin, bien qu'il soit dans le vide vu qu'on ne sait pas d'où vient la voix.

"- Theresa à ton tour. Bien, maintenant Newt"

Pardon? Est ce qu'on m'a bien appelé? Oh non pitié je ne peux pas laisser Anna.

"- Je ne peux pas laisser Anna!

- Elle vient avec toi. me répond la voix"

J'avance avec Anna, toujours endormi. Respire, Newt. Je n'ai pas le choix.

Je passe la porte.

Condamné- NewtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant