Avant dernier chapitre

1.2K 72 1
                                    

J'ai l'impression que ma tête va exploser. J'ai du mal à ouvrir les yeux mais je finis par y arriver. Cette fois-ci, je ne suis pas sanglée, on m'a carrément enchaîné à un mur. Les événements précédents me reviennent en mémoire. Anna...où est-elle? Et Jojen, il est tout seul? C'est dangereux de laisser un bébé seul! Mais attendez..peut être qu'ils l'on y pris aussi? Il doit avoir tellement peur sans Anna et moi. Je dois les retrouver. Mais d'abord, je dois savoir contre qui on se bat? Le WICKED? Mais comment ils nous ont retrouvé? Et si vite? Ah ils sont malins, mais là, ils commencent sérieusement à me taper sur le système!

Ces chaînes seraient largement plus difficile à rompre que les sangles. Je réfléchis. Il faut trouver un moyen.

La porte s'ouvre dans un grincement sombre. Une femme que je ne connais pas rentre dans la pièce. Elle, semble me connaître.

"- Newt, Newt, Newt....de tous les sujets du WICKED, c'est toi qui m'aura posé le plus de problème. Mais le jeu en vaut la chandelle. (Elle est maintenant très près de moi). Je m'appelle Ava Paige, chancelière du département des catastrophes naturelles. Tu vaux de l'or, tu sais? Je ne l'aurais jamais cru. Toi, le gamin suicidaire du labyrinthe, trop jeune pour supporter ce monde. Le second du chef trop gentil, trop doux. Mais tu as survécu, tu es là et tu es le plus redoutable. Qui aurai pu le prévoir? Tu nous montres encore une fois que le destin est imprévisible. Bon, nous avons assez discuté. J'ai une proposition à te faire. Tu as de tels pouvoirs...allie toi à nous. Nous t'aiderons à découvrir de quoi tu es capable. Tu sais, Newt, tu es tellement jeune...nous pourrions diriger le monde. Éliminer ceux qui s'oppose à nous et façonner une société à notre image."

Je la regarde en détail et j'attend. J'attend qu'elle rigole, qu'elle dise que c'est une blague, qu'ils vont simplement me tuer ici. Mais rien. Rien de vient.

"- Vous plaisantez, n'est ce pas? Allez avouez, c'est une blague. Vous vous foutez de moi? (Cette fois, je m'énerve). Vous avez vraiment cru que j'allais accepter votre putain de marché? Le WICKED a failli tuer mon fils! Vous avez tué tous mes amis! Vous pensez à Chuck? Le petit garçon que vous avez tué? Et tous les autres! Vous n'êtes que des monstres! Des horribles personne, je ne veux rien avoir à faire avec vous! Allez vous faire foutre!

La chancelière secoue la tête d'un air exaspéré.

- Je crois que tu as besoin d'un peu d'encouragement.

La porte s'ouvre sur un homme. Il tient une fille.

Anna.

"- Où est mon fils?"

Comme à l'entente de cet appel, je vois une fille arriver avec Jojen dans ses bras. Je reconnais immédiatement cette fille. Bien sur! Comment je n'ai pu ne pas y penser? Traîtresse....

Theresa

"- Tu n'as pas l'air d'être aussi étonné que je le pensais, Newt. Je m'attendais à plus de jouissance. Je suis déçu.

Theresa semble légèrement gêné. Elle prend la parole.

- Comme on se retrouve, Newt. Oh, et salut Anna! Tout ça c'est à cause de toi et de Tom...si il m'avait choisi dans le bus...peut être que l'on ne vous aurait pas retrouvé. Mais là, l'histoire risque fort de prendre une issue tragique. Surtout pour ton petit bonhomme. Je n'aurai pas hésité à le balancer sur la route la première fois. Aujourd'hui c'est pareil.

- Newt ne fais pas ça! me dit Anna.

L'homme qui la tient la gifle violemment. Si violemment qu'elle s'écroule par terre dans un fracas lourd. Le bébé commence à pleurer comme il ne l'a jamais fait encore. Cela ressemble presque à des hurlements. J'essaie de m'arracher à mes chaînes, mais elles résistent. Je sens que les pleurs agacent Theresa.

"- Tu n'as toujours pas l'air décidé. Tu as conscience de l'honneur que je te fais? mes dit Ava. Tu n'es qu'un monstre, une sale bête de foire. La braise peut toujours te rendre fou. Un jour tu te retourneras contre ta famille, tu tueras ton enfant à cause de tes dons surnaturels. Si tu restes ici, on peut te garder sous surveillance.

Elle attend ma réaction. Je fais tout pour paraître impassible, mais la rage commence à ronger mes veines comme un poison sombre.

- Je te croyais intelligent. Tu refuses mon offre. Très bien. C'est trop tard. Theresa, je crois que tu peux y aller.

- Enfin! s'exclame celle ci.

La jeune traîtresse regarde mon fils avec un léger sourire en coin. Puis délicatement, elle pose sa main sur sa figure et lui recouvre à la fois le nez et la bouche. Attendez...ils ne sont quand même pas en train de faire ça?

- Arrêtez ça!

Je hurle maintenant. Mais la tortionnaire ne semble pas réagir le moins du monde. Le bébé arrête de pleurer. C'est mauvais signe. Il est en train d'arrêter de respirer. J'essaye encore de tirer sur mes chaînes. Je m'acharner mais elles ne cèdent pas. Ils vont le tuer.

- S'il vous plait...je t'en prie Theresa...je vous en supplie. C'est d'accord. J'accepte votre marché.

- C'est trop tard, Newt. Mais on n'apprend que de ces échecs.

Les larmes roulent sur mes joues. Ils ne peuvent pas tuer mon bébé, non, tout sauf ça, pas mon petit garçon. Ma rage se multiplie et se mélange à la colère et la terreur. L'émotion est indescriptible. L'adrénaline de la peur s'enclenche en moi et je sens mon côté humain laisser peu à peu la place à...cet autre moi. Peut être que la braise prend le dessus sur mon cerveau. Et si la chancelière avait raison?

Et ces foutus chaînes ne se défont toujours pas.

Puis je la vois. Elle est là en moi. Je me demandais si elle était réelle. Mais oui, mes mains prennent une étrange lueur bleu. Puis la lumière s'intensifie. Le silence dans la salle est pesant, mais personne n'a de mot devant le spectacle. Leurs yeux reflètent un mélange de fascination et de terreur. La lumière prend une étrange forme de boule maladroite, des éclairs court en dépassent.

Les lumières sont chaudes et contrastent mes mains froides. La chaleur fait fondre les chaînes. Je reste sans voix. Est ce que je suis un monstre? Une bête de foire comme le dit la chancelière? Oui, je ne suis qu'une horrible personne. Mais là tout de suite, cette force peut m'aider. Je me relève. La colère me fait perdre mes possibilités. Les paumes de mes mains sont vers le ciel. La chancelière est maintenant clairement terrifiée. Elle recule lentement vers la porte sans lâcher mon regard.

- Newt...dit elle sur un ton qui se veut apaisant. Je suis désolé pour tes amis. Désolé pour ce qui t'arrive. Mais, je t'en supplie, calme toi.

- Moi aussi, je vous ai supplié de ne pas étouffer mon fils. Je vous ai supplié toutes les nuits dans le labyrinthe. Pour nous faire sortir de là. Pour ne plus jamais voir les griffeurs. Pour que plus jamais personne ne meurt.

- La mort est un honneur, si c'est pour sauver le monde.

Mais ce monde est toujours aussi pourri. Il ne sera pas sauvé. Le visage de Chuck s'impose à mon esprit. Il était si jeune. Puis je repense à ce que l'on a fait à Brenda. Je repense aux immenses portes du labyrinthe. Du sang, je vois beaucoup de sang.

- Non, le monde n'est pas sauvé. Mais il peut s'améliorer. En éliminant les horribles personnes comme vous. Non, vous n'avez pas écouté mes supplications. Vous allez payer, vous allez payer pour tous vos crimes.

La grosse lumière s'envole vers le visage de la femme. Le hurlement est déchirant. Cela ne me fait ni chaud ni froid. La souffrance résonne comme une douce vengeance. Je m'approche de Theresa. Je peux voir que mes yeux ont pris la teinture violette que la braise leur ont donnés. Je lui prend mon fils des bras et la gifle si fort qu'elle s'écroule comme Anna sous les mains de l'homme tout à l'heure. Elle peut être heureuse que je la garde en vie. Je le fais uniquement pour Tommy. Puis je soulève Anna. Il est temps de partir d'ici.

Condamné- NewtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant