Chapitre 19

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J'entends des petits bruits, comme ceux d'une machine dans un hôpital. Je ne sais pas comment je m'en souviens. Je finis pour ouvrir les yeux. La lumière m'aveugle . J'essaie de me lever, mais je n'y arrive pas. Je ne peux pas bouger mes bras, ni mes jambes. C'est alors que je remarque qu'ils m'ont attaché avec des sangles. Je pousse de toutes mes forces, je tente de les arracher mais rien n'y fait. Elles sont trop grosses.

"- Vous voyez bien que ça ne sert à rien, Newt. Vous n'y arriverez pas. Nous vous avons attaché car vous pourriez représenter un danger pour nous.

C'est l'homme du labo qui parle.

- Pourquoi vous craignez un gamin qui n'a même pas encore seize ans?

- Eh bien, vous n'êtes pas humain. Je ne sais pas de quoi vous êtes capable.

- Mais c'est n'importe quoi! La braise est en train de vous ronger le cerveau!

- Ferme la.Dis-moi as-tu remarqué des choses inhumaines chez toi récemment ou dans le labyrinthe?

- Comment je pourrai le savoir, connard? Vous m'avez enlevé mes souvenirs, je ne sais plus ce qui est humain ou non!

- Tu sais, si aucun d'entre vous ne se décide à parler, je peux très bien ouvrir le ventre de ta copine et disséquer ton bébé.

- Vous ne croyez pas nous avoir fait assez de mal comme ça? Désolé de vous décevoir, mais je n'ai rien ressenti de plus que d'habitude. Je n'ai rien de spécial. Anna et le bébé non plus. Laissez nous tranquille.

- En réalité, si. Dans cette salle, nous avons diffusé un poison qui aurait tué n'importe qui. Pourtant Newt, tu es encore là, et Anna aussi ainsi que son bébé. L'échographie démontre que l'enfant n'a même pas réagi au poison. Tu te rend compte? Il n'est même pas encore né qu'il a résisté à un gaz mortel. Tout comme ses parents. Seul une personne est morte. C'est une fille, la petite brune du bloc B. Donc je me dis qu'après, il m'en reste encore six. Que me ferais une perte? Je ne crois pas avoir d'autre choix que d'ouvrir le ventre d'Anna et de disséquer son bébé, juste pour voir son organisme avant sa naissance. C'est tellement fascinant. À ton avis, ton enfant peut-il résister comme vous à la braise? Est t-il humain?

- Vous êtes des monstres! Ne faites pas ça, s'il vous plait tuez moi mais pas elle, je vous en supplie...

- L'opération est programmé pour demain matin, dans 26h exactement. Autant te dire qu'on ne te laissera pas lui dire au revoir.

- Vous paierai pour ça, vous paierai, je vous le promet.."

Les larmes coulent sur mes joues. Je me débats comme je peux. Je tire et je tire encore sur mes sangles. Mes poignets sont désormais ensanglantés. J'arrête. Réfléchis, réfléchis, allez. Mais mon cerveau est broyé par ma souffrance. La douleur est insupportable. Ce n'est pas une douleur physique. Non, c'est bien pire que ça. Je hurle. La douleur, toujours. Je tire sur mes sangles sans m'en rendre compte. Je ne me maîtrise plus. Je tire encore sans pouvoir le contrôler. Je sens le sang qui coule sur mon bras. Il est froid, glacé. Les sangles, elles s'arrachent. Je crois que d'abord que c'est une hallucination, mais non elles sont belles et bien en train de se fissurer. Je tire toujours jusqu'à ce qu'elles finissent par se couper en deux.

Je n'y crois pas. Je regarde les sangles. Elle sont énormes. C'est impossible d'arriver à les arracher. Pourtant je viens vraiment de le faire. Je me lève et scrute la pièce. Elle est insonorisé, j'imagine que nos hurlements empêchent les monstres de personne comme Janson de disséquer des bébés correctement. Je vois une aiguille. Elle est grosse et remplie de produit. Je la prend et m'approche de la porte. Est ce qu'elle est ouverte? Oui, elle l'est. Après tout, pas besoin de la fermer. Les sangles sont censés nous retenir. J'arrive dans un couloir. Il est immense. Des tas et des tas de portes se trouvent là. Comment je vais retrouver ma copines? Des numéros sont inscrits sur les portes. Je retourne à la première salle du couloir. J'entre, il n'y a personne. J'ai de la chance, ils doivent tous être en train de préparer l'opération. Comme je le pensais, c'est la pièce où se trouve les ordinateurs. Des tas de papiers se trouvent là. Il y a un bureau là bas. Je fouille tous les papiers que je trouve, mais il n'y a rien d'intéressant. Je commence vraiment à désespérer. Je me prend la tête dans les mains et m'a dosse contre le mur derrière le bureau. Attendez.....ce mur, il est bizarre. Je tape le pan derrière moi. Il sonne creux. Je tape un peu plus loin. Là aucune remarque à faire. Alors je retourne là où j'étais et, comme par instinct, je pousse le mur. Un tiroir s'ouvre. C'est vraiment des malins, ici, mais ils ne savent pas à qui ils se sont frottés. Le tiroir est rempli de dossier avec des noms. Le premier m'interpelle. "Anna Collins". Est ce celui de mon Anna? Ou c'est celui d'une autre? Non, non, c'est bien le bon, je le vois à la photo qui se trouve à la première page. Des tas de données sont inscrites. J'arrive à la page test 2.

" Réaction au gaz: changement de la couleur des pupilles.

Le patient a bien été exposé aux radiations.

La patiente est toujours endormie. Pas de réaction. Elle hurle dans son sommeil et prononce des paroles incompréhensible.

Changement de la couleur des pupilles? Je mets tout ça dans un coin de ma tête. Je continue jusqu'à ce que je tombe sur le mien. C'est juste écrit "Newt". Pas de nom de famille. J'ouvre le dossier et me rend à la page du test 2:

" Réaction au gaz: changement de la couleur des pupilles.

Le patient est toujours endormi. Il a pourtant des réactions violentes, d'une force surhumaine. On vient de changer ses sangles, qu'il a encore arraché.

Quelque chose d'étrange se passe. Une étrange lumière bleu semble sortir de ses mains. On ne sait pas encore ce que cela provoque mais cela n'a rien d'humain"

Je ne sais pas quoi penser. Tout ça me laisse perplexe. Une lumière bleu? Je regarde mes mains. Elles n'ont pas changé, mis à part qu'elles sont rougis par le sang. Et mes yeux aussi, auraient changé? Je regarde mon reflet dans le couteau qui se trouve sur le bureau. Mes prunelles sont toujours aussi sombre qu'avant.

Je m'apprête à sortir de la pièce que je remarque le tableau blanc. " Chambre 421, 9h10. Dernière échographie. 10h03. Début de l'opération."

Est ce que c'est la chambre d'Anna? Je dois aller voir.

Je traverse le couloir jusqu'à me retrouver devant la 421. Je pose ma main sur la poignet. J'écoute, mais je n'entend pas de voix. Alors je tourne la poignée et j'entre.

Condamné- NewtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant