Gardiens des cités perdues : Les pamplemousses.

1. Le voyage

Fitz approcha ses lèvres de celles de Sophie... L'impact était imminant, il l'embrasserait dans 

3,

2,

1.

Paaaaaaf !

- Aaaaaah ! cria Sophie en émergeant tant bien que mal de son rêve merveilleux. 

La jeune fille se redressa, couverte d'eau, et vit Sandor rire sous sa cape (au sens figuré comme au sens propre).

- J'ai dû user d'une manière plus violente qu'à l'habitude pour vous réveiller Mademoiselle, lui affirma son garde du corps.

- Combien de temps ai-je dormi ? demanda Sophie avec une grimace.

- Oh... Seulement treize heures, répondit le gobelin avec un air détaché.

- Quoi ? hurla la Télépathe en bondissant de son lit. 

- C'est ce qui arrive quand on utilise les gadgets de Dex pour regarder Netflix jusqu'à une heure du matin tous les soirs, grommela Sandor.

- Je suis surtout insomniaque à cause des Invisibles, se défendit Sophie en se dirigeant vers la salle de bain.

- Mais bien sûr... répliqua son garde du corps. D'ailleurs Mademoiselle, vos amis sont en bas depuis quatre heures et vous attendent. Vous devez partir en vacances dans moins d'une heure.

L'elfe leva la tête à cette remarque. Elle avait totalement oublié qu'elle allait passer une semaine sur une île déserte pour se reposer et revenir plus forte pour la rentrée à Foxfire. L'adolescente s'habilla d'une tunique violette et laissa Vertina la coiffer pour faire bonne impression.

Sophie dévala ensuite quatre à quatre l'escalier manquant de tomber une bonne centaine de fois. 

Elle arriva enfin jusqu'en bas et vit ses amis se délecter de pâtisseries faites par Edaline.

- Désolé de ne pas t'avoir attendu, fit Tam la bouche dégoulinante de sauce au caramel.

- Mais ça fait quatre heures qu'on est là au cas où tu aurais pas remarqué, ironisa Marella en souriant.

- Dex n'est pas avec nous ? releva la jeune fille plus pour changer de sujet que parce que son sort l'intéressait vraiment.

- Combien de fois faudra-t-il te dire que Dex ne sert à rien et qu'on n'est amis avec lui juste pour les gadgets ! s'exclama Keefe en postillonnant des miettes de gâteau.

Les garçons perdaient vraiment toute leur classe dès qu'ils commençaient à déguster la cuisine de la mère adoptive de Sophie. Même Fitz avait une tâche de chocolat sur sa cape.

- Pas moi ! s'écria Marella en le fusillant du regard.

- C'est différent, se moqua Keefe. Toi tu n'es pas amie avec lui, tu es amoureuse de lui.

- Qui l'eut cru, renchérit Tam avec un sourire narquois.

- Ce n'est pas vrai, dit Fitz d'un ton posé. La vérité c'est que Dex est malade.

- Ah bon, fit Marella avec un air désespéré. 

- Bah oui, soupira Biana. Tu savais pas ?

- Non, s'indigna la Pyrokinésiste.

Les sept amis se dirigèrent vers la porte après avoir minutieusement terminé le plat de pâtisseries (Ce n'est pas bien de gâcher la nourriture, dirent-ils pour leur défense). 

- Vos bagages sont déjà là-bas, déclara Sandor.

- Mademoiselle Vacker, souffla Grisel en la regardant bizarrement. J'ai moi même acheminé vos affaires jusqu'à l'île tout à l'heure et... Qu'avez-vous mit dans vos valises pour qu'elles soient si lourdes ?

- Oh... Pas grand chose, juste le stricte nécessaire, affirma Biana.

Sophie, Fitz, Keefe, Linh, Tam, Biana et Marella allaient passer quelques jours sur une île déserte seuls (sauf si on comptait les gardes du corps évidemment) pour se ressourcer et s'amuser comme des adolescents insouciants. 

Ils se prirent les mains et lévitèrent ensemble pour se téléporter à leur lieu de vacances. 

A leur arrivée, ils furent accueilli par des goélands qui firent leurs besoins dans les cheveux de Tam.

- Alors Mister Frangette, s'exclaffa Keefe en se roulant par terre de rire. On a agrémenté à ta chevelure argentée un peu de blanc et de marron.

Tam rugit alors une insulte à ne pas répéter ici et lui lança du sable dans la figure. Il y eut besoin de l'aide de Grisel pour les séparer.

- Tu aurais pu me défendre Fitz, l'apostropha Keefe couvert de coquillages. Je suis ton meilleur ami tout de même.

Le jeune Vacker le regarda d'un air suffisant et prit la main de Sophie pour se rendre dans leurs huttes respectives. 

- Hum... ça change des châteaux de cristal, rit Biana, gênée.