À la frontière de l'oubli...

1: Miki Flown, malade ?

Enfant, on rêve d'être adulte n'est-ce-pas ?
Mais moi,enfant, je rêvais de ne rien oublier en grandissant...
Je m'appelle Miki Flown, ado de 17ans.
De vue une personne totalement normale : brune aux yeux verts ,grande et fine ! Mais comme vous le savez la vie n'est pas si simple... Qui aurait cru qu'à trois ans seulement, en allant chez le médecin pour une simple prise de sang, la famille Flown était rentrée chez eux,en larmes. Mes deux parents ,si optimistes normalement, sanglotaient.
Devinez bien qu'à 3ans je n'allais pas comprendre ce que ma maladie représentait. Ce jour-là je me souviens, je ne comprenais rien à ce qui m'entourais.
C'est pourquoi j'ai grandi, avec une seule question : pourquoi avaient-ils pleurés ?
7ans ce sont écoulés après ce jour spécial.. mais je l'avais pratiquement zappé de ma mémoire. J'avais donc 10 ans le jour où deux visages sérieux s'étaient dressés devant moi.
-Miki, dit mon père, nous devons te parler de quelque chose d'important.

-Euhhh...oui allez-y je vous écoute,récemment je ne crois pas avoir fait de bêtises alors accouchez !

- Ce n'est pas si simple, répliqua ma mère, tu sais je ne veux pas que tu sois triste car comme le disait mes parents « Ne pleure pas parce que c'est fini, souris.... »

- ...Souris parce que c'est arrivé. Oui je la connais par cœur cette phrase M'man !

-Cela date depuis que tu es enfant, ma puce , un jour nous sommes allez chez le médecin pour te prendre une prise de sang. Il procéda sa petite routine et pour ne pas que tu es peur il te posa quelques question.
Je ne me souviens plus très bien mais je crois qu'en premier il te demanda si tu avais un animal de compagnie.
Tu répondis « non »très rapidement.

-Avec ton père nous nous sommes regardé bizarrement car à ce moment-là tu avais Kuku ton hamster.

-Mais nous ne nous sommes pas attardé plus que ça sur ta réponse,reprit mon père,nous pensions que tu hésitais car tu étais assez stressé.. Mais ensuite il te posa une autre question très simple enfin même trop simple pour être une question. Il te demanda juste : ton nom et ton prénom. Mais tu as étais incapable de répondre,comme si tu avais tout oublié ! C'est là que grandit notre inquiétude .
Le médecin, depuis quelques années d'expérience, avait pratiquement déjà deviné. Il te fit passé des tests et nous donna ,après deux heures d'attente, enfin cette conclusion : « Votre fille,Miki, a un alzheimer avancée . Cette maladie est inopérable elle se propage rapidement, ce qui fait qu'elle oubliera plus rapidement que d'autres patients . J'imagine que vous le savez cette maladie se développe plus souvent chez les vielles personnes mais dans certains cas rares... Je suis sincèrement désolée mais pour son bien ,à partir de ses 20ans ,je pense qu'il faudra l'administrer dans un centre spécialisé. C'est pourquoi je vous conseille de la prévenir le plus rapidement possible, mais pendant un temps « d'innocence » elle devrait vivre une enfance normale. C'était la fin de cette journée épouvantable », termina mon père.

-Miki... 
-N'en rajouter pas merci, j'en ai assez entendu je crois laisser moi seule un moment.
Mes parents m'écoutèrent et partir sans répliquer. Pendant ce temps je me retrouvai seule dans cette chambre qui me parut plus triste qu'avant.Je repensais à ces 5 mots, en boucle, qui résonnaient dans ma tête : « Votre fille a l'alzheimer ».

Est-ce qu'un jour, ces cinq mots si simples, seront effacés de ma mémoire ? Telle est la question que je me posais à mes dix ans.