3.

120 3 3
                                    


Chapitre 3
Le temps qui passe.

 Chapitre 3Le temps qui passe

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

New York, septembre 2020. Point de vue de Trudie.
Nous étions en novembre. Les vacances de la Toussaint se terminaient et il fallait retourner en cours. C'est deux derniers mois j'avais passé tout mon temps avec Staffing, nous étions devenu de vrai meilleure amie. Je savais d'elle que quoi qu'il arrive elle gardait un sourire enthousiaste, qu'elle était étrange mais dans le bon sens, qu'elle craquait sur Joulyan, le fameux garçon brun. On avait découvert son nom grâce à Matthews, il l'avait croisé en réparant un meuble du lycée. C'était un mec comme les autres, un peu bad boy. Beaucoup de filles en pinçaient pour lui mais personne n'osait sortir avec lui. C'était un loup solitaire mais bizarrement très entouré.
Matthews quand à lui commençait à mettre de l'argent de côté pour acheter un appartement. Il ne semblait pas si triste face à cette vie très humaine. Mon père s'épanouissait dans son job de prof. Il adorait apprendre de nouvelle leçon à ses élèves. Morgan ne grandissait pas trop vite. Toujours une apparence de 7 ans. Elle pratiquait le triathlon  et cela canalisait son métabolisme.
Pour ma part, je m'adaptais à cette nouvelle vie. Je m'ennuyais mais Morgan, les deux Morgans rendaient ma vie plus attractive. Au retour des vacances, nous dûmes choisir un club à intégrer. Sport, théâtre, choral, dessin, nous avions le choix. J'hésitais encore.

Comme chaque début de semaine je retrouvais Morgan devant le lycée.

Morgan : ciao bella ragazza !
Moi : j'ai pris lv2 espagnol... (rire)
Morgan : ok je refais ! Hola bella senorita !
Moi : (rire) hola guapa !
Morgan : alors tu as choisi ton club ?
Moi : non pas encore, et toi ?
Morgan : Oui !
Moi : évidemment ! (rire) lequel ?
Morgan : tu veux dire lesquels ?
Moi : évidemment ! (rire) lesquels ?
Morgan : Course, vélo et natation !
Moi : ça fait beaucoup ! (rire)
Morgan : ils avaient cas créer un club de triathlon ! Y'en a pas, alors je me le créé toute seule ! (sourire)

Elle adorait le triathlon ?! Comme ma sœur. Nous nous dirigions en cours de société tout en discutant sur tout et rien. Morgan accompagnait ses mots par des grands gestes et nous ne passions pas inaperçu dans les couloirs.
Nous avions fais une dissertation à la rentrée. Le prof nous l'a rendait que maintenant.

Prof : Trudie, zéro.
Moi : pardon ?
Morgan : elle ne peut pas avoir zéro ! Son devoir était super !
Prof : nous ne sommes pas dans un film. Tu viendras me voir à la fin du cours.

Morgan se retourna vers moi.

Morgan : tu vas te rebeller !
Moi : pourquoi ?
Morgan : il t'a mit zéro, tu ne le mérites pas !
Moi : peut être que si.
Morgan : non ! Tu es Trudie Rogers, tu ne te laisses pas faire comme ça !
Moi : on verra bien ce qu'il me dit.

La jeune fille croisa les bras et se coucha sur son bureau. Elle manifestait contre cette injustice.

Prof : Morgan, 15.
Morgan : vraiment ? (sourire nié)
Prof : belle perception du futur, c'est cohérent.
Morgan : merci ! (sourire à pleine dent)
Moi : tu manifeste plus ? (rire)

Elle se dandina fière de sa première bonne note en société. A la fin du cours je retrouvais mon professeur.

Prof : Trudie, tu dois me refaire ce devoirs. Je sais de quoi tu es capable, et jusqu'à présent j'ai toujours aimé la façon dont tu voyais notre société. Mais là, c'était différent.
Moi : j'ai voulu parler d'une chose un peu abstraite.
Prof : justement, tu te caches derrière un monde surnaturel pour parler des vraies choses que tu imagines dans 10 ans. Cet ange que tu décris. Il représente l'amour, un futur mariage que tu aimerais voir idéal, alors rend le plus humain. Cette héroïne qui se bat pour maintenir la paix, mets y du tien. Ce louveteau qu'éduque l'ange doit d'abord faire des erreurs pour apprendre. Tu te vois vraiment dans un monde parfait dans 10 ans ?
Moi : je cherche peut-être un peu d'espoir.
Prof : non, tu cherches à camoufler ta vraie vision de l'avenir. Je veux voir cette vision. Prenons l'exemple de ton amie Morgan. Elle a eu 15. Son devoirs était plutôt cohérent dans l'évolution de la société, mais dans son évolutions personnel, tout n'était pas naturel. Mais c'était elle, j'ai retrouvais sa joie légendaire et son côté bizarre. Cette jeune fille à de l'énergie à revendre et je l'ai retrouvé dans sa dissertation. D'ou la bonne note.  Tu me la rend cette après-midi et je la lis devant la classe.

Je fis oui de la tête et partis. Bon, il ne me restait plus qu'à refaire ma dissertation rapidement.  A midi, Morgan avait un plan pour approcher Joulyan ou un truc dans le genre alors je retrouvais Matthews devant le lycée sur un banc pour manger avec lui. Il m'attendait déjà. Je l'embrassai. Il fut surpris.

Matthews : il t'arrives quoi ? (dit –il en plissant les yeux)
Moi : je suis contente de ne pas manger seule.
Matthews : tu devrais songer à te faire plus d'ami pour ça !
Moi : Morgan me prend déjà tout monde temps ! (sourire forcé)
Matthews : et le notre aussi !
Moi : c'est à dire ?
Matthews : elle était à la maison pendant toutes les vacances, on a pas eu un seule moment ensemble. Je veux dire sans elle. Même ton père l'a adopté.
Moi : je sais, mais c'est ma meilleure amie –
Matthews : elle n'a pas trop de concurrence.
Moi : si elle en a !
Matthews : oh vraiment ? Et qui ?
Moi : toi !
Matthews : ...
Moi : me regarde pas avec cette tête, tu sais bien qu'elle me fait trop rire !
Matthews : personne ne rigole face au regard que je viens de faire, tu ne me respectes pas du tout !
Moi : si ! (rire)
Matthews : t'es entrain de rire.
Moi : non (rire) désolé (rire)

Il me pris au coup et me secoua légèrement comme s'il en avait marre de moi.

Matthews : alors cette matinée ?
Moi : longue. J'ai commencé avec un zéro et un dissertation à refaire.
Matthews : celle sur le monde dans 10 ans ? (dit-il en gobant une cuillère de sellerie.)
Moi : Comment tu sais ?
Matthews : tu l'avais laissé sur la table, je l'ai lu et c'était plutôt mauvais.
Moi eh ! (tapant son épaule )
Matthews : vraiment, c'était nul.
Moi : merci Matthews ! ​
Matthews : de rien.

Il avait pris mon merci avec sérieux ? Son naturel refaisait surface. Le prof avait raison, j'avais voulu cacher mes vraies pensées. L'inspiration me vins sur ce banc de fer. J'écris le début et le reste coulait très facilement. Un peu d'hésitation et un seul regard vers le beau shadowhunter, maintenant entrain de manger un sandwich, me redonna quelques idées.

Matthews : J'ai quelque chose sur le visage ?
Moi : trop occupé désolé.
Matthews : mais cette fille me regarde en se mordant la lèvre, je dois avoir quelque chose regarde !
Moi : non tu n'a rien.
Matthews : s'il te plait !

Je levai la tête désespérée qu'il ne comprenne pas le message de cette fille.

Moi : elle n'essaye pas de te dire que tu as un truc sur la lèvre mais plutôt de te draguer.
Matthews : quoi ?
Moi : tu la fais craquer, elle aimerait bien te sauter dessus et coucher avec toi, voilà son message.

Il l'observa avec un visage de dégout.

Moi : bienvenue sur le monde des humains Matthews !
Matthews : Que quelqu'un lui dise d'arrêter !
Moi : je passe mon tour, j'ai une dissertation à terminé.

Il me regarda, je lui souris et me replongeai dans mon travail. Puis soudainement le jeune homme se leva. Il s'avançait vers la fille.

Moi : Matthews revient ! On fait pas ça dans la vie des humains...

Il allait vraiment le faire, il allait lui dire d'arrêter. La pimbêche semblait plutôt heureuse de sa venue alors je me levais également.

Matthews : excuse moi.
Elle : oui ? (sourire charmeur)
Matthews : tu fais quoi là ?
Elle : j'essaye de te séduire, et je vois que cela marche !
Matthews : arrête ça tout de suite.
Elle : sinon quoi, ta petite amie va le remarquer ?
Matthews : tu es ridicule.
Elle : ça ne te plais pas ?
Matthews : ( regard méprisant)
Elle : je devrais être énervé par se regard méprisant, mais il est tellement sexy !
Moi : salut tout le monde ! Tu es ?
Elle : Camille.
Moi : Ok Camille, Matthews vient de France, et les New Yorkaise c'est pas son truc, tu devrais lâcher l'affaire.
Matthews : tu es New Yorkaise.
Moi : Chut.
Camille : il veut pas coucher avec moi ? Okay c'est son problème, de toute manière je ne sortirais jamais avec un agent d'entretient ! Berk !
Moi : ce même agent d'entretient que tu trouvais sexy y'a deux seconde !

Elle était déjà loin.

Moi : poufiasse.

Matthews, les bras croisés, ne semblait pas content.

Moi : quoi ?
Matthews : ton langage.
Moi : t'es sérieux ?
Matthews : (rire)
Moi : t'es un comique dis donc !
Matthews : pourquoi tu m'a pas laissé faire ! Je peux me défendre seul. 
Moi : tu aurais fini dans son lit vu ta répartie.
Matthews : je n'aurais pas fini dans son lit.
Moi : tu vois ! Tu n'a pas de répartie.
Matthews : Tu m'énerve.

Il s'en alla.

Moi : qu'est-ce que je disais ! On se croirait en France ! Tu fuis !

Il me faisait des signe du genre «  cause toujours » sans même se retourner. Du Matthews frustré tout craché ! Je n'avais pas le temps de m'attarder sur ses problèmes d'égo, une dissertation m'attendait.
Nous y étions, le prof tenait ma dissertation, il allait la lire. J'avais l'impression de me mettre à nue devant tout le monde, l'angoisse.

Prof : Comment serons-nous dans 10 ans ? Notre société n'aura sûrement pas beaucoup changé. Il n'y aura pas de voiture volant, l'iphone XX sortira et ne sera pas si différent du X. Il y aura eut une autre guerre et une pseudo paix s'installera.
Pour ma part, je resterais dans cette vie, celle ou je ne trouve pas de sens à mon existence. J'aurais toujours Matthews à mes côtés, l'amour de ma vie comme ils disent à la télé. Le considérerai-je comme tel ? Certainement mais je n'aurais jamais le courage de lui dire. Car dans 10 ans, j'aurais toujours peur de le perdre, qu'il ne me supporte plus, car j'aurais toujours peur de ne pas être à la hauteur. Il sera plus beau qu'il ne l'est déjà, sa barbe de trois jours fera craquer toutes les femmes. Ce grand brun recevra des milliers d'avance mais appart leur offrir un sourire nonchalant, elles n'auront rien de lui car il me sera fidèle. Il se dira sûrement qu'il est né pour être avoir moi mais lui non plus ne me dira pas de tels mots. On abordera le sujet du bébé comme quand on achète un canapé. On établira une liste des pour et des contre et on arrivera à la conclusion que l'on se suffit.
Mon père aura vieillis, personne ne le remarquera grâce à sa beauté éternelle. Il enseignera toujours dans ce lycée car il n'aura plus d'autres raisons de vivre appart cela.
Ma petite sœur rentrera en terminal, sa vie sera dictée par trois choses : la nanotechnologie, le triathlon et les cheeseburgers. Elle en sera sûrement à son énième petit ami que je n'aurais pas accepté. Elle me criera dessus pour cela mais nous finirons par nous réconcilier, car nous sommes sœur.
Enfin, je n'aurai qu'une seule amie, Morgan. Elle se sera déjà marié 6 fois et adoptera une dizaine de chiots. Sa maison sera multicolore et je refuserai d'y aller pour cette raison. Elle rigolera, elle rigolera beaucoup, beaucoup trop d'ailleurs.
Nos vies dans 10 ans ne seront pas parfaites, ni catastrophiques. Rien ne changera dans mon monde. C'est cette vie que j'espère avoir dans 10 ans.
Mais la réalité ? Dans 10 ans je serais entrain de combattre n'importe quel ennemi, Matthews me suivra car il n'a pas le choix. Mon père désespéré, me suivra également pour me protéger. Morgan Stark sera dans sa tour loin du désastre que je suis car je l'aurais déçus à de nombreuses occasions et Staffing sera un nom que j'aurais oublié. Voilà ce qu'il va se passer pour moi, car je ne sais rien faire d'autre qu'être un soldat.

Il eut un grand silence. Morgan, le regard attristé se retourna vers moi. En faite, tout le monde se retourna vers moi. Après un moment de réflexion le prof s'adressa de nouveau à la classe.

Prof : le temps qui passe est une chose abstraite. Il n'y a que nous qui lui donnons de l'importance. On lui donne de l'importance en faisant ce genre de dissertation. En s'asseyant et en se demandant comment seront nous dans 10 ans. Je voulais voir à travers ce travail qui vous étiez. J'ai vue. Il y en a qui ont peur du temps, d'autre qui le perdent ou certain cours après lui. Mais il n'y a que Trudie qui ne s'en soucis pas. Je n'ai pas eu le droit à son analyse sur le temps, ce que c'était, elle c'est attardé sur les personnes. Que cela veut dire de Trudie ?

Morgan leva la main instantanément. Ça ne m'étonne pas d'elle !

Prof : Morgan ?
Morgan : qu'elle sait manipuler le temps ?
Prof : non, essaye encore.
Morgan : qu'elle se soucis plus des autres qu'elle même.
Prof : exactement ! Quand dans vos disserte vous avez parlé de temps, comme il s'écroulait vite ou comme 10 ans c'était dans longtemps. Vous vous souciez d'abord de vous, de ce qu'il pourrait vous arrivez par rapport à lui. Ceci n'est pas un reproche, je viens juste d'analyser Trudie. C'est ce qu'on fera dans ce cours, on analysera la société, les comportements des autres. On va prendre le temps d'observer le monde qui nous entour.

Cela me plaisais. Et puis si je n'y arrivait pas, il y avait Matthews, c'était sa spécialité observer. D'ailleurs je n'avais pas était cool en lui parlant de son manque de répartie. Je lui reprochais souvent de manquer de tact alors que moi même je n'en avais pas avec lui.
Le soir, nous rentrions en bus avec Morgan. Elle semblait moins énergique que d'habitude mais la journée avait était longue à vrai dire. Nous prîmes un gouté et Matthews arriva. Il m'ignora et partit dans sa chambre. On continua à gouté dans le silence. Un moment après Matthews repassa par la cuisine avant de sortir par la porte d'entrer. Il devait vraiment être énervé. Il sortait se vider l'esprit. Mon père à son tour arriva avec Morgan qu'il avait récupéré. Elle était toute excitée de nous raconter sa journée.  Elle parla beaucoup, je n'écoutais que d'une oreille. Car pour la première fois de ma vie, je regrettais mes paroles. Je culpabilisais pour Matthews...
-
-
-
Avis ?
Que pensez-vous qu'il va se passer ?

Morgan : La fille d'IronMan Où les histoires vivent. Découvrez maintenant