écrivain anonyme

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C H A P I T R E 9

Oh mon dieu.

J'avais vraiment le don de m'humilier devant lui. Pourquoi, pourquoi,pourquoi? 

Premièrement, le pyjama Hello Kitty et maintenant, je restais comme une conne dans la cabine d'ascenceur. Cruche, cruche, cruche que je suis.

''Hey, est-ce que tu le connaissais?''

''Si oui, tu me le présentes, c'est une obligation''

''Kayla, je croyais que tu étais avec Nat?'', dit Mia.

''Justement, étais'', répondit-elle en roulant des yeux, comme si c'était la chose la plus évidente du monde.

''Peu importe'', souffla Mia, ne voulant clairement pas se badrer des histoires de coeur de Kayla. Elle tourna la tête dans ma direction et arqua un sourcil. ''Il semblait te fixer, il n'a même pas réagit lorsque Kayla est passé à côté de lui''

''Hello Kitty'', murmurais-je

''Quoi?'', demanda fortement Kayla, bien plus fortement que nécessaire et subitement, elle me tapait sur les nerfs. Mon réflexe était de me retourner, faire demi-tour et de les laisser marcher seules, mais je n'en fit rien. Je restai en leur compagnie, adaptant mes pas aux leurs et répétai plus fortement ma réponse.

''Mon pyjama Hello Kitty''

''Oh merde!'', s'exclama Kayla en plaçant une main devant sa bouche. ''C'est lui?''

''Oui'', marmonnais-je en sentant mes joues devenir de plus en plus chaude.

Mia riait de bon coeur, ses mains sur son ventre tandis que Kayla me regardait avec un sourire en coin.

''Eh bien, je vais commencer à porter un pyjama Hello Kitty moi aussi''.

Je savais qu'elle ne faisait que me taquiner, mais sa remarque me froissa. Aujourd'hui, je n'avais vraiment pas envie de décortiquer et de supporter leurs plaisanteries.

Peut-être qu'elles avaient raison, peut-être que j'étais de mauvaise humeur aujourd'hui. Mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Je croyais qu'en écrivant à l'Écrivain anonyme, j'allais réussir à me défouler et à passer à autre chose, mais plus j'y réfléchissais, plus j'avais l'impression que la signification derrière ses phrases était bien plus grande que ce que j'avais pensé en premier lieu.

 Je me sentais coincé peu importe ce que j'allais faire. Si je lui envoie un message, il ne me répondra probablement pas et si je reste avec mes amies, je sens que je vais devenir folle.

''Hot-dog'', chantonna Kayla en poussant la porte menant à l'extérieur.

Le soleil effleura ma peau et sa chaleur sembla faire fondre un peu de ma frustration, me donnant la force de passer l'après-midi en compagnie des mes deux meilleures amies.

''J'ai faim'', dis-je en leur souriant, sourires, qu'étrangement, elle me rendirent.

~

 ''Suivez le protocole de présentation de- argh'', grognais-je avant de jeter mon cartable en bas de mon lit.

J'essayais d'avancer le travail que le professeur de philosophie nous avait donné aujourd'hui, mais je n'arrivais pas à me concentrer. En plus, le travail était supposé être fait en équipe. Par contre, j'étais seule dans ma chambre. il n'y avait personne d'autre avec moi. Comme c'est étrange...

Je me poussai à l'aide mes avant-bras afin de me rouler sur le dos.

Je commençai à fixer mon plafond et me réveillai deux heures plus tard, sans avoir réalisé que je m'étais endormie.

Je me frottai les yeux en me levant, croisant mes jambes pour m'asseoir en position indienne et m'étirai tout en baîllant.

Mon téléphone m'afficha qu'il était près de minuit. Je le jetai sur mon oreiller, puis penchai mon corps vers l'avant pour éteindre ma lampe, lorsqu'un papier capta mon attention.

Celui que l'adolescent m'avait donné il y a quelques temps et que je n'avais finalement jamais lu.

Je me dis que tant qu'à être éveillée, le lire enfin serait une bonne option.

Je m'adossai contre le mur, mes genoux repliés contre ma poitrine, la feuille dans mes mains et je commençai ma lecture.

                                      LETTRE D'AVIS DES FUTURS TRAVAUX D'AMÉNAGEMENT

 Suite aux travaux d'aménagement de l'aile A de la résidence, les étudiants se verront redirigés dans les dortoirs encore disponible. Par contre, puisque le nombre de dortoir restant se montre insuffisant, tous les étudiants qui n'ont pas de colocataire, c'est-à-dire qui sont seuls dans leur chambre, se verront sous l'obligation de vivre en colocation jusqu'à la fin des travaux.

Nous tenons à nous excuser suite aux désagréments que ces travaux peuvent causer. Pour plus d'informations, veuillez consulter la page du collège.

                                                                                                                        La Direction.

Je la chiffonai en roulant les yeux et la lançai dans ma corbeille. Super. J'allais avoir un co-chambreur alors que je commençais à vraiment apprécier les moments de solitude que j'avais en entrant et en fermant la porte de ma chambre.

Je soupirai et me laissai tomber sur le ventre, attrapant mon ordinateur portable qui était déposé sur une petite table au pied de mon lit. Je tapotai un rythme imaginaire avec mes doigts jusqu'à ce que mon écran d'accueil apparaisse.

Je m'empressai de taper le site du collège dans la barre de recherche. Le papier expliquait clairement que j'allais devoir partager ma chambre, mais ne disait pas quand j'allais le devoir.

Inconsciemment, après avoir navigué sur la page comme si j'avais oublié la raison pour laquelle je l'avais ouverte, je me retrouvais sur une autre page internet, une page que j'avais appris à bien connaître en peu de temps.

À ma plus grande surprise, lorsque j'ouvris la boîte de messages, je remarquai qu'il y en avait un de plus que la dernière fois.

É. Anonyme: Dans les contes modernes, il n’y a pas de fin heureuse. Mais il y en a qui semble moins pire que d'autres, sais-tu pourquoi?

Il m'avait écrit, il m'avait écrit de son plein gré.

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Voici le résultat d'un manque d'inspiration, bref, jespère que ça vous conviendra tout de même. J'avais dit que je posterais la semaine dernière, mais je ne trouve aucun temps pour écrire, merci à la vie de m'avoir laissé 2 heures de libre ce soir !

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