chapitre 5 - soigner le mal par le mal

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« Je me levai lentement et sûrement et posa mes mains sur le mur d'en face. D'un élan, ma tête vint fracasser la surface plate.
Et encore un coup, un autre, et encore un autre...

Jusqu'à ce que la douleur dans mon coeur déguerpisse. »

[GON]

Cela faisait douze heures que Killua était partit, qu'il m'avait quitté moi et mes démons. Je savais pertinemment que si je ne faisais rien, ils finiraient par m'engloutir définitivement et je ne serais plus jamais capable de vivre.
Le soleil était déjà haut dans le ciel, je présumais qu'il devait être midi. J'enviais ceux qui profitaient du beau temps, qui mangeait un repas en terrasse tout en discutant de projets futures dans leurs courtes vies.
J'avais perdu le goût de vivre si j'étais destiné à mourir.
Après tout, je n'avais plus personne pour qui vivre, et si je mourrai, le monde continuerait de tourner.

La porte de ma chambre d'hôpital grinça et je pu entrevoir les longs cheveux d'Alluka dépasser de l'ouverture.
Cette visite imprévue m'étonnait quelque peu, et j'attendais que celui-ci vienne s'aventurer vers mon lit pour lui adresser la parole.
Mais rien.

« (Gon) : Alluka ? »

Il fit dépasser son œil couleur océan.
C'était vrai qu'il possédait des yeux incroyables, tout comme son frère. Tout me faisait penser à lui, même les draps et les murs blancs de ma triste chambre me faisait penser à ses cheveux si peu ordinaires.
Je devais me l'avouer, j'espérais que Killua entrerait avec Alluka à cet instant.

« (Gon) : Tu peux entrer, tu sais. »

Il ne se fit pas prier et avança à petits pas, scrutant la pièce comme s'il cherchait quelque chose.
À ma grande surprise et mon plus grand désespoir, Killua n'était pas à ses côtés. Je l'interrogeais du regard, et il fit de même.

« (Alluka) : Où est mon grand frère ?

(Gon) : À toi de me le dire, qu'est-ce que tu me veux ? »

Il me lança un regard énervé avant de fouiller ma chambre en renversant tout sur son passage.
Je me levai difficilement, les perfusions plantées dans mon bras droit et attendait qu'Alluka ait fini son remue-ménage.

Soudainement, il se mit à crier.

« (Alluka) : Où. Est. Mon. Grand. Frère !

(Gon) : Il ne t'a pas dit où il partait ? »

Il me cria qu'il lui avait dit qu'il serait à l'hôpital, avec moi.
Je me souviens d'être resté éveillé toute la nuit, me cognant la tête contre un mur et je n'ai jamais vu sa tête aux cheveux argentés pénétrer ici.
Je comprenais enfin la situation, ce n'était pas normal car Killua n'aurait jamais laissé son frère ici. Alluka comprit aussi vite que moi, et s'éclipsa trouver son frère.
J'étais coincé ici, complètement abasourdi par la vitesse dont mon esprit s'était enivré d'adrénaline. J'étais tellement anxieux à l'idée qu'il soit arrivé à Killua que j'en tremblais.

J'arrachai les perfusions à mon bras et y colla un mouchoir pour empêcher le sang de couler et me décida à briser ma toute première promesse : me couper les cheveux.
Cette longue traînée de cheveux ne me rappelait que mon insignifiance et m'empêchait d'avancer. Cependant, je n'avais aucun objets coupants dans mon étage, je n'eu d'autres choix que de simplement les attacher.
Une force incroyable s'emparait de moi au fur et à mesure que le temps passait et que je redoutais qu'il ne soit arrivé quelque chose à mon ami.

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⏰ Dernière mise à jour : May 09, 2020 ⏰

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