Chapitre 2 - "Cœurs détruits"

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Quand je suis retourné dans cette ville, mon objectif n'était pas de retourner voir mon ami.

Alluka m'y força, je ne voulais pas le voir. Le voir dans l'état dans lequel il était ne me faisait que plus souffrir.
Gon n'était plus qu'une poupée dansant dangereusement entre la vie et la mort.
C'était un miracle si il était encore en vie... J'ai certes été dur avec lui dans mes paroles, mais j'avais l'intention de le booster en lui disant ça.

Mais les choses ont dégénérées, et je me retrouve à jouer au gars froid et distant avec lui alors que tout ce que je voudrais...
Tout ce que je voudrais c'est l'enlacer en lui disant que tout est fini, que j'étais là.
Mais... Si je le faisais j'avais l'impression que je le briserais, qu'il était bien trop faible pour supporter ma présence. Son état m'inquiétait, je ne passais pas une journée sans penser à lui, que se serait-il passé si je serais arrivé à temps pour le sauver...
Que de regrets.

Gon s'était élancé hors de la chambre, je n'avais pas compris ce qu'il voulait faire, ni où il voulait aller.
Alluka l'appelait sans succès et moi je restais planté ici à le regarder courir​. Sachant qu'il en était physiquement incapable.
Si je le rattrapais... Je le briserais. Je serra les poings et posa ma main sur l'épaule de mon frère.

Killua: On rentre, ça ne sert plus à rien, il est devenu fou.

Je pensais exactement le contraire. Je ne savais pas pourquoi je voulais qu'Alluka croies ce que je venais de lui dire.
Gon fut vite stoppé par quelques infirmiers qui le maitrisèrent et le ramenèrent dans sa chambre.
Alluka se retourna vers moi et me gifla.

Alluka: C'est ton ami non?! Même... Le seul que tu n'aies jamais eu!! Pourquoi tu le laisses... Tu crois que je n'ai pas vu que tu le délaissais? Dis moi pourquoi! Gon est gentil.. Il ne mérites pas ça...

Il baissa tristement la tête vers le sol. Étais-je en train... D'abandonner Gon?
Je pris Alluka par le bras de force et avança vers la chambre de Gon, désormais endormi.

Killua: Il a perdu l'estime que j'avais en lui! Il se laisse mourir... Regarde!

Je souleva son bras et posa le mien à côté du sien.
Alluka paru horrifié.

Killua: Même toi... Même toi tu n'est pas aussi maigre que ça.

Je reposa son bras et me retourna vers Alluka.

Killua: Même ma peau est plus bronzée comparée à la sienne...

Alluka s'approcha de Gon, les larmes aux yeux.
Il... Il allait pas s'y mettre lui aussi?
Je m'asseya sur la chaise placée en face du lit de Gon et me tena la tête entre mes mains.
Pourquoi... Pourquoi esque cela me touchais autant? Pourquoi je n'arrivais pas à me faire à l'idée qu'il était perdu?

Alluka s'avança vers moi et me prit ma tête entre ses mains et essuya les quelques larmes qui coulèrent sur mes joues.

             « Tu es cruel avec lui.»

Ce furent les seules paroles que j'entendis avant qu'il ne parte. Me laissant ici avec Gon, endormi par tranquillisant.

Alluka: Je serais à l'hôtel.

Une infirmière passa dans la chambre de Gon et évalua son rythme cardiaque. Elle lui retira le bandage qu'il avait à son avant-bras gauche.
...Quesque c'était que ces traces encore?  Ça ne ressemblait pas à une prise de sang comme il me l'avait assuré.
Je questionna l'infirmière en charge de ses soins.

Please save my life again. (En cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant