Chapitre 12 : Narcissa Malefoy

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Tel que l'avait prévu le Professeur McGonagall, le soir même, tous les habitants de Poudlard connaissaient le sort des parents de Rebecca et l'inquiétude gagna les élèves. Les hiboux, surchargés de travail, n'attendaient pas l'heure du courrier pour distribuer leurs lettres et il n'était pas rare d'en voir un frapper du bec aux fenêtres des classes, énervant les professeurs qui ne pouvaient plus dispenser leur cours tranquillement. Dans les couloirs, les bruits allaient bon train et il devenait difficile de démêler le vrai du faux. Hermione dû même se fâcher une fois en entendant des deuxième année raconter que le père de Rebecca avait été enlevé par un dragon et dévoré tout cru. En revanche, les rumeurs de manifestations qui auraient lieu un peu partout dans le pays, paraissaient bien réelles. Certaines se déroulaient sous le signe du soutien pour Rebecca et sa famille mais d'autres visaient directement le ministre et son gouvernement pour son incompétence. Dans un courrier que lui fit parvenir Ron le soir même, il semblerait que des violences aient éclatées sur le chemin de traverse lors de la visite de Kingsley Shaklebolt. Le grand sorcier noir avait été pris à parti par un groupe de manifestants pour son inaptitude à faire régner la paix au lendemain de cette guerre qui les avait tous marqués. Il avait eu bien du mal à rétablir le calme et à faire valoir leur bonne volonté à lui et ses collègues pour ramener la quiétude au plus vite. Toutefois, après quelques paroles énoncées de sa voix grave aux accents rassurants, accompagnées de marques de compréhensions, il avait pu repartir. Ron précisait, tout de même, que peu de temps après son départ, la manifestation reprenait.

Hermione posa la lettre sur la table devant elle et regarda ses amis. Harry, Ginny, Neville et elle-même étaient installés à une des tables de travail pendant que Drago aidait un élève de première année dans ses devoirs lorsque Coquecigrue vint taper du bec une des fenêtres de la salle commune des Gryffondor et des Serpentard après le repas du soir. Voyant que le courrier venait de Ron, la jeune femme avait rejoint ses amis et ouvert la missive. Après l'avoir lue une première fois, elle avait recommencé sa lecture de vive voix afin que ses amis l'entendent, leur réaction ne se fit pas attendre. L'annonce de l'agression des parents de Rebecca les avaient tous marqués et inquiétés. Ils y voyaient là un mauvais présage signant le retour des forces du mal.

- Ils ne se rendent pas compte qu'en protestant contre le ministère ils facilitent en fait le retour des ténèbres, gronda Harry.

- Non, bien sûr que non ! lui répondit Ginny. Ils demandent seulement que tout ceci s'arrête. Tout le monde pensait qu'après la mort de Tu-Sais-Qui, il n'y aurait plus jamais pareil acte et voilà que ça recommence. Forcément, dans leur tête, cela signifie que le gouvernement n'a pas fait son boulot d'éradication correctement.

- Je sais mais, rappelle-toi ce que nous disait Dumbledore, c'est en nous divisant que nous les rendons plus fort. C'est exactement ce qui est en train de se passer. Et, cette vieille gargouille d'Ombrage qui ne perd pas une occasion de discréditer tout ce que font Kingsley ou McGonagall. Hermione, il doit y avoir une façon de la faire taire non ? Tu avais réussi avec Skeeter, ne pourrais-tu pas recommencer avec elle ?

- J'y ai déjà réfléchis, répondit celle-ci, mais je ne trouve rien sur elle.

Neville qui n'avait pas encore prononcé une parole, ouvrit la bouche pour dire :

- Pourquoi ne ferions-nous pas un nouvel article dans le chicaneur qui la discréditerait. Si nous utilisons le même procédé que la dernière fois et qu'à nouveau c'est toi Harry, qui monte au créneau, les gens t'écouteront de nouveau et se détourneront d'elle.

Le concerné ne répondit pas immédiatement. Il est vrai qu'en cinquième année, lorsqu'il avait raconté l'assassinat de Cédric Diggory et le retour de Voldemort, de nombreux lecteurs avaient entendu son message mais cela n'avait pas empêché la guerre. Enfin, la situation à ce jour n'était tout de même pas aussi grave qu'à l'époque-là et surtout, Ombrage n'était pas Voldemort. Il finit alors par répondre :

L'ombre pourpreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant