Chapitre 15 : Attaque finale

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Lorsqu'Hermione sortit de sa chambre le lendemain, elle se sentait épuisée. Elle n'avait que peu dormi la nuit dernière, ayant passé encore plus de deux heures à chercher avec Drago le grimoire dans la salle commune des Gryffondor. D'un pas lourd, elle descendit les marches qui menaient au dortoir et déboucha sur la salle où un attroupement s'était formé près du tableau d'affichage. Des protestations en tout genre s'élevaient du groupe visiblement fort mécontent.

         - C'est n'importe quoi !

         - Il ne manquait plus que ça ! protesta un autre

         - Hermione, tu dois aller voir la Directrice qu'elle revienne sur sa décision, s'exclama Seamus.

         - Drago, s'écria un Serpentard de quatrième année voyant le Préfet en Chef s'avancer à son tour, tu dois protester auprès du Professeur McGonagall. Elle t'écoutera toi !

         - De quoi parlez-vous ? interrogea Hermione.

          Le groupe s'ouvrit alors, laissant le couple passer entre eux afin qu'il puisse découvrir la raison de ce mécontentement. Durant la nuit, une nouvelle note avait été placardée. Elle informait tous les élèves à partir de la troisième année que la prochaine sortie à Pré-au-Lard, qui devait avoir lieu le prochain samedi, était annulée. Cette décision avait été prise au vu des dernières agressions et des manifestations de colères qui avaient lieu un peu partout dans le pays.

         Hermione et Drago se retournèrent vers les élèves mécontents et la jeune femme prit la parole en premier :

         - Comme le souligne la Directrice dans cette note, il serait trop dangereux pour nous tous d'aller en ce moment au village. Je sais que vous êtes déçus, comme moi, poursuivit-elle en élevant la voix pour couvrir les protestations qui s'élevaient de nouveau, mais c'est pour votre sécurité à tous.

         - Hermione a parfaitement raison, souligna Drago, nous devons accepter la décision de la direction qui ne pense qu'à notre bien. De plus, nous avons bon espoir pour que tout ceci soit terminé rapidement.

         Pas totalement satisfaits par leur réponse, mais néanmoins résignés, les présents tournèrent les talons et sortirent de la salle commune pour se rendre au petit déjeuner.

         Restés seuls dans la pièce, Hermione et Drago se regardèrent d'un air sinistre.

         - Espérons que tu aies raison, dit Hermione.

         - Oui, espérons que tu aies raison Drago, retentit une voix goguenarde derrière eux.

         D'un même mouvement, le couple se retourna vers Goyle qui venait de surgir derrière un fauteuil.

         - Je crois que tu as raison, poursuivit-il, seulement tu te trompes sur l'issue de la situation. Tout ne redeviendra pas comme avant.

         - Peux-tu préciser ta pensée ? demanda Drago.

         - Pour nous autres, Sang-Pur, tout redeviendra normal mais pour vous, les traîtres-à-leur-Sang, les Sang-mêlés et les Sang-de-Bourbe, vous connaîtrez l'enfer que l'on réserve à ceux qui ne savent pas rester à leur place de bons à rien. Et vous deux, vous aurez l'honneur d'être les premiers concernés, ricana-t-il.

         - Ne sois pas si sûr de toi, Goyle, c'est toujours dans les moments où l'on croit la victoire acquise que l'attention se relâche. Et c'est là que survient l'erreur fatale, répliqua Drago tout en prenant la main d'Hermione.

         D'un même mouvement, ils tournèrent le dos au gros Serpentard, le plantant, au milieu de la salle.

         Alors que le portrait de la grosse dame se refermait derrière eux, Hermione poussa un léger soupir de soulagement. Elle avait encore la main crispée sur sa baguette, prête à réagir. En lui tournant ainsi le dos, ils avaient pris le risque de provoquer une attaque lâche qui ressemblait bien à l'esprit de leur ennemi. Mais surtout, ils passaient un message fort de certitude. Ainsi, ils montraient leur confiance en eux, en l'avenir.

L'ombre pourpreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant