Chapitre 13 : Baguettes en chocolat et hippogriffes de Pâques

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Les élèves de Poudlard accueillirent le début des vacances de Pâques avec joie et soulagement. Les derniers jours de cours avaient été particulièrement intenses, les Professeurs s'empressant de s'avancer dans leur programme maintenant que les dates des examens leurs étaient parvenues. Les épreuves débuteraient le deuxième lundi de juin. Hermione commencerait par les runes avec une composition et une traduction durant quatre heures. Viendrait ensuite l'épreuve de potion avec la préparation de l'une d'elles apprise en cours d'année et d'une création personnelle qu'ils devaient inventer durant leur temps libre. Hermione et Drago avaient déjà achevé chacun la leur depuis quelques temps et étaient plutôt satisfait du résultat. Les épreuves s'étaleraient sur deux semaines afin que les élèves puissent réviser entre deux matières.

Dès le premier jour de vacance, Hermione respecta son programme, s'autorisant malgré tout une grasse matinée aux côtés de Drago. La veille, ils avaient terminé leur ronde comme d'habitude aux alentours de deux heures, laissant Harry et Ginny prendre le relais. Durant leur garde dans les couloirs, ils avaient de nouveau ouvert la salle sur demande. De toute évidence, Goyle persévérait dans la réfection de la pièce magique. Cette fois, ils purent avancer suffisamment pour que la porte se referme derrière eux les plongeant dans le noir juste le temps de penser à allumer leur baguette. Alors, une lampe allumée apparu au plafond, diffusant une lumière tremblotante, éclairant un portrait de Vincent Crabbe fixé au mur. Ils observèrent quelques minutes l'avancée des travaux, mal-à-l'aise sous le regard haineux de l'ancien Serpentard et s'empressèrent de ressortir. Poussant un soupir de soulagement, Hermione demanda à Drago en chuchotant comme si elle avait peur que le portrait resté dans la pièce l'entende :

- Ne devrions-nous pas en parler au Professeur McGonagall ?

- De la salle ? s'enquit Drago, je ne pense pas que ce soit nécessaire. Je crois qu'il la reconstruit en mémoire de Crabbe qui est mort là. Tu vois, il a déjà mis une photo.

Hermione se rangea à son avis, bien qu'une impression étrange la tenaillât encore. D'ailleurs, son malaise ne la quitta pas, même lorsqu'ils gagnèrent la salle des trophées, prochain point de contrôle de leur ronde. Ils aimaient pénétrer dans cette pièce où régnait à tout moment le silence et où était suspendu leur tableau commun. Lorsqu'ils arrivèrent devant celui-ci, ils se découvrirent endormis, sur le divan qui servait de décor, tendrement enlacés. Drago avait les lèvres posées sur les cheveux d'Hermione, comme s'il s'était endormi en l'embrassant alors qu'elle même, le nez enfoui dans son cou, semblait s'enivrer de son odeur. Les Maîtres peintres avaient vraiment bien réussi à retransmettre leurs émotions et certainement comprit avant eux leur relation car, ils se voyaient là comme ils s'endormaient souvent. Instinctivement, le jeune couple joignit leurs mains devant ce tableau, se regardèrent en souriant et ressortirent de la pièce, plus serein qu'en y entrant.

Le soleil, déjà haut dans le ciel quand ils se levèrent, réchauffait agréablement les murs du château et apportait entrain et bonne humeur aux occupants de l'école. Après un petit déjeuner copieux, Hermione et Drago remontèrent dans la salle commune en compagnie d'Harry pour réviser les cours de métamorphose. La jeune femme prévoyait de commencer par s'entraîner à changer une table en cheval à bascule. Ils avaient étudié la méthode en début d'année mais les mois s'écoulant, ils n'en avaient gardé que les grandes lignes. Reprenant son parchemin, Hermione lut son contenu à haute voix énonçant la marche à suivre.

- Harry, Hermione, vous révisez la métamorphose ? Je peux me joindre à vous ? demanda Neville qui revenait à son tour de la grande salle et continuait à ignorer Malefoy en ne lui adressant jamais la parole.

- Oui Neville, d'ailleurs Drago aussi révise avec nous, répondit doucement mais fermement Hermione, que le comportement de son ami énervait. Bien-sûr, elle le comprenait mais elle estimait aussi que son petit ami avait suffisamment prouvé sa bonne foi pour ne pas mériter pareille offense.

L'ombre pourpreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant