L'ombre pourpre

Chapitre 8 : Hudora Pellis

Drago, une main dans les cheveux d'Hermione, l'autre soutenant sa nuque fit descendre celle-ci dans une caresse lente le long de son flanc, déclenchant un feu qui la brûlait tout entier. Il s'arrêta sur sa cuisse et d'une pression sur la jambe de la jeune femme, l'enroula autour des siennes. Leurs lèvres se séparèrent arrachant un gémissement de protestation à Hermione, aussitôt comblée par un sillon incandescent de baisers le long de son visage, descendant jusqu'au lobe de son oreille dont il mordilla la chair puis descendit dans son cou. Hermione agrippa ses cheveux, pressant encore plus la tête du jeune homme contre elle. Elle n'avait jamais rien ressentit d'aussi puissant, d'aussi exaltant. En cet instant, elle se sentait belle, désirable, capable de tout. Drago reprit alors ses lèvres avec plus de fougue, en forçant la barrière pour explorer sa bouche de sa langue, faisant exploser un feu d'artifice dans le corps de la jeune femme. Le temps n'avait plus d'emprise sur eux comme s'il s'était arrêté. Plus rien n'existait hormis ces deux corps pressés l'un contre l'autre. Ils restèrent ainsi, plusieurs minutes cherchant à se rassasier.

Petit à petit, ils reprirent pied dans la réalité, Hermione posant la tête au creux de l'épaule de Drago, respirant l'odeur de sa peau. Puis, légèrement, elle se dégagea pour se lever tout en lui prenant la main et, sans avoir besoin de le lui dire, il la suivit en silence dans sa chambre. Toujours sans un mot, elle le mena jusqu'à son lit ou elle le laissa seul, se dirigeant vers sa salle de bain où elle revêtit rapidement une nuisette avant de le rejoindre. Elle se glissa entre les draps et l'invita à la rejoindre. Il fit tomber ses vêtements, ne gardant qu'un t-shirt et son boxer et s'allongea à ses côtés la laissant se blottir contre lui. Il déposa quelques baisers légers sur ses lèvres et ils s'endormirent aussitôt.

- Hermione ! Ouh, Ouh, Hermione réveille-toi !

Des coups frappés à sa porte réveillèrent en sursaut Hermione et Drago. Pendant un instant, ils se regardèrent en silence puis, Drago poussa un soupir, embrassa ses lèvres et se leva le plus silencieusement possible pour rejoindre sa chambre sans oublier ses vêtements.

- Hermione, lève-toi ! Il est tard ! cria la voix de Ginny à travers la porte tout en la tambourinant de ses poings.

La jeune femme se leva à son tour, passa un peignoir sur sa nuisette et déverrouilla la porte laissant Harry et Ginny entrer.

- Bonjour Hermione, tu as fait une énorme grasse matinée ! s'exclama Ginny.

- Mmm, j'étais vraiment épuisée, répondit celle-ci tout en se détournant légèrement pour qu'ils ne remarquent pas le rouge qui envahissait ses joues.

- Toi, tu nous caches quelque chose, devina Harry malicieusement, planquerais-tu un amant sous ton lit ? Et, joignant le geste à la parole, il leva la couette faisant semblant de regarder dessous.

Hermione rougit un peu plus, ce qui n'échappa pas à Ginny qui s'écria :

- Non, c'est vrai ?

- Mais non voyons, marmonna-t-elle.

- Alors pourquoi chacun des deux oreillers de ton lit ont l'empreinte d'une tête ? la taquina Harry.

- Euh, j'ai certainement bougé pendant ma nuit. J'ai eu un sommeil assez agité.

- Qui est l'heureux élu ? demanda Ginny ne tenant pas compte de la dernière remarque d'Hermione.

Celle-ci devint encore plus écarlate si c'était possible et cherchait à toute vitesse une réponse qui n'en serait pas une mais qui pourrait les satisfaire. Rien ne venait et le silence s'éternisait. Qu'allait-elle bien pouvoir leur dire, une excuse, vite ! Elle ne pouvait tout de même pas leur dire la vérité comme ça de but en blanc sans les avoir préparés. Qu'elle serait leur réaction ?