Coup de gueule chez le grand patron

206 20 33
                                    

☣☣☣PDV de Carmen☣☣☣

Lundi après-midi, devant mon bureau, je ressasse ma sortie avec mon charmant collègue de bureau: après notre baignade qui a duré toute la matinée, nous  avons déjeuner dans un petit restaurant français. Nous y avons mangé un gratin dauphinois accompagné d'un bœuf bourguignon et en dessert, une crêpe chocolat et fraise. Un délice. Puis, nous nous sommes prélasser dans le lit en regardant un film d'action agrémenté d'un saladier de popcorn. Et pour finir ce week-end en beauté, nous avons pris un bain chaud bouillant, et je ne parle pas de la température, bien entendu. Nous avons troqué ce magnifique paysage hors du temps pour le rythme ininterrompu et la pollution de New York.

Comme quoi, parfois ce sont les moments les plus simples qui sont les meilleurs.

Concentrée sur mon travail, des claquements de talons étouffés par la moquette grise de l'open space parviennent à mon oreille et je soupire, persuadée que je vais en baver, encore une fois:

-Mademoiselle Sànchez!

Je respire profondément, rêvant au fond de moi de l'étrangler pour la prochaine remarque que je vais encore me prendre sans raison. Je reste concentrée sur mon dossier pendant que Cassidy Sparke, alias la pétasse de service, déclare dédaigneusement:

-Gabriel Simmons souhaite vous voir dans son bureau.

Je lève les yeux vers elle durant quelques secondes, surprise. J'observe Matt, qui semble tout à coup beaucoup sur les nerfs, et rétorque à la peste à côté de moi en me recentrant sur mon ordinateur:

-J'ignorais que vous étiez devenue l'agenda sur patte de Monsieur Simmons, Mademoiselle Sparke.

J'entends mon coéquipier retenir un ricanement pendant qu'elle me fusille du regard. Je sens parfaitement le poids de son regard sur moi, incendiaire. Mes doigts tapent sur le clavier avec rigueur, je lui rétorque:

-Dites-lui que j'arrive dans cinq minutes.

-Il veut que vous y soyez maintenant!

Exaspérée, je tourne mon siège vers elle, et la contredis, agacée:

-Au cas vous ne le sauriez pas, Mademoiselle Sparke, je ne suis pas à la disposition de mon manager mais du PDG en haut de la tour. Alors, soit il attend cinq petites minutes que je finisse ce pourquoi on me paye, soit il attendra jusqu'à la fin de la journée. Est-ce bien clair?

Elle grommelle dans sa barbe inexistante et tourne les talons, vers le bureau de Simmons. Je peux enfin finir ce que j'ai à faire en paix.

Ou presque...

Matt, incapable de se retenir encore plus, éclate de rire et avance sa chaise vers moi, posant sa petite tête de linotte sur mon épaule:

-T'as pas pu t'en empêcher, hein? me taquine-t-il.

Je lève les yeux aux ciels et rétorque après avoir apposer un bisou sur sa joue:

-Matt, si j'ai rembarré Cassidy pour qu'elle me laisse bosser, c'est pas pour que toi tu viennes m'embêter.

Il se renfrogne et retourne à son bureau pendant que je quitte le mien et je lance au passage:

-Mais je t'aime quand même, hein!

Un sourire en coin orne son visage et il soupire en se remettant au travail. Pour ma part, je ris dans ma tête. Je me dirige donc vers le bureau de Gabby en trainant limite des pieds et soupire avant de frapper à sa porte. Immédiatement après, la voix grave de mon manager résonne:

-Entrez!

Un soupir plus tard, et je me retrouve dans le bureau de Gabriel, assise devant celui-ci. Il entame alors directement, sans même lever les yeux de son dossier:

-Je préfère faire vite, Mademoiselle Sánchez, vous êtes licenciée.

-PARDON?!

Les trois derniers mots ont le don de me faire bondir de ma chaise.

-Je peux savoir pourquoi?!

Il lève dédaigneusement les yeux et me répond:

-Pas mon problème. Vous seriez priée de débarrasser votre bureau à la fin de la journée.

Furibonde, je me détourne et claque la porte pour me diriger vers l'ascenseur, sans repasser par mon bureau. Matt, en me voyant dans cet état, fonce vers moi, inquiet. J'appuie précipitamment sur le bouton de l'ascenseur, bien décidée à avoir mes réponse. Mon homme m'attrape par le bras et me demande:

-Qu'est-ce qui se passe, princesse? Pourquoi t'es sortie sur les nerfs comme ça?

-Ce qui se passe, c'est que ce putain de manager vient de m'annoncer que j'étais renvoyée!

-QUOI?!

Encore plus furieux que je ne le suis maintenant, il s'apprête à faire demi-tour pour dire à Gabriel, ce que je devine, ses 4 vérités. Cependant, je le retiens par le coude et lui dit:

-Laisse, je vais demander des explications plus haut.

-Comment ça? me questionne-t-il, perplexe. Mark?

-Non plus haut, je vais demander au big boss lui-même.

Au même moment, le bruit caractéristique de l'ascenseur me prouve qu'il a atteint sa destination. Je m'engouffre aussitôt dans la cabine, toujours autant furax, vite imitée par Matt. Arrivé au sommet du building, je fonce aussitôt dans l'office de Carter sans prendre gare aux invectives de la secrétaire. J'ouvre la porte à la volé sous les yeux surpris de mon employeur, au téléphone. Comme j'en ai rien à faire, je mets mes deux poings sur la tranche de son bureau, les sourcils froncés, et le fixe durement pour l'inciter à finir sa conversation au plus vite. Heureusement pour moi, je sais que Matt est au niveau de l'entrée, prêt à agir si je déborde. Comprenant que je ne bougerai pas de sitôt, Carter écourte sa conversation téléphonique:

-Je vous rappellerai plus tard, Monsieur Higgins.

En raccrochant, il ne cesse de me fixer de son regard gris et intense, semblable aux photos. Puis me demande:

-Puis-je connaître la raison de votre impromptue visite?

-J'ai une autre question pour vous, mister PDG. Puis-je connaître la raison de mon renvoi?

Ses yeux deviennent rond comme des soucoupes avant que le self-contrôle digne du grand Ryan Carter ne reprennent possession de lui:

-La dernière personne avec qui j'ai pensé au licenciement avant de lui donner une seconde chance est Gabriel Simmons. Pourquoi vous aurai-je renvoyé alors que vous êtes l'un de mes meilleurs éléments de l'équipe du 42ème étage et qu'avec Monsieur Ortega, vous formez une équipe de choc et ravissez mes clients les plus exigeants?

L'avalanche de flatterie de la part du PDG de la boîte la plus influente de la Grosse Pomme me font rougir comme jamais tandis que j'entends Matt grogner de jalousie derrière moi:

-Mr Carter, vos compliments me vont droit au cœur cependant, vous ne m'avez toujours pas donné de justification.

Il se redresse doucement pour se lever et me certifie enfin:

-Ceci est un regrettable malentendu, Mademoiselle Sánchez, et j'en suis désolé. Je ferai en sorte que tout ça se règle au plus vite, je vous le promets.

Désolée, j'ai zappé de posté hier soir.

RÉSULTAT DU SONDAGE:

A) 3

B) 1

C) 0

Neutre: 2

Désolée pour toi @MelanieWhissell mais le rythme de publications restera inchangé!

Is It Love ? Matt. L'amour, plus fort que tout?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant