Chapitre 21

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Ice avait toujours ses lèvres ventousées à ceux de Jalal. Elle était envahie par une grande bouffée d'émotion, une véritable vague de chaleur. Serait-il la chaleur du désert ? Non, son moment avec le souverain était bien trop indescriptible. Son coeur était dévoué au cheikh. Son âme était soumise à ce dernier. Ice n'avait jamais ressenti ce que c'était que le grand amour. En effet, Jalal avait réussi à faire fondre son coeur de glace. Oui, ce beau souverain tout droit sorti d'un conte de mille et une nuit, avait son coeur entre ses mains. Le cheikh murmurait tendrement à l'oreille d'Ice :

- Habibti....

Le mot habibti résonnait en Ice tel un mot magique. Désormais son cœur appartenait au cheikh. Ice était perdue dans ses bras. Elle ne s'imaginait pas, que pendant son séjour que Jalal avait enfin volé son premier baiser. Elle n'était pas prête à oublier ce moment unique. Ice se croirait dans un rêve mais c'était la réalité. Ice se méfiat des hommes mais celui-là n'était pas comme les autres. La créature des glaces était attirée tel un aimant magnétique. Là le souverain du royaume de Fès avait brisé la glace. À partir de ce moment, Ice ne pouvait plus vouvoyer le roi. Comment allait-elle s'y prendre ? Son front était toujours collé à celui de Jalal :

- Je...Comme dois-je m'y prendre, majesté.

- Plus de majesté, habiba. Tu peux me tutoyer désormais.

Sa voix était rauque, aussi solide qu'une roche de granite. Ice avait des papillons dans le ventre. Son coeur était désormais en état liquide comme l'eau d'une cascade. Le cheikh avait un magnifique sourire en coin. Il lui répondait en toute franchise et sincérité :

- Appelle moi tout simplement, Jalal.

- D'accord, Jalal mais...

Le roi posait son index sur sa bouche :

- Chut.

Il lui disait d'une voix douce :

- Laisse toi guider par ton destin ce qu'Allah a tracé pour toi. Ne la repousse pas, Ice. Ne me repousse pas.

Ice était perdue dans le désir du cheikh. Elle se sentait rassurée :

- Je te repousse pas. Je n'oublierai jamais cette soirée. Vraiment. Merci pour tout, Jalal.

- Ma Ice, ma habiba, tu es celle que j'attendais, la reine au coeur de toutes mes pensées.

- Oh, tu sais, Jalal, je n'ai pas l'allure d'une reine.

- Si. Ne te sous-estime jamais, habibti. Je vais t'élever au rang des reines, omri.

La jeune femme se doutait d'elle-même. Et si elle n'étais pas à la hauteur du souverain ? :

- Es-tu sûr que je suis la bonne personne à tes yeux, Jalal ?

- Oui. Mon cœur t'a choisi. Il a ses raisons, hayati. Je t'ai toujours aimé dès que j'ai ouvert mes yeux dans ton palais de glaces.

- Ah oui ? 

- Oui, habiba.

Ice regardait les étoiles. Elle se sentait troublée sous les belles paroles du souverain. Elle ne savait pas comment elle doit s'y prendre. Le cheikh se trouvait contre sa joue, contre cou. Jalal en profitait pour déposer des baisers ardentes et brûlantes. Ice avait compris par elle-même cette nouvelle sensation :

- Non, Jalal. Pas maintenant.

- Qu'y a-t-il ma habiba ?

- Je... Tout va trop vite pour moi. J'ai besoin de temps pour comprendre. Je ne suis pas prête à te céder maintenant.

- Tu as raison, habibti. C'est encore trop tôt entre nous. J'attendrai. Je fais tout pour que tu te sentes à l'aise à mes côtés. Je te respecte toutes tes décisions. Tu es mon seule et unique objectif, omri.

- Merci, Jalal.

La jeune femme baillait :

- Tu as sommeil, habiba ?

- Oui, Jalal.

- Il faut que tu te reposes, hayati. La nuit porte conseil. Allah nous guide dans le bon chemin à travers nos rêves.

- D'accord. Bonne nuit, Jalal.

- Massa'ou al kheyr, habiba.

La jeune femme comprenait le sens de "bonne nuit" en arabe. Elle fit un sourire au cheikh qui lui rendait sa réponse, un autre sourire. Ice allait dans la tente dormir. Cette dernière passait une nuit pas comme les autres. Pendant la nuit, la créature des glaces se faisait kidnapper par une personne malfaisante.


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