parce que le destin nous à réuni

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Hermione Granger descendit les escaliers à toute vitesse. Elle devait se dépêcher. Ils prenaient le train demain, et il fallait préparer toutes les affaires. Arrivée au bas des marches, elle leva le regard, en voyant des pieds devant elle, s'attendant à trouver Harry Potter, son meilleur ami, ou Ronald Weasley, son autre meilleur ami. Mais non. Elle vit un homme qui avait disparu depuis trois ans maintenant : Sirius Black. Elle resta stupéfixiée quelques minutes, des souvenirs revenant par millier, avant de remarquer que l'homme tenait à peine sur ses jambes, sans doute trop faible. Elle sorti sa baguette et fit un patronus. Le chien - car oui, Hermione avait changé de patronus, ce n'était plus une loutre depuis la fin de sa quatrième année - se dirigea vers les étages supérieur du 12, Square Grimmaurd, tandis que sa maîtresse se précipita pour aider le dernier membre de la famille de Sang-Purs. Elle le dirigea vers le divan dans le petit salon à côté de la porte menant à la cuisine, et lança un nouveau patronus en direction de Poudlard, pour les prévenir d'un petit contre temps. Elle l'installa avec douceur, et le regarda un long moment. L'homme avait fermé les yeux, mais sentait le regard familier filer à toute allure sur lui. La jeune brune ne détourna le regard qu'une fois Harry arrivé. Lorsqu'Hermione regarda son meilleur ami, elle le vit la bouche grande ouverte. Il était choqué. Et il y avait de quoi : Sirius Black était passé à travers le voile à la fin de leur cinquième année, au ministère de la magie, au département des mystères. L'homme était le parrain du jeune Potter, mais aussi le meilleur ami de son père. Ce fut un choc terrible pour tous ses proches, et le voilà de retour.

La jeune femme se détourna et sorti de la pièce sans un mot, incapable de voir plus longtemps l'homme qui l'avait fait le plus souffrir. En remontant dans sa chambre - ou, en l'occurrence, l'ancienne chambre de Sirius - elle croisa Ron, qui lui demandait pourquoi elle ne leur avait pas crié dessus comme à l'habitude pour prendre le train, et lui faisant remarqué qu'il était l'heure de partir, ce à quoi elle répondit d'une voix forte qu'il « devrait se mêler de ses oignons et d'aller voir dans le salon, au lieu de porter un jugement quelconque ! » et elle s'enferma dans la chambre en claquant la porte, qui émit un bruit sourd. Hermione plongea dans le lit, et se roula en boule dans les draps, les sanglots secouant son corps.

Lorsque la porte de la chambre s'ouvrit quelques heures plus tard sur un Harry Potter encore sous le choc, la jeune femme s'était endormie. Il entra dans la pièce et referma le battant. Le brun alla s'allonger aux côtés de son amie, et s'endormit à son tour.

Quand la griffondor s'éveilla, à la nuit tombée, elle senti une présence derrière elle. Elle tourna la tête et vit son meilleur ami. Elle s'étira sans voir l'ombre dans l'un des coins de la pièce. Elle bailla, et se leva. Elle manqua de tomber en trébuchant sur l'un des nombreux livres couvrant le sol de la chambre. La jeune femme atteignit la porte, l'ouvrit, sorti, et la referma. Elle descendit les escaliers et entra dans la cuisine. Elle se servit un verre d'eau et remonta dans l'un des salons, pour se poster à la fenêtre et observer la ville. Une présence derrière elle la fit se retourner, quelques minutes plus tard. Reconnaissant la silhouette, elle se replongea à sa contemplation. Sirius - car c'était lui - se plaça à ses côtés, respectant son silence.

Ce n'est qu'au bout d'un long moment qu'Hermione se décida à parler, d'une voix rendue rauque par les nombreux pleurs.

- Tu... tu es parti si brusquement... et puis là... tu reviens... je... je ne sais plus où j'en suis... je ne sais plus quoi faire, Sirius... tu me manques, c'est sûr, mais tu... j'ai... de nouveaux sillons salés envahirent ses joues. J'ai dû vivre avec ton absence... sans même pouvoir en parler... parce que personne n'aurait compris...

Le Black l'interrompit.

- Hermione. Il essuya les gouttes d'eau qui perlent au coin des yeux. Je ne pouvais pas prévoir de passer au travers du voile. Mais je suis là, maintenant. Il la prit dans ses bras. Je ne partirais plus. Plus jamais.

Elle l'enlaça à son tour et ses pleurs se tarirent. Elle leva le visage vers l'homme, et souri.

- Je t'aime. Elle chuchota, comme si elle voulait garder le secret. Je n'ai jamais cessé de t'aimer. D'ailleurs, mon patronus est un chien... elle rit doucement.

Il rit avec elle.

- Moi aussi je t'aime, ma Chérie, et je suis fier de voir que tu m'aimes autant !

Il l'embrassa, d'un baisé plein de promesses futures.

Parce que [RECUEIL D'OS HARRY POTTER]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant