6. Epilogue

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- Lieutenant ! Réveillez-vous !

Hank grogna en entendant la voix claire de Connor. Il remonta la couverture jusqu'au-dessus de sa tête, en grimaçant.

Il était rentré la veille de l'hôpital, en compagnie de son assistant qui l'avait conduit chez lui. Sur le trajet, tous deux étaient restés silencieux, l'un regardant la route et l'autre conduisant.

Connor l'avait installé dans sa chambre, s'assurant de son confort en disposant une pile gigantesque de coussins et de plaids venus du salon sur sa couche. Le résultat avait été au rendez-vous, puisque l'homme avait dormi comme un bébé, d'un sommeil profond et sans rêves.

- Cinq minutes Connor...

Il se tourna, dos à lui. Avec un sourire, le brun s'assit sur le bord du lit, relevant la couverture. Il se demandait qui était le plus vieux des deux à cet instant.

- Lieutenant, on va aller promener Sumo, ça vous fera une sortie.

Depuis l'hospitalisation de son supérieur, Connor avait pris à cœur le fait de s'occuper de la maison durant son absence. Il avait nettoyé de fond en comble le lieu, et promenait régulièrement le saint-bernard de Hank, qui s'était pris d'affection pour son maître régent.

Il passa une main dans les cheveux mi-longs de l'homme, geste qui leur était devenu naturel. Malgré sa mauvaise humeur habituelle, ce dernier sourit :

- Laisse-moi juste cinq minutes et un café.

Connor n'avait rien dit, mais Hank savait qu'il lui avait préparé un café et que des tartines doraient dans son grille-pain. Le brun avait beau être déviant, il n'en restait pas moins un androïde prêt à porter service aux hommes.

Le lieutenant se redressa sur un coude, face à lui. D'un mouvement doux, son vis-à-vis déposa un léger baiser sur ses lèvres, avant de se lever.

Depuis que les médecins lui avaient formellement interdit les clopes et l'alcool, Hank s'était rué sur un autre type de substance addictive : Connor. Il n'était pas encore prêt à se l'avouer, mais durant la semaine intense qui venait de s'écouler, ses sentiments envers son assistant s'étaient confirmés.

Il se passa une main sur le visage, se maudissant pour sa faiblesse et maudissant Connor pour son visage aussi irrésistible qu'agaçant.

- Vous voulez de la confiture lieutenant ? Fit sa voix depuis la cuisine.

Hank se mit en route vers la cuisine, suivant l'odeur de pain grillé et de café. En supplément d'avoir rangé chez lui, promené son chien et réparé le portail – ce qui l'avait agréablement surpris – son assistant avait fait les courses.

Il hocha la tête, en s'installant à table avec un sifflement d'inconfort. Sa poitrine était encore douloureuse.

- Ça vous fait encore souffrir, n'est-ce pas ? Vous avez vos antibiotiques et du paracétamol codéiné pour aujourd'hui...

Connor avait dit ça en lui tendant une assiette de tartines beurre - confitures de fraise. Sur son bord, deux cachets ronds l'attendaient.

- Merci...

Il prit son petit déjeuner silencieusement. Il aurait volontiers fumé une cigarette, mais son état de santé ne le lui permettait pas pour le moment. Son regard glissa sur son assistant occupé à nettoyer son évier. Depuis quelques jours, sa diode de contrôle restait continuellement rouge. Il le suivit du regard alors qu'il disparaissait dans la salle de bain. Peut-être que son état de déviance s'était stabilisé.

Connor reparût après quelques minutes.

- Je vous ai préparé de l'eau chaude. Ça détendra vos muscles et vous aurez moins mal normalement.

Detroit : Become Deviant (Hank x Connor)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant