- Le départ [FIN]

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   Vendredi, la journée passe vite, on finit à 15h. Je dis au revoir à mes amies, et leur souhaite de bonnes vacances. Mathieu et moi nous rendons directement chez lui. Il va tellement me manquer...

 On met de la musique et on passe la fin de l'après-midi à chanter et à danser. Je mets même du zouk à un moment, et lui apprends à se déhancher, c'est hilarant !

Quand je le regarde, mes yeux plongent dans les siens, c'est ça que ça fait d'être amoureux ? C'est agréable. J'aime bien. Mathieu est la seule personne, hormis Yana, avec qui j'accepte de me laisser aller, avec qui tout contrôler n'est pas une priorité.

On se pose finalement sur le canapé, il met des chansons d'Ed Sheeran et de Demi Lovato – on a vraiment les mêmes goûts ! 

Il me caresse la nuque du doigt, pendant que je passe et repasse ma main sur son ventre parsemé d'abdominaux. Je suis à l'aise, je le regarde attentivement, j'observe chaque courbe de son visage... Il est beau, vraiment beau, et là, j'ai un élan de désir, je ne sais pas ce qu'il se passe, on dirait que je ne me contrôle pas ! 

Je l'embrasse dans le cou, et remonte doucement sur sa joue, pour rejoindre sa bouche. J'entoure son cou de mes bras, et l'attire vers moi. Je m'allonge, sans cesser de l'embrasser, je sens son corps chaud sur le mien, je passe mes mains sous son tee-shirt, sur son dos musclé. Ses bras sont posés sur le canapé, aux extrémités de ma tête, on s'embrasse fougueusement. 

A ce moment, ça dérape : je n'avais pas réfléchi à ce que je faisais, et je nous ai entraîné vers une chose pour laquelle je ne suis pas du tout prête. Mathieu retire son tee-shirt – il est extrêmement sexy – et commence à m'embrasser dans le cou. 

Il descend petit à petit vers ma poitrine, en baissant petit à petit la bretelle de mon soutien gorge – je porte un crop top qui dénude les épaules. Je commence à paniquer, je ne peux pas, je ne veux pas, ça va trop loin, trop vite, mais c'est moi qui nous ai lancé là-dedans, je ne peux pas me permettre de juste le stopper comme ça. 

Plus il descend, plus je panique, je n'arrive pas à réfléchir, et je fais quelque chose que je regretterai toute ma vie. Tout devient noir autour de moi, et, quand je rouvre les yeux, je me vois le repousser en hurlant « STOP ! ». Il est choqué, il ne comprend pas. 

En dix secondes, j'ai mes chaussures et mon manteau aux bras, et je me vois m'enfuir de chez lui en courant, le laissant torse-nu sur le canapé, dans une incompréhension totale.

Je sais que Mathieu n'est plus puceau, il a eu une relation, un jour... Moi je suis toujours vierge, et je sais que je ne veux pas avoir de relations sexuelles pour le moment. Mais pourquoi, pourquoi j'ai agi comme ça ? Je ne comprends pas, j'ai été comme possédée par mon désir, et je n'ai plus contrôlé mes actes. 

Et maintenant, je viens de briser quelque chose entre lui et moi. Je sais qu'il ne m'aurait jamais forcé à faire quelque chose avec lui, j'aurais du simplement lui dire, que, je n'étais pas prête. Pourquoi ai-je réagi comme cela ?!

Je rentre chez moi, prends ma valise, que j'avais faite dans la matinée, envoie un message à Yana pour annuler notre rendez-vous et m'en vais à la gare. J'attends jusqu'au petit matin que mon train arrive. J'ai laissé mon téléphone à l'appartement intentionnellement, j'ai trop honte. 

Je ne ferme pas l'œil, j'ai froid, j'ai peur, j'ai faim, j'ai l'impression de porter un poids qui me tire vers le bas. J'essaie de chasser les images de cet après-midi de mon cerveau. Je passe la nuit, dans cette gare, seule. Le train arrive, j'entre à l'intérieur et m'y installe.   

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C'est une fin inattendue qui clôture cette histoire.

Je pense qu'elle est trop courte pour être qualifiée de roman, mais trop détaillée pour être qualifiée de nouvelle... Je ne sais pas.

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Les premières fois d'AmaraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant