ALEANDRO

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Même si j'avais insisté et presque menacé ma famille de ne pas me faire une fête pour mes dix-huit ans, personne n'en avait tenu compte, comme à leur habitude, ce qui expliquait ma présence à Sydney pour un week-end en famille.

La destination était bien choisie car déjà, j'aimais beaucoup l'Australie, c'était l'un des rares pays où je n'avais jamais encore voyagé.

Et comme le tournoi de surf d'Aara avait lieu là-bas, ça tombait sous le sens d'y aller puisque Neo devait remplacer son partenaire.

Une autre surprise d'ailleurs, que mon cousin ait si facilement accepté alors qu'il supporte à peine la présence de la pauvre Aara.

Après avoir pris un petit-déjeuner ensemble, chacun des membres de famille alla vaquer à ses occupations, ce qui me laissa un peu de temps libre. Je décidai de me téléporter et retourner à Lyon car j'avais une vengeance à finir.

Je devais retrouver ma meilleure amie au Casino du coin pour faire quelques jeux ensemble avant de retourner rejoindre ma famille quelques heures plus tard. J'apparus donc à l'hôpital où avait été hospitalisé Jacob depuis ce qui s'était passé à Royalty.

Je rependis un brouillard soporiphyque dans la pièce, je me glissai dans sa chambre où il était seul. Il était sous oxygène et pourtant, il haletait, il respirait difficilement. Je pris son dossier médical et le lis rapidement.

Je souris, les médecins ne savaient pas encore ce qu'il avait mais il semblait souffrir de terribles douleurs et donc ils lui donnaient des sédatifs très puissants.

Je posai le document et écarta simplement ma main. Des minuscules lumineuses s'y échappèrent pour se diriger vers Jacob et s'intégrer dans son sang par les pores de sa peau.

Je sortis de la pièce et m'assit à la salle d'attente avant de prendre un magazine de sport. Mon énergie m'environnait à tel point que les humains ne me voyaient pas.

Je me mis à compter dans ma tête et lorsque j'arrivai à trois, la voix de Jacob s'éleva dans tout l'hôpital.

Des cris, non des hurlements, de douleur comme si on le torturait. Des médecins et des infirmières accoururent dans sa chambre pour tenter de l'aider.

Je posai mon magazine et les suivit car je savais qu'ils ne remarqueraient pas ma présence.

Je m'assis sur le fauteuil libre, ignora les parents de Jacob qui pleuraient tandis que Mei ne cessait de soupirer, elle semblait plus agacé d'être là qu'autre chose. L'équipe médicale tenta de le calmer mais il n'y avait rien à faire, mes amies lumineuses s'étaient déjà attaqués à son système immunitaire, à ses organes internes.

Son teint était passé de pâle à bleu, ce qui fit encore plus paniquer les médecins. Jacob se raidit en sentant comme si une décharge électrique envahissait tout son corps tandis que ses yeux se posaient sur moi.

J'esquissai un léger sourire, il me voyait. Il était le seul dans la pièce à en être capable car je voulais qu'il sache, le temps d'un instant, je tenais à ce qu'il sache qui était la source de son mal.

Je savais qu'il n'allait pas s'en souvenir lorsque tout ceci serait fini. Je ne pouvais pas le tuer, malheureusement.

Même si j'avais très bien couvert mes traces, la mort d'un élève maintenant allait attirer l'attention et si mon père ou un de mes oncles l'apprenaient, ils allaient comprendre et me punir.

Je devais donc laisser cette idiot vivre, du moins jusqu'à ce qu'il me donne une raison valable de pouvoir le tuer sans aucun risque.

- Sauvez-le, protesta la Comtesse Mâ.

AITHIOPIA - Candace [T1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant