Chapitre 37: La faiblesse du loup

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Lorsque la sonnerie de son téléphone se déclencha, Max s'empressa de répondre.

« Max tu m'entends ? Ici Lucie !

— Lucie ? T'es réveillée ? Tu veux quoi ?

— Ça fait un moment idiot, j'ai pris les devants et suis passé en avant de ton groupe, je suis déjà en excursion depuis un moment, bref tout ça pour te dire que j'ai trouvé leur avant-poste !

— Hein ? Comment ça ?

— T'es idiot ou quoi ? Ils agissent à l'est habituellement, donc s'ils viennent par ici ils doivent avoir une base d'opérations.

— Oh et tu l'as trouvé, c'est ça ? Comment tu as fait ?

— Tu oublies que maman et moi sommes réunies, nos magies de divinations combinées à une réflexion suivant leurs lieux d'attaques, ça n'a pas été bien dur. Je vous attends, mais ramène du monde, de ce que je vois, ils sont au moins une vingtaine.

— Ne t'en fais pas, j'ai trente de mes gars qui sont avec moi, on est en route, mais donne-moi l'emplacement exact. »

Lucie communiqua le lieu d'avant-poste des chasseurs et attendit calmement non loin. Quatre heures plus tard, Max et sa clique arrivèrent. Leur campement était un amas de tentes et de pieux improvisés, accolés à un ancien quartier minier abandonné depuis longtemps. Max ordonna alors à ses hommes, des lycans en grande majorité, de se déployer autour du site.

« Voilà ce que nous allons faire Lucie, à mon signal, nous attaquerons de tous les côtés à la fois. Non pas avec nos transformations, mais avec nos armes. Contre eux, se transformer à découvert, c'est bon pour crever.

— Tu n'as pas pris tes enfants avec ? C'est bien tu es intelligent pour une fois.

— Ferme-là, cette fois-ci c'est bien trop risqué pour les prendre.

— Tu t'en préoccupes maintenant ?

— Bien sûr, c'est mon sang, ma descendance, je dois les protéger, même si j'aimerais qu'ils me voient exploser ces abrutis de chasseurs.

— Je suis fier de toi, t'es un grand maintenant, se moqua sa grande sœur.

— Oh, c'est bon arrête un peu, réglons plutôt cette affaire au plus vite. »

Le quartier minier contenait une dizaine de bâtiments, devant ces derniers étaient disposés quelques tentes de survie. Des chasseurs étaient présents et en pleine activité, du dépeçage de biche à l'affûtage de lames, en passant par le tour de garde et au taillage de pieux. Max et Lucie s'avancèrent jusqu'à l'entrée du quartier. À ce moment, deux des gardes pointèrent leurs fusils vers eux.

« Bougez pas ! C'est une zone interdite au public faites demi-tour les amoureux !

— Qu'il est choupinou celui-ci, moi ? Amoureuse de ce menton fendu ?

— Ta gueule, c'est pas le moment, chuchota Max. Nous sommes des habitants du coin, nous avons habitude de venir ici, mais il n'y a personne d'habitude...

— Ouai bah maintenant y'a nous ! Dégagez où je tire !

— Tu vas tirer ? demanda Max.

— Voyez-vous ça, dit Lucie.

— Une petite leçon s'impose ! »

Lucie et Max regardèrent les deux chasseurs dans les yeux et sourirent en avançant pas après pas vers eux. Les guerriers les mirent en joue, accompagné d'un dernier avertissement, mais voyant qu'ils continuaient d'avancer vers eux, ils firent feu. Cependant, les balles se brisèrent sur la sphère dorée entourant les deux Aljo, venant tout juste d'être matérialisée par Lucie.

Aljo Chronicles Part I: Among USOù les histoires vivent. Découvrez maintenant