Ranthbook D'une Élémentaire

Suicide au clair de lune

/!\ Cette scène ne me concerne en aucun cas ! C'est juste un de mes nombreux écris sur ce sujet ! J'espère qu'il vous plaira ! /!\

Les bras écartés pour me maintenir en équilibre, je respirais doucement l'air humide de la nuit. Le ciel était noir et remplit d'étoiles. Bientôt, il y en aurait une de plus.

Tristesse. Regrets. Voilà les émotions qui m'habitaient, alors que mes larmes coulaient lentement sur mes joues et s'écrasaient sur le sol, produisant de petits bruits. Ploc. Ploc. Ploc.

Je secouais la tête. J'étais faible. Voilà ce qui me poussait à regarder le vide devant moi. Pourtant, je n'avais rien à me reprocher. Mais, j'étais obligé de partir. Je ne savais pas pourquoi, mais je savais que c'était important.

Mes larmes sillonnant mes joues, je regardais la lune. Elle était pleine. La nuit parfaite pour mourir. J'avais toujours aimé les nuits de pleine lune. C'était comme ça. Il n'y avait aucune raison, comme d'habitude.

Rien de ce que je faisais n'avait de raison. Pourquoi ? Je ne savais pas. C'était comme ça, je ne pouvais rien y faire. J'étais condamné à souffrir éternellement des choix que les autres faisaient pour moi. Voilà pourquoi j'étais là. Je voulais en finir.

Je m'efforçais de ne pas penser à la seule personne qui me manquerai. La seule personne qui m'avait aidé, qui m'avait aimé. Celle qui avait toujours été là pour moi, même dans les moments les plus difficiles. Emilie. Ma douce, ma tendre Emilie.

Ce serait mon seule regret. Je regretterai de ne pas avoir pu l'aimer entièrement, de ne pas avoir su la combler. De l'avoir abandonné. Abandonner. Je trouvais ce mot bien dur. Mais bon. C'était comme ça.

Secouant la tête avec désinvolture, je fit un pas. En bas, m'attendaient des rochers acérés. Aucune chance que je survive. Et c'était tant mieux. Je n'avais pas envie de me retrouver à l'hôpital. Oh non.

Un deuxième pas. J'étais maintenant à la limite de tomber. Et tandis que je me jettais dans le vide sans un cri, une seule pensée occupait ma tête :

« Pardonne-moi, Émilie, je n'ai pas su t'aimer... »