Yaoi Lemon, Midoriya et Todoroki : Voyage en plein Coeur.

Confiance

Finalement, nous n'étions qu'à quelques centaines de mètres du campement. Une fois arrivés, nous nous sommes tous immédiatement partis nous coucher. Je suis Shôto car, dans le noir, je serais incapable de dire où est notre tente.

Attends... Le noir... Mais... AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !

-Que...

Shôto s'est tourné, très inquiet.

-VAS Y, FAIS ENCORE PLUS DE BRUIT ! S'égosilla Katchan de l'autre bout de notre campement.

-HE TOI, CA VA !? *soupir*. Qu'est ce qu'il se passe, Izuku ?

J'ai les yeux écarquillés, et je tremble comme pas possible. Je suis incapable de bouger. Shôto avance sa main vers moi mais n'ose pas me toucher, de peur de m'effrayer encore plus.

-Tu trembles comme une feuille, tu sembles...fragile...

-Je...Je... J'ai peur...

-...Je peux... ?

Il pose doucement sa main sur mon bras et m'attire vers lui. Il passe ensuite son bras autour de mon cou.

-Ca va, je suis là. S'il se passe le moindre truc, je te protègerai. Respire, on va jusqu'à la tente et tu seras en sécurité, ok ?

-Bouhouhou... Sanglotais-je.

Je sais que je suis ridicule, que rien ne peut m'arriver à part une attaque d'un moustique, mais... J'y peux rien, mon cerveau fait des siennes et imagine des scénarios dignes d'un mauvais film d'action... Shôto rentre dans mon jeu, me parle comme si j'avais 4 ans, et c'est exactement ce qu'il faut faire dans ces cas là. Il arrive bien à me cerner...

Sauf que là, dans la nuit noire, dans un environnement que je ne connais absolument pas... Mes forces ont décidé de m'abandonner et de me laisser m'écraser sur le sol. Shôto de m'attrape de justesse.

-Oulà, tu ne vas pas bien du tout mon pauvre...

Il s'accroupit près de moi, je suis vraiment totalement incapable de bouger, ni même de parler. C'est trooop ridicule...

Shôto passe ses bras en dessous de mes bras et de mes genoux et me soulève sans aucun problème.

-Ca te va si je te porte ? m'interrogea t-il.

-Hmmmm... Gémissais-je.

Il semblait me porter comme s'il j'étais une plume, comme si j'étais si léger et fragile qu'il pouvait me casser en un mouvement. On a marché quelques dizaines de mètres comme ça jusqu'à atteindre la tente. Fumi et Tenya sont déjà endormis.

Shôto me dépose sur mon matelas et referme la fermeture éclair de la « porte » en tissus. Il allume la petite lanterne qui émet une faible lumière, mais assez pour me sortir du noir profond dans lequel j'étouffais.

Je reprends doucement ma respiration.

-Ca va mieux ? S'inquiéta Shôto.

-Oui... Oui... Haletais-je.

J'évite un peu son regard. Je l'évite totalement, même, tandis que lui essaye de capter le mien.

-Hey, pourquoi tu es gêné ? Me questionna t-il.

-Je suis pas... Je suis... * soupir* Je suis gêné, effectivement.

-Mais... Pourquoi ?

-Je suis vraiment ridicule, je veux être le plus grand des super héros et je suis pas fichu de faire un pas dans le noir. En plus de ça je suis petit, trop léger, je suis trop timide, je rougis pour un rien, je suis maladroit, j'ai peur de tout et de rien... Et aussi, je contrôle pas bien mon Alter comparé à toi...

-Ne te compare pas à moi, j'ai subi un entraînement intensif, c'est incomparable. Et puis...

Ses yeux se sont plantés sur ma main qu'il saisit de sa main droite et la serre très fort.

-Dans toute la liste que tu as faite, la plupart des choses sont fausses, et les autres sont juste... trop...* Il se racle la gorge * Trop mignonnes...

-Hein ?! dis-je en relevant vite la tête face à ses mots.

Qu'est ce qu'il vient de dire ? Il a sous entendu que... J'étais mignon ? Je deviens rouge écarlate à cette idée. Je suis trop gêné !

Pour la première fois de ma vie, j'ai vu Shôto déstabilisé. Et ce, grâce à... moi ?!

-Hum, ben... Oui, ta maladresse, c'est ce qui fait ton charme, ta timidité ça te rend si vulnérable et mignon autant que ta petite taille... Ca me donne envie de... Te... Protéger... murmura t-il.

Je reste choqué, les yeux écarquillés devant cet homme qui me paraît rayonner de plus en plus jusqu'à m'éblouir de sa gentillesse et de sa beauté. Je serre sa main à mon tour, je ne veux pas la lâcher, je veux rester auprès de lui, je veux le sentir, lui parler, l'entendre, le toucher, lui parler, lui faire plaisir.

Une petite voix du plus profond de mon esprit me contrôle désormais et me fait m'approcher du visage de Shôto. Néanmoins, une seconde voix me rappelle de ne pas trop me dépêcher et de ne pas tirer de conclusions hâtives.

Mes lèvres se rapprochent de sa joue jusqu'à la toucher. Qu'elle est douce... Tout comme lui.

Lorsque je me recule, doucement, son visage avait pris une couleur rosée. Il semblait étonné, mais heureux. Il me sourit. Un sourire que je n'oublierai jamais.

Je m'allonge dans mon sac de couchage, il éteignit la lumière et fit de même. Nous sommes maintenant dans le noir complet, mais la fraîcheur de sa main droite autour de la mienne me rappelle sa présence et m'empêche d'avoir peur.