Time Is Running Out - Changlix

Chapitre 27

Le temps était à l'orage dans sa relation avec Minhee. Felix avait pris le temps de rester un peu plus auprès de Changbin après que le père de ce dernier fût de nouveau été hospitalisé. Sa petite-amie ne le supportait plus et, bien malgré lui, cela contrariait fortement le garçon qui ne voulait pas choisir entre les deux.

Il aurait aimé voir les choses évoluer différemment. Peut être qu'une bonne entente aurait même pu se créer entre les deux personnes qui comptaient tant pour son cœur si Minhee n'avait pas été aussi persuadée de l'amour que lui portait, soi-disant, le noiraud. Fatigué des longues discussions sans fin qu'il avait avec elle, il était parti. Il avait marché seul, sous la brise qui se rafraîchissait, pour arriver dans le parc inoccupé.

Quand il avait réfléchi à l'endroit dans lequel se rendre, une fois dehors, il avait pensé partir chez l'un de ses amis, mais d'aussi loin qu'il ne se souvenait personne n'appréciait sa petite-amie et il n'avait pas besoin d'entendre leur avis sur la question. Alors il resta seul pour une bonne partie de la nuit. Le temps se rafraîchit à mesure que la nuit dura et ce fut grelottant de froid qu'il s'obligea à reprendre la route.

Il aimait Minhee comme il aimait Changbin. Mais il les aimait tous deux de manière différente et ne voulait pas que l'un pense le contraire. Alors il se promit, à lui-même, de réussir à les réconcilier. La tâche paraissait longue et difficile mais il commencerait le plus vite possible et le voyage finirait peut-être de le faire.

Avec cet infime espoir d'enfin pouvoir être heureux avec les personnes qu'il aimait, Felix arriva chez lui. En entrant, il put constater que Minhee, qui avait été présente dans sa chambre avant son départ, était repartie et qu'il avait quelques appels manqués du noiraud.

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Si tout pouvait s'arrêter ainsi, Felix en serait content. Posé tranquillement dans les bras de celui qui faisait battre son cœur à une allure folle, entouré de ses amis précieux et loin de la haine que Minhee lui portait depuis plusieurs semaines, il se sentait bien. Le temps s'était rafraîchit mais cela ne les avait pas empêchés de s'arrêter au parc de jeu qu'ils aimaient tant en revenant de leurs cours.

Jeongin avait été le premier à y courir, tel l'enfant qu'il restait et que tout le monde voyait. Jisung l'avait vite suivi en entraînant Minho avec lui sous les rires de Chan et de Sungjin qui avaient poussés Seungmin et Hyunjin à faire de même. Le, quelques heures plus tôt, rosé avait sourit en voyant son meilleur ami si heureux.

Ils avaient fini par tous s'y retrouver. Les jeux étaient restés vides tandis que le coin d'herbe avait été pris d'assaut par tout le monde. Une sorte de cercle s'était créé petit à petit et ils purent discuter et rigoler tous ensemble pendant des heures entières. La fine brise venait caresser ses cheveux d'un blog neigeux tandis que les bras du noiraud le préservaient du froid qui s'instaurait petit à petit. Il sentait parfois les doigts de son petit-ami venir se loger entre ses mèches.

Changbin n'avait pas été très heureux quand il lui avait annoncé ne pas vouloir refaire de rose, il avait eu une moue triste. Cependant, en voyant le résultat, il avait eu quelques étoiles dans les yeux qui, bien que Felix aurait gardé sa couleur même dans le cas contraire, avait apporté des papillons dans l'estomac du nouveau blond.

Leur instant entre amis, qui avait été presque nécessaire car le stress de leurs examens commençait déjà à monter, se termina lorsque les premiers téléphones sonnèrent sous l'inquiétude de leurs parents. Sans surprise, Hyunjin fut le premier à devoir partir. La voix de la mère du plus grand avait été si forte qu'elle avait raisonné jusqu'à eux et en avait fait frissonner plus d'un sous la menace à peine dissimuler de ce qui arriverait au garçon s'il ne rentrait pas chez au plus vite. Son meilleur ami n'avait pas eu l'air enchanté d'obéir à cette femme mais l'avait tout de même fait. Il restait le Hyunjin du passé qui vivait encore chez ses parents et qui n'avait pas le droit de vivre seul à moins qu'une assistante sociale ne le trouve apte à le faire. Or, pour son malheur, il ne pouvait se permettre d'agir ainsi alors que son départ risquait d'occasionner le retour du vrai Hyunjin de cette époque, sans aucun souvenir. Alors il serrait les dents.