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Nos deux âmes pouvaient se mélanger
Encore et encore
La crème aurait eu le même goût,
Puisque
Tu étais lorsque je fus debout.

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Je rentrais du marché, après nous avoir payé un coûteux déjeuner, encore démunit de forme, mais que tu t'apprêtais à fonder.

Tu n'eus pas remarqué d'aussitôt le paquet doré qui t'attendait, bien trop occupé à analyser une vaisselle possédant la capacité d'accueillir notre bonne chère, aussi dit poulet. Mais cela n'était pas plus mal, puisque ce présent n'était point destiné à être éclos promptement.

Il devait patienter encore quelques temps avant que de tes doigts fins tu y glisses le ruban pourpre l'enlaçant.

Encore quelques jours avant que passe notre anniversaire d'amour.

De tes longues mains tu parcourais notre garde-manger dans le but de sélectionner les meilleurs ingrédients prévus pour ce festin que tu envisageais.

« - Ajoutes-y les longs légumes que j'aime tant. Tu sais, les indigos..
- Des aubergines mon cœur ?
- Oui c'est tout à fait ça, des aubergines. »

Du simple sourire que tu m'offrirais habituellement, j'eus l'envie de te sauter aux lèvres. T'embrasser fougueusement et ravager cette barrière étouffant la péninsule qu'était ta langue, voici ce que fut mon obsession.

Mais je me retins, me contentant de t'observer.

Et cela n'était pas plus mal au final. Adossé correctement contre l'encadrement de l'arche, je contemplais avec émerveillement ta silhouette qui était, à mes yeux, d'une perfection inégalable.

Tes longues jambes soutenaient tes hanches creuses dont j'eus suffisamment l'occasion de goûter pour pouvoir affirmer qu'elles étaient d'une douceur sans pareille.

Et ton buste, ô n'en parlons pas. Les créateurs régnant sur les cieux nous auraient affirmé qu'Apollon, lui-même dieu de la beauté, t'aurait jalousé.

Ce qui était retenu par mes orbites débouchait à présent sur ton faciès rectangulaire qui affichait une mine concentrée mais à la fois détendue. Seul toi pouvait réaliser ce haut fait.

Et tes prunelles furent de nouveau plongées dans les miennes.

Encore et encore ce même sourire.

Mais cette fois-ci, je ne me retins point.

334 Mots.

╰ ℳ𝑒𝓂𝑜𝓇𝒾𝑒𝓈 ╯Où les histoires vivent. Découvrez maintenant