Chapitre 4

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Après la semaine assez mouvementée qu'ils avaient passé, le vendredi soir fut accueilli à bras ouverts par Newt et Dilys. Ceux ci rentrés du collège avaient laissé leur sac dans l'entrée en plein milieu du passage ainsi que leur veste et étaient partis se vautrer dans le canapé. Dilys avait alors pris la télécommande posé sur la table basse d'acajou et avait allumé la télévision. Voyant que son frère ne se lèverait pas pour mettre un DVD, elle se résigna à le faire et lança Rebelle. Puis elle retourna à côté de son frère pour se laisser tomber avec la grâce d'un cachalot obèse. La célèbre musique d'introduction commença doucement et le silence se fit.

Au bout de trois minutes, Newt préféra aller chercher son livre dans son sac resté dans l'entrée pour doucement s'immiscer dans la folle épopée de Percy. Comme dans presque chaque livre, Newt était un peu jaloux, lui aussi voulait vivre une aventure aussi aventureuse que Percy. Au lieu de ça, il devait se coltiner sa soeur complètement barjo qui hurlait à pleins poumons. Newt vivait un véritable rêve éveillé.
- Quand le vent se lève et m'appelle, sifflant dans le ciel d'été, la montagne chante et me rappelle ce qu'est la liberté. Et je vole, je m'envole, dans le vent et vers le ciel. Je m'envole...chanta Dilys quand la musique commença.
À ça pour rêver, il rêvait bel et bien. Mais Newt savait qu'un jour, il finirait par vivre sa propre aventure. Sûrement lorsqu'il pourrait devenir gardien ou même apprenti gardien. Mais rien ne pressait, il avait toute la vie devant lui.

Le film continua, les images d'ours et de gâteaux se succédaient devant les yeux des deux adolescents. Lorsqu'arriva le passage où Mordu apparaît, Dilys ferma à moitié les yeux dans l'attente de sa fameuse apparition. À l'écran, Mérida compris enfin et se retourna pour se trouver nez à museau face à l'immense ours au dos couturé. Newt qui avait délaissé son livre, sursauta et s'accrocha au bras de sa soeur qui n'en menait pas large non plus. Les enfants tétanisés, ne purent que regarder et espérer que Mérida s'en sorte. Newt tremblait de la tête aux pieds tandis que Dilys, elle était en train d'insulter l'ours à sa manière.
- Espèce de bon à rien. On devrait t'empailler. T'es hyper méchant. Je te déteste !
- Pourquoi tu t'énerves ? Ce n'est qu'un ours à près tout, demanda Newt remis de sa frayeur.
- Cet ours comme tu dis, il dévore des centaines d'innocents. Tu as vus tout les crânes qui étaient sur le sol ? répliqua Dilys en reportant son attention sur lui.
- Sont ils toujours innocents si ils viennent d'eux mêmes dans des ruines plus que louches ?
- Euh.... Oh tais toi ! J'essaye d'écouter, lui répondit Dilys accaparée par l'écran. Allez Mérida, on croit en toi. Vas y ma grande !
Newt leva les yeux au ciel et pour échapper aux commentaires de sa douce soeur décida d'aller chercher des supers gâteaux pas du tout industriels. Il passa par la porte et s'arrêta devant le grand placard en bois. Il prit des Granola dans le premier tiroir qu'il s'apprêta à refermer. Un bruit provenant du jardin attira son attention. C'était sûrement sa mère qui était rentrée. Newt alerta Dilys, histoire qu'elle se calme un peu et revint dans le salon où le film se finissait.
- Je suis rentrée mes chéris, dit une voix en provenance de l'entrée. Que font vos sacs et vos manteaux par terre ? Newt ! Dilys ! Venez immédiatement ramasser vos affaires. 
A contre coeur, les deux jeunes quittèrent leur place pour se diriger vers leurs affaires étalées sur le carrelage.

- Les enfants, j'ai quelque chose à vous dire, commença Hélène en servant de la ratatouille dans l'assiette de Dilys.
Ils se trouvaient tous les trois dans la salle à manger, près pour le dîner.
- C'est quoi maman ?
Hélène la regarda pendant quelques instants les yeux dans le vague, mais se reprit très vite.
- J'ai quelque-chose de très important à faire ce weekend, vous allez donc aller chez votre oncle et votre tante. Je vous accompagne demain, donc faites vos valises avant de vous coucher.
Elle les observa tour à tour, essayant de déchiffrer leurs expressions. Le visage de Newt était neutre, mais Dilys elle faisait la moue.
- Ça ne me dérange pas d'y aller. Mais j'imagine qu'il y aura Lilian ? demanda t-elle en faisant la grimace.
- Évidemment que oui, c'est vôtre cousin.
Dilys qui entretenait un maigre espoir, parut dégoûtée ce qui n'échappa pas à sa mère.
- Qu'est ce que tu as contre lui ? Il est gentil comme tout.
- C'est juste qu'elle n'aime pas ne pas être la meilleure. Lilian et elle adore concourir pour tout. Seul bémol pour elle, il gagne à chaque fois, dénonça Newt goguenard.
- C'est juste ça, pas de quoi en faire tout un plat. Je suis sûre que vous allez très bien vous entendre, dit Hélène en coupant court à la discussion.
Elle finit le service et chacun commença à manger en silence. On entendait seulement le cliquetis des couverts et le bruit des mastiquations. L'ambiance était morose. Le weekend s'annonçait bien.

Plus tard, lorsque les deux furent coucher et en train de dormir, Hélène monta doucement les escaliers. Elle passa la tête par l'entrebâillement de la porte de Newt. Dans la chambre, celui ci dormait à poings fermés, sa valise ouverte au pied du lit. Celle-ci, pas très grande,  contenait deux piles d'habits bien pliés. Dans la pièce à côté, celle de Dilys en revanche était à moitié vide et les seuls vêtements qu'elle contenait était roulés en boule. Hélène ferma la porte de la chambre de sa petite fille et sans faire de bruit, se rendit jusqu'au salon.

Elle espérait que ses enfants seraient sages. Elle avait une mission à accomplir et n'avait pas le temps de s'occuper de ça.

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Voici la fin d'un nouveau chapitre !!!
J'espère qu'il vous aura plu.

Je n'ai pas grand chose à dire donc je vous laisse .

Me 😉

Weakness and mourners [En pause pour les vacances]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant