D'eau et d'encre _ofisyèl_

* D'antan

Isabelle,

Aussi belle d'âme que de corps,

Hymne à Freda,*

Protégée d'Isidore.

Pour mes yeux, un plaisir

Qu'est de la voir,

Au soleil fumant,

Et tambours de nos coumbites*

Rythmant

Les allées et venues siennes

De sa case à la rivière...

Sur sa tête,

Le soleil luit

À défaut de pouvoir

La faire jouir.

Sous ses pas,

Les entrailles du sol se meurent

De ne pouvoir point

Se grandir

Et l'enlacer.

À l'eau, le linge.

Au linge, le batwèl.*

Ce premier fier

De ses douces mains

D'être traité...

Mon cœur apprivoisé

Contemple la chef négresse.

Sur ses lèvres,

Une mélodie

Qui se pouponne

S'enjolive

Afin de couler

Telle une huile de vétiver

Sur l'ouïe

De la Belle de nos bois.

Un vent frais

Vient expulser

Cette chaleur aigrie,

Chasser

Ce salé qui déjà faisait

Mer sur sa peau...

Du privilège de la contempler,

Je m'époumone.

Dans ma case,

Ma vie de planteur

Je la veux.