« sous mes paupières résident encore les vestiges d'été. et ces cieux éloignés, il faisait chaud. nous tenant la main, alors que nous cueillions les fleurs - nous chantions les souvenirs de cette soirée »
été 1958. joseph joestar passe ses vacances...
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𝒎𝒊𝒏𝒎𝒊 & 𝒏𝒖𝒋𝒂𝒃𝒆𝒔✨四季ノ唄 (𝒔𝒉𝒊𝒌𝒊𝒏𝒐𝒖𝒕𝒂)
𝐞́𝐭𝐞́𝟏𝟗𝟓𝟏
Ce que Joseph préférait lorsqu'il se rendait dans cette demeure, c'était la verdure qui s'étendait à perte de vue sur l'horizon. Voir les bourrasques terrasser les plantes et caresser le plumage des oiseaux était un tableau apaisant.
Cette nuit-là, il avait dormi la fenêtre entrouverte. Il avait passé une partie de la soirée les yeux rivés sur l'embrasure, regardant les rideaux se soulever paisiblement. Le vent avait empêché toute venue d'un moustique et faisait office de berceuse. Lui qui n'aimait pas dormir seul s'était assoupi si aisément que sa mère en fut étonnée.
Tandis qu'il jouait dans le jardin, courant dans l'immense jardin mis à disposition, son pied tapait dans un ballon, roulant mollement sur le gravier. Le jouet finit par buter contre une surface en bois. Le garçon leva les yeux vers une grande porte, sèche, rigide. S'il passait son doigt dessus, une dizaine d'échardes viendraient probablement s'y accrocher. C'était une immense grange qui avait perdu son éclat d'antan. Sa peinture orangée avait laissé place à une couleur délavée ayant presque disparue à quelques endroits. La lourde porte était gardée par des poignées disposées sur chacune des deux battants. La curiosité d'un enfant étant la plus tentante, il n'hésita pas à tirer les deux morceaux de fer. Un nuage de poussière l'accueilli ; il toussa, passa frénétiquement sa main devant son visage et ouvrit doucement les yeux. Il faisait humide, les rayons du soleil s'infiltraient par le biais d'étroites mais longues fenêtres disposées tout en haut.
Le plafond paraissait si haut. Ce lieu paraissait à l'abandon depuis des dizaines d'années. Étrangement, ce n'était pas sale, seulement poussiéreux. Quelques bottes de foins s'entassaient çà et là, des instruments de jardinerie étaient appuyés contre le mur – pelle, râteau, fourche –, une charrue reposait dans un coin tandis qu'un seau et de vieux gants jonchaient à côté. Joseph s'avança prudemment, observa l'endroit. Une odeur vieillotte et de campagne s'en détachait. Soudain, ses yeux furent attirés par un objet trônant juste à côté de la porte.
C'était un vélo. Un vélo presque neuf, jamais utilisé, couleur rouge cerise. Malgré les quelques acariens qui le parsemaient, il était encore dans un état plus que correct. Ses yeux pétillèrent – à vrai dire, taper continuellement dans un ballon s'était avéré lassant – et il ne put s'empêcher de le toucher du bout des doigts. L'impatience le tiraillait. Après tout, il avait le droit de faire quelques tours avec, non ? Pourtant il se ravisa vite. Il fallait qu'il aille demander l'autorisation de ses parents. L'anglais saisit alors la bicyclette et la traîna hors du hangar.
― Maman, le garçon vint tirer les pans de sa robe. Il est à qui le vélo ? dit-il en le pointant du doigt.
Lisa Lisa leva les yeux de son livre et posa un regard sur le véhicule qu'il venait de poster en face d'elle.